Qui a décrété que la production de gaz renouvelable ne pouvait pas être à la portée de toutes et tous ? À l’heure où la recherche d’alternatives aux énergies fossiles s’intensifie, Charwood Innovation annonce sa volonté de lever jusqu’à 1,5 million d’euros pour développer ses centrales de pyrogazéification et accélérer la transition énergétique.

Un changement de paradigme dans le paysage énergétique

Le secteur de l’énergie en France évolue à vitesse grand V. Les crises climatiques et géopolitiques invitent à réinventer notre modèle de production et de consommation. Pyrogazéification, hydrogène, biométhane, stockage, recyclage : de nouveaux procédés apparaissent pour dessiner un futur moins dépendant des énergies fossiles. De ce bouillonnement technologique, la pyrogazéification se démarque par sa capacité à transformer de la matière organique solide en gaz renouvelable.

Plus précisément, cette technique consiste à chauffer des résidus (bois, déchets agricoles, boues d’épuration, sous-produits industriels) à très haute température, sans oxygène. Le résultat ? Un syngaz polyvalent, exploitable pour produire de l’électricité, de la chaleur ou même du biométhane injectable dans le réseau. Alors qu’on parle volontiers d’éolien ou de photovoltaïque, la pyrogazéification est un peu moins médiatisée, mais tout aussi stratégique. Si la France souhaite respecter ses ambitions de neutralité carbone d’ici 2050, il est urgent de diversifier notre bouquet énergétique.

C’est ici qu’intervient Charwood Innovation, jeune pousse hexagonale qui ne manque pas d’ambition. Soutenue par le Groupe Charwood Energy, l’entreprise développe des installations modulables pour la production de gaz renouvelable, validant l’idée qu’il est possible de valoriser des déchets tout en générant une énergie exploitable en continu. En levant des capitaux sur la plateforme LITA.co, elle permet à chacun de s’engager dans ce secteur prometteur.

Pourquoi miser sur la pyrogazéification : l’éclairage des experts

Lorsqu’on évoque la transition énergétique, la stabilité de l’approvisionnement est un enjeu de taille. Les énergies solaires et éoliennes, aussi vertueuses soient-elles, subissent l’intermittence : pas de soleil, pas d’électricité, et des vents trop faibles ou trop forts ralentissent les éoliennes. La pyrogazéification, en revanche, se présente comme une source d’énergie pilotable. Les centrales peuvent fonctionner nuit et jour, indépendamment des conditions météo. Cette constance s’avère cruciale pour sécuriser le réseau électrique et thermique.

De plus, la pyrogazéification sert la cause environnementale sur plusieurs fronts : elle réduit l’enfouissement des déchets, réintroduit dans le circuit de production des ressources considérées comme « perdues », et limite la consommation de combustibles fossiles. Sur le plan industriel, cette technologie participe au maintien de la compétitivité : les entreprises peuvent diminuer leur facture énergétique tout en respectant les exigences environnementales dictées par les réglementations françaises et européennes.

Le principe repose sur un chauffage à très haute température (généralement au-delà de 800 °C), en absence d’oxygène. Au lieu de brûler, la matière organique se décompose en un gaz, le « syngaz », ainsi qu’en résidus solides (dont le biochar). Cette absence d’oxygène évite la combustion et permet de récupérer un gaz riche, réutilisable à des fins énergétiques.

Regardons de plus près les débouchés : le syngaz peut être directement injecté dans les chaufferies industrielles, ou converti en électricité, en chaleur, voire en hydrogène ou en biométhane. L’extraction de molécules d’intérêt ouvre un vaste champ d’applications, notamment pour les industries lourdes (verreries, cimenteries, métallurgies) qui cherchent à décarboner leurs chaînes de production. D’un point de vue économique, l’accès à un gaz renouvelable, produit localement, peut offrir une certaine stabilité tarifaire par rapport à l’extrême volatilité des marchés du gaz fossile.

L’histoire de Charwood Innovation : expertise et volonté d’agir

Faut-il rappeler que Charwood Innovation est une filiale du Groupe Charwood Energy ? Héritant de l’expertise et des moyens de sa maison mère, la jeune structure se spécialise dans la mise au point et l’exploitation de centrales de pyrogazéification. Son équipe, composée d’ingénieurs et de spécialistes de la valorisation des déchets, s’est donné pour mission de montrer que cette technologie est non seulement efficace, mais aussi prête à être déployée à grande échelle.

