La jeune pousse bordelaise, Synapse Medicine, vient de conclure un tour de table de 25 millions d’euros en série B. Son objectif ? Elle souhaite s’exporter aux États-Unis et embaucher massivement.

Synapse Medicine, le Yuka du médicament 

Après une première levée de fonds de 9,5 millions d’euros, Synapse Medicine aura levé 35 millions d’euros, en trois ans. Ce dernier a réuni les fonds Korelya Capital, XAnge, MACSF, BNP Paribas Développement et Mutuelles Impact.

Sa solution vise à favoriser une meilleure utilisation des médicaments. Jusque-là, la plateforme était réservée aux professionnels de santé, mais la pépite compte s’engager sur le marché du BtoC

Ce tour de table va justement lui permettre de lancer sa nouvelle offre « GoodMed » dédiée directement aux patients. La solution se calquera sur le même fonctionnement que l’application Yuka qui note l’impact des produits alimentaires et cosmétiques.  

Dans le même temps, la pépite va s’exporter à New-York pour s’attaquer au marché américain, en BtoB d’abord. Le co-fondateur, Clément Goehrs, explique leur stratégie « Notre approche go-to-market ne variera pas selon les marchés. Nous nous concentrerons sur le B2B, avant d’envisager le lancement de GoodMed auprès du grand public ».

En effet, ce n’est pas la première internationalisation de la jeune pousse. Elle a déjà conclu des accords avec des hôpitaux italiens, espagnols, allemands et anglais. 

Enfin, Synapse Medicine compte tripler ses effectifs, dans les deux prochaines années, pour développer tous ses projets à venir. Le siège restera à Bordeaux avec le département R&D, mais les équipes commerciales se déploieront à Paris et à l’étranger.  

Une technologie de rupture coconstruit avec les hôpitaux de Paris 

Synapse Medicine est née de l’association de deux médecins, Clément Goehrs et Louis Létinier. Elle prend ses origines sur la base d’un constat : le mauvais usage des médicaments tue. En effet, en France, on dénombre au moins 30 000 décès par an suite à une utilisation inadéquate de médicaments. 

Un triste phénomène qui est principalement dû à l’erreur humaine. Les médecins peuvent se tromper et les patients font parfois le choix de l’automédication.

De là, la pépite a élaboré une plateforme pour remplacer les anciens outils de prescription.  Elle a pour objectif d’apporter une meilleure aide à la décision au personnel soignant, d’une part. Elle souhaite, d’autre part, donner de meilleures informations aux patients. 

Très rapidement, la pépite a conclu des partenariats des établissements de santé français, comme les hôpitaux de Paris pour affiner la solution. 

La plateforme a mis en place un processus qui permet de connaître tous les médicaments prescrits par le patient, ce qui pourrait éviter d’éventuelles interactions indésirables. Pour cela, la solution scanne l’ordonnance et la croise avec les données personnelles du patient. En plus du conseil et du croisement de données, la plateforme peut même générer des lettres de liaison médicale entre deux spécialistes. 

En ouvrant sa solution aux patients avec GoodMed, Synaspe Medicine compte aussi faire évoluer les tendances de consommations des patients.