Moulin d’Elise propulse sa boulangerie inclusive grâce à deux investisseurs
Bpifrance et Arkéa Capital misent sur la boulangerie bretonne de Moulin d’Elise. Objectif: innover, croître et doubler l’activité d’ici 2029.

Moulin d’Elise, groupe breton de boulangeries et de restauration boulangère, entame une étape décisive de son évolution en accueillant Bpifrance et Arkéa Capital dans son capital. Dans ce nouvel élan, la société se fixe l’objectif ambitieux de doubler son activité dans le Grand Ouest d’ici 2029, tout en restant fidèle à ses valeurs d’inclusion et de développement responsable.
Une alliance solide pour intensifier la croissance
Les fondateurs de Moulin d’Elise, Agnès et Gilles Auvinet, ont choisi de s’appuyer sur le tandem Bpifrance et Arkéa Capital pour accélérer leur présence sur le marché de la boulangerie-snacking et de la pâtisserie en France. L’entrée au capital de ces investisseurs, qui agissent en tant qu’associés minoritaires, permet au groupe breton de renforcer ses capacités financières et son réseau de partenaires. Tout en préservant l’ADN artisanal de l’entreprise, cette coopération offre des moyens supplémentaires pour développer de nouveaux points de vente, nouer des partenariats locaux, innover dans les recettes et se démarquer dans un secteur très concurrentiel.
Selon les dirigeants, l’objectif est clair : consolider la présence de Moulin d’Elise dans le Grand Ouest puis déployer progressivement ses services à de nouveaux territoires, tout en restant à l’écoute des tendances de consommation (végétarien, végan, sans gluten, etc.). La diversification des offres, associée à un fort engagement éco-responsable, constitue un atout majeur pour attirer de nouveaux clients et anticiper les évolutions de la demande.
Qui est Moulin d’Elise ?
Née en 2019 à l’initiative d’Agnès et Gilles Auvinet, Moulin d’Elise a rapidement su faire parler d’elle grâce à sa volonté de proposer une expérience de boulangerie différente. Le groupe comprend aujourd’hui six boutiques (Finistère et Côtes d’Armor), dont la plus récente a ouvert ses portes en janvier 2025 à Guingamp. Au-delà de ces points de vente orientés boulangerie-pâtisserie et snacking, le groupe dispose d’un laboratoire de pâtisserie à Morlaix ainsi que d’une usine de production à Louargat, destinée à produire des pains biologiques et des gammes traiteur pour une clientèle professionnelle.
Cette combinaison d’espaces de vente, d’un laboratoire pâtissier et d’un site de production illustre la capacité de Moulin d’Elise à gérer l’ensemble de la chaîne de valeur. Elle permet notamment de multiplier les recettes innovantes, d’assurer un contrôle qualité rigoureux et d’offrir une réactivité optimale pour répondre aux pics de commandes (périodes festives, évènements locaux, etc.).
Lorsqu’un fonds d’investissement ou un acteur financier prend une participation dite « minoritaire » dans une entreprise, cela signifie qu’il n’en détient pas la majorité des parts. Le dirigeant conserve le pilotage stratégique, tandis que l’investisseur apporte des capitaux et un accompagnement. Cette formule offre donc un soutien financier et opérationnel, sans déposséder les fondateurs de la maîtrise de leur vision.
Une boulangerie inclusive et créative
L’une des caractéristiques phares de Moulin d’Elise se retrouve dans son concept de « boulangerie inclusive ». L’objectif est de s’adresser à tous les publics : végétariens, végétaliens, intolérants au gluten, consommateurs de produits sans lactose ou encore amateurs de spécialités régionales traditionnelles. L’approche inclusive repose sur la variété des produits : il ne s’agit pas seulement d’adapter quelques recettes, mais de concevoir une gamme complète et évolutive, de la viennoiserie aux plats de snacking.
En parallèle, l’entreprise met l’accent sur la créativité culinaire. Les pâtissiers et boulangers du groupe travaillent en étroite collaboration avec le laboratoire de Morlaix pour imaginer de nouveaux produits, parfois éphémères, afin de surprendre la clientèle locale comme les visiteurs de passage. Cette stratégie de renouvellement constant s’inscrit dans un contexte où le consommateur est en quête de nouveautés et de découvertes gustatives.