Leur feuille de route comprend plusieurs points clés : validation technique de la pyrogazéification en conditions réelles, diversification des usages (chaleur, électricité, gaz injectable, hydrogène, etc.), et exploration de nouveaux gisements de biomasse jusqu’alors peu valorisés. L’ambition est limpide : rendre la pyrogazéification accessible à divers acteurs, depuis la collectivité locale jusqu’à l’industriel en quête d’une énergie moins carbonée.

En France, les réglementations se font de plus en plus exigeantes en matière de rejets de CO2 et de gestion des déchets. Charwood Innovation, en se positionnant sur ce secteur, entend non seulement répondre aux impératifs de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), mais également faire la démonstration d’une approche financièrement viable. Lorsque le gâchis devient une ressource, on est en droit de parler d’économie circulaire !

Bon à savoir : le biochar

En parallèle du gaz produit, la pyrogazéification génère un résidu solide appelé biochar. Très riche en carbone, il peut être utilisé comme amendement pour les sols, contribuant à stocker le CO2 sur le long terme et à améliorer la qualité des terres agricoles. Un atout supplémentaire pour la transition écologique.

Un champ d’applications en pleine expansion

L’un des projets phares en cours d’expérimentation, mené avec Verallia (acteur majeur de la production de verre), illustre le potentiel industriel de la pyrogazéification. L’objectif ? Alimenter une verrerie avec un gaz renouvelable produit localement, tout en réduisant la dépendance au gaz naturel classique. Cette initiative prouve qu’on peut greffer de nouvelles briques technologiques sur des procédés industriels existants, sans casser leurs chaînes de production.

Sur le plan territorial, les collectivités s’intéressent aussi à ce dispositif qui offre un moyen de valoriser les ordures ménagères (partie organique), les déchets verts ou encore les boues de stations d’épuration. À la clé, une forme d’autonomie énergétique locale et la création de synergies économiques au service de l’emploi et de la souveraineté énergétique. Les partenariats public-privé se multiplient, notamment pour diminuer les coûts et mutualiser les risques. C’est une voie d’avenir pour les communes souhaitant à la fois maîtriser leurs coûts de traitement de déchets et atteindre des objectifs bas-carbone ambitieux.

Pour appuyer ce développement, des soutiens étatiques sous forme de subventions ou de mécanismes de soutien à l’achat d’énergie renouvelable existent, bien que la pyrogazéification reste un secteur de niche par rapport au solaire ou à l’éolien. Les entrepreneurs et ingénieurs de Charwood Innovation œuvrent pour faire connaître cette solution au plus grand nombre et installer durablement la filière dans le mix énergétique français.

En plus de la chaleur ou de l’électricité, le gaz produit peut être transformé en hydrogène ou en biométhane. De quoi intéresser les secteurs de la mobilité propre ou de la chimie verte. L’hydrogène renouvelable est un vecteur énergétique prometteur, tandis que le biométhane peut s’injecter dans les réseaux gaziers existants, permettant une utilisation immédiate dans le chauffage ou le transport.

La levée de fonds via LITA.co : une porte ouverte à l’investissement responsable

Si le domaine des énergies renouvelables vous intéresse, sachez que Charwood Innovation a ouvert une campagne de financement participatif sur la plateforme LITA.co. Cette structure est spécialisée dans l’investissement à impact, c’est-à-dire qu’elle sélectionne des entreprises à fort potentiel social et environnemental. Le fait de miser dans la pyrogazéification via LITA.co, c’est donc combiner placement financier et engagement sociétal.

Quels sont les objectifs de cette levée de fonds ? D’après les informations communiquées, Charwood Innovation compte :

  • Structurer davantage l’entreprise pour soutenir sa croissance (recrutements, R&D, etc.).
  • Financer de nouveaux équipements pour industrialiser le processus de pyrogazéification.
  • Explorer de nouvelles voies de valorisation du syngaz (hydrogène, biométhane, applications industrielles).

L’un des atouts de cette démarche participative réside dans la possibilité, pour de simples citoyens ou des épargnants avertis, de devenir actionnaires d’un projet d’avenir. Vous ne vous contentez plus de souscrire à un produit financier abstrait : vous soutenez concrètement une innovation capable de transformer des déchets en énergie durable. C’est une opportunité de diversification de portefeuille, tout en faisant un geste pour la planète.

