Après avoir conclu un premier tour de table en 2021, Sublime Energie a annoncé en avoir bouclé un second. Cette fois, ce sont 11,5 millions d’euros qui ont été récoltés. Ce financement leur permettra d’accélérer le développement de leur solution censée remplacer, à terme, les énergies fossiles. Celle-ci devrait voir le jour en 2025.

11,5 millions d’euros pour la transition énergétique

Sublime Energie, start-up parisienne ayant pour mission de réduire l’utilisation des énergies fossiles par les agriculteurs, a levé 11,5 millions d’euros. Ce tour de table succède à celui que la start-up fondée par Bruno Adhémar avait mené en 2021, lors de laquelle un million d’euros avaient été collectés. Sublime Energie, par l'intermédiaire de son fondateur, profite de cette occasion pour annoncer avoir « céder des parts de Sublime Energie à l’école des Mines pour acquérir le brevet sur lequel repose notre technologie. »

Ce capital provient principalement du fonds Révolution Environnementale et Solidaire géré par le Crédit Mutuel Impact. Fort de ce financement, Sublime Energie peut envisager sereinement le développement de sa technologie de liquéfaction du biogaz. Ces fonds lui permettront également de fabriquer et installer un démonstrateur dans une exploitation située dans les Côtes-d'Armor. Celui-ci devrait être capable de produire 300 tonnes de CO2 biogénique et 180 tonnes de carburant bas-carbone par an.

Une solution à la crise agricole

Fondée en 2019, la deeptech parisienne s’attelle depuis lors à créer une nouvelle voie de valorisation du biogaz. En effet, d’après Bruno Adhémar, jusqu’en 2019, ils n’étaient pas capables de valoriser le biogaz issu de méthaniseurs que de deux manières : « Soit le brûler pour créer de la chaleur ou de l’électricité, soit l’épurer pour extraire le biométhane pour l’injecter dans un réseau de gaz, mais il faut alors que ce dernier se trouve à proximité. » 

Sublime Energie va proposer une troisième voie de valorisation du biogaz. Leur solution, prévue pour être utilisée par l’entreprise Gazéa dès 2025, consiste à liquéfier le biogaz provenant des méthaniseurs et à l’incorporer dans un réseau de collecte de biogaz. Ce gaz sera ensuite transporté jusqu’à une bioraffinerie dans laquelle il sera épuré puis redistribué sous forme de biométhane ou de bio CO2 aux fermes productrices raccordées au réseau. 

« Nous avons identifié 20 000 à 30 000 exploitations agricoles susceptibles de disposer d’une petite unité de méthanisation autonome et d’utiliser notre équipement. Ce sera un revenu complémentaire pour les agriculteurs tandis que notre modèle leur permet de rembourser l’investissement pour créer le méthaniseur », précise Bruno Adhémar.

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Lancement du prototype en 2025 et commercialisation en 2026

Cette technologie devrait voir le jour en 2025 au sein du site de Gazéa, une entreprise de fabrication et de vente en gros de produits chimiques, situé à Plélo, près de Guingamp. Ce démonstrateur est censé précéder une commercialisation qui devrait intervenir l’année suivante, soit en 2026. Pour ce faire, la deeptech parisienne prévoit de doubler ses effectifs actuels, qui s’élèvent à 13 personnes.