La notion de « boulangerie inclusive » désigne la volonté d’intégrer toutes les formes de régimes alimentaires dans une offre unique. L’idée est de s’adapter aux tendances sociétales (écologie, bien-être animal, santé) et de répondre à la croissance du marché « free from » (sans gluten, sans lactose, etc.).
Une responsabilité environnementale affirmée
Moulin d’Elise tient à réduire son impact environnemental grâce à des ingrédients issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, ainsi qu’à un approvisionnement local privilégiant les circuits courts. Le groupe multiplie, par exemple, les partenariats avec des meuniers, maraîchers et éleveurs de la région Bretagne, afin de dynamiser l’économie locale et de mettre en valeur la qualité des terroirs.
Sur le volet énergétique, l’objectif est également de progresser. Le site de production de Louargat vise à mieux gérer ses consommations (choix d’équipements moins énergivores, recyclage des déchets organiques, etc.), tandis que les boutiques s’orientent progressivement vers des emballages recyclables ou biodégradables. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la responsabilité sociétale devient un critère important pour les consommateurs et les investisseurs.
Bon à savoir : le label « agriculture raisonnée »
Cette démarche met l’accent sur l’usage mesuré d’engrais et de produits phytosanitaires. Elle s’inscrit entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique. Les entreprises engagées dans cette voie cherchent à préserver la biodiversité et la santé humaine, tout en proposant des denrées plus abordables qu’un produit labellisé 100% bio.
L’innovation au cœur de la stratégie
Pour Moulin d’Elise, l’innovation ne se limite pas à développer de nouvelles recettes. Il s’agit aussi d’explorer des modèles de vente alternatifs. En plus des boutiques traditionnelles, le groupe envisage de nouveaux canaux digitaux et des modes de distribution plus flexibles (drive, click & collect, services de livraison). Ces formats, qui se sont renforcés durant les périodes de crise sanitaire, répondent aux attentes d’une clientèle de plus en plus connectée.
Cette logique d’innovation transparaît également dans la formation des collaborateurs, souvent encouragés à partager leurs idées ou à s’inspirer de techniques internationales. De plus, la présence d’un laboratoire spécialisé offre une souplesse pour tester et perfectionner les recettes avant de les lancer dans l’ensemble du réseau de boulangeries.
Pourquoi faire appel à Bpifrance et Arkéa Capital ?
Pour assurer son développement, Moulin d’Elise a fait le choix d’ouvrir son capital à Bpifrance, via son fonds France Investissement Tourisme 3, et à Arkéa Capital via le FCPR Arkéa Cap’Atlantique. Cette levée de fonds permettra de soutenir l’essor rapide du groupe et de déployer une stratégie offensive dans le Grand Ouest, en ciblant de nouvelles implantations et en renforçant les outils de production.
Bpifrance, institution publique dédiée au financement et à l’accompagnement des entreprises françaises, intervient ici dans le cadre du Fonds France Investissement Tourisme 3, qui soutient des projets liés à la valorisation et l’essor du patrimoine touristique national. Arkéa Capital, filiale du groupe Crédit Mutuel Arkéa, est un acteur de référence dans le capital-investissement, particulièrement actif dans les régions où le groupe bancaire est historiquement implanté.
Cette double intervention permet de bénéficier d’une vision complémentaire : Bpifrance apporte sa forte expertise sectorielle et son réseau institutionnel, tandis qu’Arkéa Capital offre une proximité régionale et une compréhension fine des marchés locaux.
Le FCPR (Fonds Commun de Placement à Risques) Arkéa Cap’Atlantique est un véhicule d’investissement géré par Arkéa Capital. Il cible principalement les PME et ETI à fort potentiel de croissance, implantées dans l’ouest de la France. L’objectif est de les accompagner sur le long terme, en mobilisant des ressources financières, un savoir-faire et un réseau de partenaires régionaux.
Les attentes à l’horizon 2029
Doubler le niveau d’activité d’ici 2029 constitue un pari ambitieux mais pas irréaliste. De nombreuses enseignes spécialisées dans la boulangerie, le snacking et la pâtisserie démontrent qu’il existe un appétit soutenu pour des produits de qualité, surtout lorsqu’ils sont élaborés localement et répondent aux nouvelles exigences de santé et d’environnement.