Un cadre réglementaire en évolution

En France, les lois sur la transition énergétique (Loi Énergie-Climat, Programmation pluriannuelle de l’énergie, etc.) encouragent de plus en plus la production de gaz verts. Les certificats de production renouvelable et les mécanismes d’aides visent à soutenir les technologies émergentes. La pyrogazéification pourrait profiter de ces politiques publiques, même si le cadre réglementaire reste moins connu que pour le biométhane issu de la méthanisation.

Les formations et l’accompagnement proposés par Charwood Innovation

Outre la conception des centrales, Charwood Innovation offre des prestations d’accompagnement et de formations dédiées. L’entreprise propose notamment :

  • Des visites de terrain pour découvrir in situ le fonctionnement d’une installation de pyrogazéification.
  • Un module “Montage de projet”, qui éclaire sur les aspects administratifs, légaux et financiers.
  • Des formations techniques pour comprendre la maintenance, la conduite de l’installation et l’optimisation des performances.

Cette volonté de transmettre le savoir-faire traduit un positionnement clair : aider les acteurs publics ou privés à s’approprier la technologie et à l’intégrer efficacement dans leurs projets de transition. L’idée est de ne pas cantonner la pyrogazéification à un univers trop confidentiel. Au contraire, la diffusion des connaissances participe à la montée en puissance de la filière, comme on l’a vu pour la méthanisation ou la gazéification traditionnelle.

LITA.co est une plateforme d’investissement en ligne, centrée sur les entreprises à impact social et environnemental. Après avoir analysé la solidité économique du projet, LITA.co propose aux particuliers d’investir au capital de la société. Les montants investis varient selon les campagnes et il est généralement possible de souscrire à partir de quelques centaines d’euros. Les investisseurs deviennent actionnaires et peuvent espérer un retour sur investissement à moyen/long terme.

Perspectives financières et enjeux pour les investisseurs

Pourquoi intégrer ce projet à son portefeuille ? D’abord, parce que le marché du gaz renouvelable est en pleine expansion. Les directives européennes et la volonté de se libérer des hydrocarbures importés créent une forte demande pour des énergies domestiques et propres. La pyrogazéification, moins connue mais très prometteuse, s’inscrit dans cette tendance.

Ensuite, il existe une réelle opportunité de croissance industrielle. Au-delà de Verallia, d’autres groupes énergivores pourraient être intéressés par des solutions de gaz renouvelable pilotable pour réduire leurs émissions. Sur le plan des collectivités, la valorisation des déchets par voie thermochimique répond à des problématiques de gestion de ressources et de développement local.

Cela étant, tout investissement comporte des risques. Les actionnaires doivent prendre en considération la maturité encore émergente de la filière, le rythme des évolutions réglementaires, et la potentielle volatilité du prix de rachat de l’énergie. Toutefois, Charwood Innovation bénéficie de l’accompagnement de sa maison mère, le Groupe Charwood Energy, qui apporte un soutien technique et financier précieux. Cette structure a déjà fait ses preuves dans l’univers des énergies renouvelables, ce qui limite le risque d’échec technologique.

Points clés pour les investisseurs

Impact : En investissant, vous soutenez la réduction des émissions de CO2 et la valorisation de déchets.
Risque maîtrisé : Le procédé est déjà prouvé techniquement, mais la filière doit encore gagner en notoriété.
Performance potentielle : La demande de gaz vert pilotable est en hausse, ce qui augmente l’attrait pour ce type de projets.
Visibilité : Charwood Innovation s’appuie sur l’expertise du Groupe Charwood Energy, gage de sérieux.

Le cadre légal et économique en France : un accélérateur pour la filière

La France s’est fixé des objectifs ambitieux de décarbonation, en témoigne la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), qui entend réduire drastiquement les émissions à horizon 2050. Les énergies renouvelables, dont fait partie la pyrogazéification, sont encouragées par divers dispositifs (Appels à projets, tarifs de rachat, certificats d’économie d’énergie). La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) vise d’ailleurs à augmenter la part des gaz verts injectés dans le réseau.

Parallèlement, les autorités renforcent la réglementation sur la gestion des déchets. L’objectif est de recycler ou valoriser un pourcentage croissant des flux, notamment en limitant l’enfouissement. La pyrogazéification coche toutes les cases pour entrer dans ce schéma, car elle convertit des fractions organiques qui ne peuvent pas forcément être recyclées mécaniquement. En évitant l’incinération, elle limite le rejet de polluants et valorise localement la ressource.

