Collecter les co-produits issus de l’industrie de la bière pour en faire des farines : c’est l’objectif de Maltivor. En effet, l’entreprise récupère les drêches, obtenues après le processus de brassage, auprès des producteurs locaux. Elle les transorme ensuite en farine, en pâtes ou encore en mix pour diverses préparations (gâteaux, falafels, etc). A travers cette méthode, la start-up lyonnaise « s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, et contribue ainsi à une meilleure utilisation de cette ressource en proposant une valorisation dans le domaine alimentaire ».

Utiliser et valoriser les co-produits des brasseries

Lancée en 2018, Maltivor valorise les co-produits issus des brasseries. En effet, ces produits dérivés des processus industriels existent dans de nombreux domaines de production. Ils étaient autrefois considérés comme des déchets et jetés. Pourtant, ils peuvent être réutilisés à des fins variées et sont maintenant considérés comme une ressource précieuse et durable. Leur utilisation permet de réduire les coûts et les quantités de matières premières nécessaires à la fabrication des produits finis.

La revalorisation des co-produits a un impact significatif sur l'environnement. Cela permet de diminuer la quantité de déchets produits, de réutiliser les matières premières disponibles et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ils peuvent également être transformés en produits finis ou en sources d'énergie renouvelable. Les co-produits peuvent également être une source de revenus pour les entreprises et les industries.

Pour Maltivor, l’idée est de limiter le gaspillage des drêches, qui représente « 88 % des céréales utilisées lors du brassage de la bière ». D’autant que la start-up affirme que cette matière est riche en fibres et protéines. Ainsi, l’entreprise a pour objectif de collecter ces drêches auprès des brasseries locales et leur évite en même temps de devoir les traiter. Après leur passage dans les locaux de Maltivor, les farines de drêches peuvent être utilisées dans les produits finis des industriels de l’agroalimentaire. « Ceux-ci améliorent ainsi les qualités nutritionnelles et gustatives de leurs produits, tout en diminuant leur impact environnemental. »

Augmenter sa production et lancer de nouveaux produits

Lancée en 2018 par Lola Bonnin, la start-up dispose déjà d’une première unité production. Afin de se développer, elle vient de boucler une levée de fonds de 800 000 euros auprès de Demeter. Ainsi, la jeune entreprise compte implanter « des unités de production à proximité des brasseurs avec la mise en place d’un système de collecte régulier et adapté au niveau de production des brasseries »

Ce financement a également pour objectif d’aider Maltivor à agrandir ses équipes. Par la suite, elle souhaite accélérer l'industrialisation de sa production de farines de drêches. L’idée est d’atteindre une production de 100 tonnes par an. L’entreprise compte également se lancer dans le développement de produits « concentrés en protéines végétales »