Okomera, une biotech française née de la collaboration entre l'Institut Pasteur et l'École Polytechnique, a récemment franchi un cap avec une levée de fonds de 10,2 millions d'euros. Cet apport vise à propulser la startup dans une phase d'industrialisation de sa technologie innovante pour le traitement du cancer.

La technologie disruptive d'Okomera 

La technologie d'Okomera se distingue par son dispositif médical innovant qui permet d'évaluer l'efficacité de divers traitements contre le cancer. Ils utilisent des modèles miniatures de tumeurs, appelés tumoroïdes, créés sur une puce microfluidique. Cette méthode permet d'imiter les tumeurs réelles d'un patient. 

Ensuite, grâce à l'intelligence artificielle, le dispositif analyse les réactions de ces tumoroïdes aux différents traitements. Il permet ainsi de déterminer les options thérapeutiques les plus efficaces pour chaque patient.

Cette approche personnalisée a le potentiel de transformer significativement le traitement du cancer.

Une levée de fonds de 10,2 millions d'euros

La récente levée de fonds réalisée par Okomera est une étape importante pour l'entreprise dans son parcours d'innovation.

En réunissant 10,2 millions d'euros, cette levée de fonds en seed, menée par Résonance et soutenue par des acteurs clés comme Polytechnique Ventures et Berkeley Skydeck Fund, ainsi que par des business angels, témoigne de la confiance du marché dans le potentiel d'Okomera.

Cet investissement va permettre à Okomera de passer à la phase industrielle. C'est un pas décisif vers la concrétisation de leur ambition de devenir un standard dans la médecine fonctionnelle de précision et d'installer leur dispositif dans les centres de cancérologie mondiaux.

Des objectifs clairs 

Okomera, grâce à sa récente levée de fonds de 10,2 millions d'euros, s'est fixé des objectifs clairs et stratégiques pour faire avancer sa technologie innovante dans le traitement du cancer. 

Le site web de Okomera

Premièrement, l'entreprise vise à démontrer l'efficacité réelle de son dispositif médical unique, dépassant ainsi le stade de preuve de concept. 

Ensuite, un enjeu majeur sera l'industrialisation de ce dispositif, une étape cruciale pour la production en série des tumoroïdes et le test des traitements.

Parallèlement, Okomera prévoit de consolider ses liens avec l'industrie pharmaceutique, un mouvement stratégique souligné par l'ouverture d'un bureau à San Francisco. Cette expansion vise à faciliter les partenariats et les collaborations essentiels pour le développement et la commercialisation de nouveaux traitements.

En outre, la levée de fonds permettra à Okomera de commencer la validation médicale de sa technologie avec des centres cliniques de renom, un pas important pour établir la crédibilité de son approche innovante. 

Enfin, l'entreprise prévoit d'utiliser une partie de ces fonds pour ses essais cliniques futurs, avec une nouvelle levée de fonds envisagée en 2025, nécessaire pour l'approbation réglementaire et la mise sur le marché de leur produit.

Des partenariats stratégiques

Okomera, dans sa quête pour transformer le traitement du cancer, a compris l'importance de collaborer avec des institutions médicales et de recherche de renom. 

Okomera s'est associée avec Gustave-Roussy, le principal centre européen de lutte contre le cancer, pour tester et améliorer ses technologies dans un cadre clinique de premier plan. 

De plus, la société collabore avec l'Institut de Cambridge du Cancer Research UK, une référence en recherche sur le cancer, ce qui lui permet de rester à la pointe des avancées dans ce domaine et de contribuer activement à des recherches innovantes en oncologie.