Pour les acteurs économiques, c’est une opportunité de se mettre en conformité avec les réglementations, d’améliorer leur image de marque et de générer des économies substantielles sur le long terme. Les scénarios de tension sur les marchés du gaz fossile plaident aussi pour cette solution endogène, qui ne dépend pas des prix internationaux du pétrole.

Du concept à l’industrialisation : le rôle déterminant des essais de biocombustibles

Selon Charwood Innovation, la réussite de projets de pyrogazéification passe par la caractérisation précise des matières premières. Chaque déchet ou résidu possède un pouvoir calorifique différent, une teneur en humidité et en éléments minéraux qui influencent la qualité du syngaz. C’est pourquoi l’entreprise propose une offre d’essais de biocombustibles :

  • Tests en conditions réelles dans une centrale de démonstration, pour observer la réaction chimique.
  • Analyses physico-chimiques du gaz et du biochar coproduit.
  • Études de faisabilité et dimensionnement : pour proposer une installation sur-mesure, adaptée aux volumes de déchets à valoriser.

Une fois l’essai concluant, les autres entités du Groupe Charwood Energy se mobilisent pour passer à l’étape suivante : la construction de la centrale. Selon les modèles économiques, l’énergie produite peut être vendue au client, ou bien le client exploite lui-même la centrale. Cette flexibilité attire aussi bien les industriels, qui y voient un moyen de sécuriser leur approvisionnement, que les gestionnaires de déchets, intéressés par la valorisation des flux.

Sur le plan de la recherche et développement, on devine que des synergies se créent avec des laboratoires publics et privés. L’objectif est d’optimiser la conception des réacteurs, de réduire les coûts et d’améliorer le rendement global du procédé. Le cheminement vers l’industrialisation totale est donc déjà bien amorcé, et les fonds levés contribueront à accélérer encore cette dynamique.

Scénario d’avenir : vers une généralisation de la pyrogazéification ?

Dans un pays où la gestion des déchets est un enjeu majeur et où l’approvisionnement en énergie devient un défi stratégique, la pyrogazéification se positionne comme un complément indispensable aux solutions déjà existantes (éolien, solaire, méthanisation). Si l’on se projette dans les dix ou vingt prochaines années, on peut imaginer la multiplication des microcentrales locales, capables de convertir en syngaz toute une variété de résidus organiques.

Les secteurs ruraux, disposant de quantités importantes de biomasse, pourraient y voir un levier d’indépendance énergétique. Les zones industrielles, quant à elles, réduiraient leurs coûts de traitement de déchets tout en disposant d’une source de chaleur et d’électricité renouvelable. Le succès de ce scénario dépend toutefois de l’acceptation sociétale et de la mobilisation des capitaux nécessaires au déploiement de nouveaux sites.

La méthanisation repose sur la décomposition biologique des matières organiques en condition anaérobie. Elle produit surtout du biogaz composé majoritairement de méthane. La pyrogazéification, elle, utilise un procédé thermochimique à haute température, générant un syngaz plus diversifié. Outre la chaleur disponible, le biochar obtenu renferme une part importante du carbone initial, ce qui peut faciliter son stockage dans les sols.

Aller plus loin vers la souveraineté énergétique

En définitive, Charwood Innovation illustre l’émergence d’une nouvelle génération d’entreprises, à la fois ambitieuses et conscientes des urgences environnementales. En levant des fonds sur LITA.co, elle invite des investisseurs de tous horizons à prendre part à un projet concret : transformer des déchets en gaz renouvelable, stable et pilotable. Cette filière, encore minoritaire en France, pourrait bien devenir un pilier de la stratégie de décarbonation, voire un modèle de résilience face aux aléas du marché énergétique mondial.

Pour les futurs actionnaires, c’est une occasion de soutenir un projet à fort impact sociétal, tout en diversifiant un portefeuille. Pour les industriels et collectivités, c’est la promesse d’une source d’énergie fiable et compétitive à moyen terme. Enfin, pour la société tout entière, c’est une avancée décisive vers une économie circulaire valorisant intelligemment chaque flux de déchets.

Cet article met en lumière la pyrogazéification comme une des briques essentielles de la transition énergétique, soulignant que l’innovation, le financement et la volonté politique se rejoignent pour modeler le futur énergétique de notre pays.