Pour atteindre cet objectif, Moulin d’Elise table sur :
- L’ouverture de nouveaux points de vente : notamment dans des zones rurales ou semi-urbaines encore peu couvertes, mais aussi dans des agglomérations dynamiques.
- La diversification des produits : des recettes exclusives, en phase avec les tendances healthy, bio, végan, etc.
- L’amélioration des outils de production : afin d’augmenter les capacités et d’optimiser la chaîne logistique.
- La notoriété de la marque : grâce à une présence renforcée sur les salons professionnels, les réseaux sociaux et les circuits de distribution partenaires.
Une levée de fonds au service de l’emploi local
L’investissement de Bpifrance et d’Arkéa Capital ne se traduit pas uniquement par une injection de capitaux. Il aura également un impact sur l’emploi régional. Moulin d’Elise compte déjà des dizaines de salariés sur ses différents sites (boutiques, usine, laboratoire). Avec la perspective d’ouverture de nouveaux points de vente et l’augmentation des capacités de production, le groupe anticipe une montée en puissance des besoins en main-d’œuvre.
Les dirigeants souhaitent maintenir une politique de formation continue, afin de faire progresser les équipes et de fidéliser le personnel. Dans un secteur parfois marqué par une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, investir dans les compétences (boulanger, pâtissier, snacking, etc.) représente un levier stratégique pour assurer la qualité des produits et pérenniser l’entreprise.
Comment se démarquer dans un marché concurrentiel ?
Le marché de la boulangerie est ultra-concurrentiel en France : chaque région possède ses artisans, ses franchises et ses chaînes spécialisées. Moulin d’Elise se différencie par l’inclusivité de son offre, la réactivité de son laboratoire de Morlaix, mais aussi par l’authenticité de ses recettes régionales. En privilégiant des producteurs bretons pour s’approvisionner en farine, lait ou œufs, l’enseigne capitalise sur l’attrait du « produit local ».
Par ailleurs, la communication digitale et la transparence sur la provenance des matières premières sont devenues incontournables. Le groupe breton met ainsi en avant ses engagements (circuits courts, recyclage, baisse de l’empreinte carbone) pour séduire une clientèle sensible aux problématiques environnementales. La complémentarité des formats de distribution (vente en boutique, e-commerce, livraisons) constitue un autre argument, permettant de toucher un public plus large.
Les enjeux financiers de l’opération
Derrière cette ouverture de capital, il y a évidemment des enjeux financiers importants. Le renforcement des fonds propres de Moulin d’Elise va lui permettre d’investir dans :
- La modernisation de l’usine de Louargat, pour soutenir la production de pains biologiques et de produits traiteurs.
- L’équipement de nouvelles boutiques, afin d’offrir un cadre à la fois moderne et convivial.
- L’optimisation de la logistique et la digitalisation (commande en ligne, gestion des stocks, etc.).
Pour les investisseurs, l’enjeu consiste à accompagner une PME régionale en forte expansion, qui présente un modèle économique rentable et des perspectives de croissance solides. Cela s’inscrit parfaitement dans la logique de Bpifrance et d’Arkéa Capital, qui cherchent à soutenir des acteurs dynamiques, porteurs d’innovation et créateurs d’emplois sur leur territoire.
Les principaux intervenants de l’opération
Pour mener à bien cette levée de fonds, plusieurs parties prenantes ont joué un rôle déterminant. Du côté des investisseurs, on retrouve :
- Bpifrance : Piloté par Jean-Marie Fougeray, accompagné de Mathilde de Crevoisier et Charles Baudouin.
- Arkéa Capital : Avec l’implication de Gonzague Rondouin.
Du côté de Moulin d’Elise :
- Agnès et Gilles Auvinet, cofondateurs et dirigeants.
Sur le plan juridique, plusieurs cabinets d’avocats et de conseil ont participé :
- Cabinet Le Cab Avocats (Aurélie Gauché-Daumet) : conseil juridique pour la société et les dirigeants.
- Agylis (Baptiste Bellone, Madalina Suru) : représentation des investisseurs financiers, due diligence légale, fiscale et sociale.
