Avec son application de suivi de la cicatrisation des plaies chroniques, Pixacare lève 3 millions d’euros
Cette start-up développe une application qui analyse les photos des plaies grâce à l’intelligence artificielle et améliore le suivi de la cicatrisation.
Plusieurs établissements de santé ont déjà adopté la solution de cette start-up française de la medtech. Pixacare accompagne les soignants avec une application de suivi à distance de la cicatrisation. L’entreprise fondée en 2019 et basée à Strasbourg vient de boucler une nouvelle levée de fonds. Grâce à la participation de plusieurs investisseurs, elle a collecté 3 millions d’euros afin d’accélérer le développement de sa technologie.
Une cicatrisation des plaies chroniques plus rapide
La start-up Pixacare est née avec une ambition : améliorer le parcours de soin des patients souffrant de plaies chroniques. Pour cela, elle a créé une application dédiée au personnel soignant, intégrant l'intelligence artificielle. L’objectif : aider les professionnels à mesurer et analyser les plaies et constituer une photothèque organisée et pratique. « Une étude clinique démontre que Pixacare fait gagner aux chirurgiens jusqu’à 1h30 de temps médical par jour », dévoile l’entreprise sur son site internet.
La solution pourrait concerner de nombreux patients. En effet, en France, « 2,5 millions de personnes » souffrent de plaies chroniques, explique Pixacare dans un communiqué. Des études cliniques ont pu permettre à l’entreprise strasbourgeoise de démontrer que sa solution « pourrait réduire de 33 % le temps de cicatrisation, diminuer de 55 % les consultations de suivi et faire baisser le coût par patient de 1500 euros sur six mois ». Cela s’explique notamment par des durées d’hospitalisation plus courtes et des consultations moins fréquentes.
Aujourd’hui, la solution dispose du marquage CE et a été déployée dans plusieurs centres hospitaliers et établissements médicaux. Avec plus de 400 000 photos analysées, Pixacare accompagne pas moins de 60 000 patients.
Deuxième levée de fonds pour la start-up strasbourgeoise
La start-up née d’une rencontre entre Frédéric Bodin, chirurgien, Matis Ringdal, entrepreneur, Vincent Marceddu, ingénieur, annonce une levée de fonds, la deuxième depuis son lancement. En effet, après avoir levé 2 millions d’euros en 2021, elle réalise un tour de table de 3 millions d’euros. Ce financement a été réalisé auprès de ses investisseurs historiques, 50 partners et des business angels, auxquels s’ajoutent Elaia et Bpifrance, ainsi qu’un apport sous forme de dettes. « Nous avons été séduits par l'expérience utilisateur inédite offerte par la plateforme et sa capacité à améliorer le parcours de soins », indique Eva Clerc, Directrice d’investissement senior chez Bpifrance.
La start-up, qui emploie une vingtaine de personnes, compte sur cette levée de fonds pour accélérer son développement commercial en France. En parallèle, elle prépare la validation réglementaire de ses algorithmes et annonce études cliniques qui lui permettront de « mesurer l'impact médico-économique de la télésurveillance en vue de son entrée dans le droit commun et donc de son remboursement par l’Assurance Maladie ». A travers ces différents objectifs, l’entreprise affiche son ambition de « devenir le leader européen du suivi de cicatrisation assisté par l’IA ».