L’entreprise française May Health développe une solution visant à traiter le syndrome des ovaires polykystiques, affection endocrinienne qui concerne une femme sur dix. Cette société parisienne a été fondée en 2017, avec le soutien de Sofinnova Partners à travers son accélérateur MD Start. L’entreprise a récemment bouclé une levée de fonds de 25 millions de dollars, grâce à la participation de plusieurs investisseurs, dont le fonds Sofinnova Partners.

May Health : un traitement expérimental pour le SOPK

Avec son traitement Ovarian Rebalancing, May Health cible la stimulation de l’ovulation naturelle. L’objectif : apporter aux femmes un traitement face au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une maladie aux nombreuses conséquences. « Chez les femmes atteintes de SOPK, on observe un dysfonctionnement ovarien caractérisé par un excès d'androgènes par rapport aux œstrogènes, entraînant une ovulation irrégulière », décrit l’entreprise dans un communiqué. Parmi les sympômes de ce syndrome, elle cite des cycles menstruels irréguliers, de l'acné, une chute de cheveux ou encore de l'hypertension artérielle. De plus, le SOPK est la première cause d'infertilité.

« Les femmes atteintes de SOPK ont besoin de davantage d'options de traitement », souligne Anne Morrissey, PDG de May Health. Le traitement expérimental développé par l'entreprise française consiste en une intervention « simple, effectuée en ambulatoire en une seule séance ». Il s’agit « d'induire l'ovulation par un traitement ciblé du tissu ovarien à l'aide d'une ablation par radiofréquence », précise-t-elle. 

Une levée de fonds réalisée auprès de cinq investisseurs

Sept ans après son lancement, May Health vient de boucler un tour de table de série B. Ce financement a été réalisé auprès de Bpifrance, Trill Impact, Avestria Ventures, Kidron Capital Assets LP, ainsi que Sofinnova Partners, pour un montant de 25 millions de dollars. « Les fonds serviront à faire progresser sa thérapie Ovarian Rebalancing™ à travers l’étude pivot REBALANCE visant à évaluer son potentiel pour traiter l’infertilité féminine liée au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) », indique l’entreprise dans le communiqué.

May Health devra, par la suite, obtenir les autorisations nécessaires pour déployer sa solution en France, en Europe ou encore aux Etats-Unis. Grâce à son traitement, l’entreprise souhaite « devenir un leader mondial dans le domaine de la santé des femmes et de l'infertilité liée au SOPK ». Elle a déjà obtenu l'autorisation de la FDA dans le cadre de son étude pivot REBALANCE.

« Nous considérons May Health comme un excellent exemple d'entreprise conciliant opportunité commerciale et impact social », commente Nina Rawal, co-directrice et associée de Trill Impact Ventures. Elle rejoint le Conseil d'administration de May Health, aux côtés de Jean-François Morin, directeur d'investissement chez Bpifrance. Ce dernier ajoute : « Doté d’un mécanisme d'action unique, le dispositif de May Health a le potentiel d'améliorer de manière radicale la qualité de vie des patientes, en ciblant principalement, sans pour autant s’y limiter, les problématiques d’infertilité associées ».