- Grant Thornton (Stéphane Bougreau, Olivier Calvez, Yves Michel) : DD financière pour les investisseurs.
Bon à savoir : Rôles des avocats et cabinets conseil
Dans une opération de levée de fonds, les avocats veillent à la bonne rédaction des contrats (pacte d’actionnaires, garanties, etc.) et s’assurent de la conformité légale. Les cabinets de conseil (en finance, fiscalité, ressources humaines, etc.) analysent la robustesse du business model, vérifient la solidité comptable et identifient d’éventuels risques pour les investisseurs.
Analyse du secteur : pourquoi la boulangerie-pâtisserie séduit tant ?
En France, la boulangerie-pâtisserie demeure un pilier de la culture gastronomique. Chaque année, des millions de consommateurs se tournent vers les commerces de proximité pour acheter pain, viennoiseries ou spécialités sucrées. Les évolutions récentes montrent toutefois un fort engouement pour des produits plus sains, plus variés et tenant compte d’intolérances alimentaires croissantes.
Ainsi, la demande pour le « fait-maison » et la transparence sur les ingrédients monte en flèche. Les acteurs capables de s’adapter à ces nouvelles tendances ont de meilleures chances de se démarquer. C’est précisément le cas de Moulin d’Elise, dont la volonté d’« inclusion » est un réel argument de différenciation. Les consommateurs cherchent désormais un lieu qui leur propose autant la baguette artisanale classique que le sandwich végétarien ou la tarte sans gluten.
De plus, la Bretagne constitue un marché très dynamique, notamment grâce à un fort tourisme intérieur et à la population locale attachée aux produits régionaux. L’expansion envisagée par la société peut donc s’appuyer sur une solide base client, avant d’étendre son maillage au-delà du bassin breton.
Perspectives de diversification : bien plus que du pain
Les fondateurs de Moulin d’Elise ont toujours souligné la nécessité de ne pas s’en tenir aux produits « traditionnels » de la boulangerie. La gamme traiteur (empanadas, quiches, feuilletés) et la pâtisserie représentent des relais de croissance importants, souvent plus rentables que la simple vente de pain. La transformation d’un site industriel à Louargat permet d’envisager la fourniture à d’autres enseignes, voire à des supermarchés de proximité désireux de compléter leur rayon snacking.
En parallèle, la pâtisserie haut de gamme pourrait constituer une niche intéressante pour accroître la notoriété de l’enseigne, en capitalisant sur la créativité de l’équipe. L’essor de la vente en ligne ouvre aussi la voie à la commercialisation de coffrets cadeaux et de produits festifs expédiés partout en France. À terme, ce savoir-faire breton pourrait se faire remarquer dans l’ensemble de l’Hexagone et éventuellement à l’international.
Le rôle clé de la formation et de l’innovation managériale
Pour soutenir cette croissance, l’évolution des compétences en interne est un axe stratégique. Les besoins de recrutement en boulangerie-pâtisserie existent, mais il est crucial d’aller plus loin en formant les équipes au digital, à la logistique et à la gestion de projets. De nombreux professionnels du secteur gastronomique l’affirment : l’innovation ne naît pas uniquement dans le laboratoire culinaire, mais également dans la manière d’organiser et de piloter ses ressources humaines.
Dès lors, une culture d’entreprise qui valorise l’initiative et la créativité peut renforcer la cohésion des salariés et favoriser l’éclosion de nouvelles recettes ou de méthodes de travail plus efficaces. Cette approche managériale pourrait permettre à Moulin d’Elise de se distinguer de ses concurrents et de gérer plus facilement sa croissance rapide.
Bpifrance, Arkéa Capital : des partenaires stratégiques pour la PME bretonne
Bpifrance, connu pour financer et accompagner les entreprises à différentes étapes de leur cycle de vie, apporte ici son savoir-faire en matière d’accompagnement à l’innovation, de conseil et de mise en réseau. L’établissement public entend soutenir Moulin d’Elise dans sa conquête de nouveaux marchés, tout en contribuant à la préservation de l’emploi local.
