Omaj collecte 2 millions d’euros pour déployer sa plateforme de vente de vêtements de seconde main
L’entreprise compte une équipe dédiée à l’évaluation des vêtements proposés par les vendeurs. Elle s’occupe de tout, jusqu’à la vente des produits.
Avec déjà 55 000 pièces de seconde main vendues ou en vente sur sa boutique en ligne, la start-up française Omaj veut promouvoir une mode plus responsable, sans laisser de côté la qualité. La jeune entreprise vient de boucler une levée de fonds de 2 millions d’euros. Ce financement lui permettra de continuer à développer son site internet sur lequel des vêtements de qualité sont proposés jusqu’à cinq fois moins chers que lorsqu'ils sont neufs.
Favoriser les achats de seconde main
L’entreprise se donne pour mission d’offrir aux consommateurs une alternative à la fast-fashion, qui représente un impact écologique non négligeable. En effet, la fabrication de vêtements neufs nécessite de nombreuses ressources telles que l’eau et l’énergie, et produit beaucoup de déchets. Les entreprises telles qu’Omaj ont compris l'importance de prolonger la durée de vie des vêtements et d’opter pour des achats plus réfléchis.
Les consommateurs prennent également en compte ces enjeux et se dirigent notamment vers la seconde main. C’est justement ce que propose Omaj. La start-up permet aux membres inscrits de lui envoyer gratuitement leurs vêtements, s’ils correspondent à ses critères. En effet, Omaj accepte les vêtements pour hommes et femmes, mais pas les chaussures, sacs, accessoires ni le prêt-à-porter pour enfants. Par ailleurs, la start-up a fait une liste des marques de fast-fashion qu’elle refuse, et enfin elle demande aux vendeurs de lui fournir des vêtements « en très bon état, propres et portables directement après l'achat ».
L’équipe Omaj s’occupe ensuite de réaliser la fiche produit, de la mettre en ligne, après avoir contrôlé la qualité de chaque produit. « Nous fixons le prix des vêtements à l'aide d'algorithmes et de notre connaissance du marché, en prenant en compte la marque, le style, l'état… » Le vendeur reçoit l’argent une fois l’article acheté et payé, et l’entreprise prélève une commission de 6 euros ainsi que 30 % du prix du produit. Sur la boutique en ligne, les produits ont un prix de 35 euros en moyenne.
A travers sa boutique en ligne de vêtements de seconde main, l’objectif d’Omaj, qui a obtenu le statut de société à mission, est également d’inciter les clients à moins jeter leurs vêtements, en choisissant soigneusement des pièces qu’ils veulent garder longtemps. Il s’agit donc de lutter contre la fast-fashion, qui consiste à acheter des vêtements neufs régulièrement, à moindre prix, puis de s’en débarrasser après les avoir portés quelques fois.
Accélérer le développement du site Omaj
Le tour de table récemment bouclé par Omaj lui rapporte 2 millions d’euros, grâce au soutien de 250 investisseurs, dont 200 personnes ayant participé au financement participatif mené sur la plateforme Tudigo. Cette levée de fonds a pour objectif de faire grandir l’entreprise, en se faisant connaître auprès des clients et de celles et ceux qui veulent vendre leurs vêtements.
Avec une communauté de 50 000 personnes, la start-up affirme avoir multiplié ses ventes par 10 en un an. Cela confirme le succès de la seconde main et de son concept auprès des amateurs de mode et des consommateurs qui cherchent une nouvelle manière d’acheter des vêtements.