Cairdac, la start-up medtech créée en 2016, vient de lever 17 millions d’euros. Cette levée de fonds va lui permettre d’accélérer le déploiement de son pacemaker sans pile. 

Cairdac poursuit ses tests avant de lancer ses premiers essais cliniques

Fondée par An Nguyen-Dinh, la medtech Cairdac a développé le premier pacemaker autonome. Après plusieurs années de recherche et de tests, la jeune pousse vient de franchir une nouvelle étape. 

Hier, la start-up a en effet annoncé la réussite de sa levée de fonds en série A. Le tour de table a réuni un total de 17 millions d’euros grâce à la participation de Mérieux Equity Partners, Supernova Invest, Bpifrance, Sham Innovation Santé et CATP Expansion qui font leur entrée au capital de la jeune pousse aux côtés de son investisseur historique Doliam.  

Avec ce financement, Cairdac va pouvoir continuer à tester son innovation sur des animaux dans un premier temps. Dans les 18 à 24 prochains mois, des essais cliniques pourront alors débuter sur des humains afin de confirmer l’efficacité du dispositif. 

Du nouveau dans la medtech avec le pacemaker sans pile de Cairdac 

Les patients souffrant d’irrégularités cardiaques sont au cœur du projet de Cairdac. En effet, la start-up a créé un tout nouveau genre de pacemaker, qui se distingue par son absence de pile. La création de ce nouveau dispositif médical va considérablement améliorer la vie des personnes implantées. 

Medtech : Cairdac lance le premier pacemaker autonome  

Un pacemaker autonome… incroyable, impensable, impossible ? Cairdac l’a pourtant fait ! 

Cette caractéristique lui confère un fonctionnement autonome innovant. Jusqu’alors, les patients concernés par l’usage d’un pacemaker, devaient changer ce dernier régulièrement (tous les 5 à 7 ans). La raison ? La durée de vie des piles qui permettent à l’appareil de remplir sa mission : accompagner et soutenir le cœur des patients. 

La piézoélectricité au coeur de l’innovation 

Le pacemaker de Cairdac fonctionne ainsi sans pile et produit sa propre énergie suivant le principe de la piézoélectricité. Les battements du cœur, quelle que soit leur intensité, produisent en effet une énergie dont se sert le pacemaker pour soutenir à son tour ces battements et leur conférer la régularité et la stabilité dont ils ont besoin. C’est donc l’énergie cinétique des battements du cœur qui va alimenter le dispositif. 

« Notre équipe est la seule à développer un microgénérateur d’énergie piézoélectrique synchronisé et optimisé pour la cinétique cardiaque, qui est capable de produire la quantité d’énergie électrique dont le pacemaker sans sonde a besoin pour son fonctionnement », explique ainsi An Nguyen-Dinh.