De son côté, Arkéa Capital se distingue par un ancrage territorial fort. Grâce à ses sept bureaux répartis dans l’Hexagone, Arkéa Capital soutient une centaine d’entreprises dans des secteurs variés. En misant sur Moulin d’Elise via le FCPR Arkéa Cap’Atlantique, le groupe bancaire confirme son engagement en faveur des PME régionales, tout en participant au développement de solutions alimentaires plus durables et plus inclusives.
Bon à savoir : Bpifrance et ses missions
Depuis sa création, Bpifrance offre aux entreprises un soutien multiple : crédit, garantie, fonds propres, accompagnement à l’export, programmes d’accélération et mise en réseau. Objectif : favoriser la croissance et l’internationalisation des PME et ETI françaises. Avec 50 implantations régionales, la structure se veut proche du terrain, facilitant ainsi l’accès aux dispositifs de financement.
Une dynamique qui s’inscrit dans l’économie bretonne
La Bretagne est réputée pour sa forte identité culturelle et son tissu économique dynamique, notamment dans les secteurs agroalimentaires et touristiques. Le choix d’impliquer France Investissement Tourisme 3 (Bpifrance) illustre la reconnaissance du potentiel touristique de la région, où la gastronomie tient une place centrale. L’implication d’Arkéa Capital souligne également la volonté de conserver un ancrage local, et de tisser des liens durables avec les acteurs économiques régionaux.
Par conséquent, le projet de Moulin d’Elise fait écho à une stratégie plus large de valorisation du terroir breton et de soutien aux entreprises qui incarnent un savoir-faire régional, tout en misant sur l’innovation et la qualité. Cette dynamique collective renforce la dimension « locavore » et « durable » du projet, deux notions au cœur des attentes actuelles des consommateurs.
Regards croisés : fondateurs et investisseurs
Les déclarations d’Agnès et Gilles Auvinet mettent en avant le caractère fondateur de cette levée de fonds. Ils évoquent une « nouvelle étape » pour Moulin d’Elise, soulignant leur volonté de poursuivre une boulangerie à la fois « créative », « engagée » et « inclusive ». Ils insistent aussi sur la notion de « projet collectif », saluant l’implication et la passion des équipes qui les accompagnent depuis le début.
Du côté des investisseurs, le discours est tout aussi enthousiaste. Chez Bpifrance, on valorise le « remarquable parcours de croissance » du groupe et on se réjouit de participer à l’ouverture de nouvelles boutiques qui renforceront la présence de Moulin d’Elise dans le Grand Ouest. Quant à Arkéa Capital, la PME bretonne correspond parfaitement à la stratégie d’investissement visant des sociétés « volontaristes » et « engagées », capables d’avoir un réel impact sur leur territoire.
Les clés du succès pour l’avenir
Si l’ouverture de capital représente une formidable opportunité pour accélérer, certains défis attendent encore Moulin d’Elise :
- Assurer la rentabilité : Investir massivement implique de maintenir un équilibre financier. Le groupe devra piloter attentivement ses coûts d’approvisionnement et de distribution.
- Préserver la qualité artisanale : L’expansion ne doit pas se faire au détriment du goût et du savoir-faire, socles de la réputation du groupe.
- Gérer la logistique : Avec des boutiques réparties sur plusieurs départements, la maîtrise de la chaîne d’approvisionnement et la fraîcheur des produits restent des priorités.
- Renforcer la marque : Développer une image cohérente et impactante, notamment par des campagnes marketing ciblées.
Néanmoins, la présence d’investisseurs aguerris, combinée à la motivation des fondateurs et des équipes, constitue un socle solide pour aborder ces enjeux.
Un potentiel prometteur pour la boulangerie bretonne
Avec le soutien financier et stratégique de Bpifrance et d’Arkéa Capital, Moulin d’Elise dispose désormais d’un tremplin majeur pour élargir sa présence dans le Grand Ouest, tout en restant fidèle à ses principes d’inclusion et de préservation de l’environnement. Cette alliance, au-delà du simple apport de fonds, met en lumière le potentiel d’une PME bretonne qui a su transformer la boulangerie traditionnelle en un lieu de découverte culinaire et d’innovation.
Cette opération illustre à quel point une vision audacieuse, associée à un ancrage local solide et à une ouverture maîtrisée du capital, peut façonner de nouvelles références dans le paysage économique et gastronomique français.