Feels, l’appli de rencontre de la génération Z, vient de lever 2,5 millions d’euros. Avec cet investissement, la plateforme qui donne un coup de neuf aux codes de la rencontre prévoit de s’étendre aux États-Unis. 

Feels : l’appli de rencontre a levé 2,5 millions d’euros 

Feels est une application de rencontre créée en 2019 par Laurent de Trapol, Daniel Cheaib, Romain Gallan et Ludovic Lapert. 

Cette appli cible la génération Z et donc, les jeunes adultes de moins de 25 ans, grâce à son fonctionnement moderne et plus proche des codes et des valeurs de ce public. Le produit a d’abord été proposé aux jeunes Français mais aujourd’hui, les créateurs veulent l’étendre outre-Atlantique avec les États-Unis dans le viseur 

Cette expansion est rendue possible par l’arrivée de l’américaine Madeline McKinnon au titre de cofondatrice et la récente levée de fonds de 2,5 millions d’euros dédiés à ce projet. Cette levée de fonds réunit plusieurs business angels et investisseurs tels que Creator Collective Capital, Secocha Ventures, Diaspora Ventures, Alexandre Yazdi, ou encore, Eric Besson.

Mais avant tout, les fondateurs désirent continuer à convaincre leur public français. « Feels est l’application la plus téléchargée de la génération Z en 2021. Nous avons encore beaucoup de choses à faire en France pour imposer la marque. »

Feels, l’anti-dating app de la Gen Z ? 

À l’instar d’un réseau social, cette application (qui se revendique comme une anti-dating app) permet aux utilisateurs de se rencontrer en sortant des codes traditionnels des applis de rencontre. La recette ? Donner moins d’importance au physique et à la séduction pour redonner sa place à l’interaction naturelle. 

Comme le souligne Daniel Cheaib, « la raison pour laquelle de nombreuses personnes désinstallent les applications de rencontre est que c’est ennuyeux. Les profils se ressemblent tous et on a l’impression de parcourir un catalogue. » 

Pour se démarquer des applications de rencontre traditionnelles, Feels propose des profils qui ne s’attardent plus sur les atouts physiques, mais se concentrent davantage sur la créativité, les centres d’intérêts et le brin de folie des utilisateurs. L’idée est ainsi de lutter contre les profils ennuyeux. Et pour décomplexer les utilisateurs, les aider à enclencher des discussions, des brise-glaces sont à leur disposition sous la forme d’aides pour entamer une conversation. 

Mais ici encore, on reprend les codes propres à cette génération dont l’utilisation des réseaux sociaux est omniprésente et même, monnaie courante. 

Un brise-glace serait par exemple : « Créer une danse tiktok » ! 

Pour coller aux tendances, les profils sont consultables sous la forme de stories, comme sur Instagram, le célèbre réseau social. Stickers, gifs, les profils sont modulables selon les propres goûts des utilisateurs, le tout dans une ambiance vitaminée. Plus de swipe, plus de match, seulement des personnes qui discutent comme ils le feraient IRL (in real life). 

Le swipe serait-il passé de mode ? 

Sur le site de l’appli, on peut lire « Pourquoi Feels ? Parce que swiper est ennuyeux ». Ce après quoi, elle valorise les rencontres naturelles, saines et sans pression comme celles qu’on peut faire sur les réseaux sociaux. 

Le swipe, cette pratique liée à Tinder, la célèbre application de rencontre, a longtemps eu le vent en poupe. Le principe ? Les utilisateurs voient apparaître la photo d’un autre utilisateur de l’application selon des critères préalablement définis (orientation sexuelle, taille, âge, localisation…). S’il aime ce qu’il voit, il peut swiper vers la droite, et s’il n’aime pas, il passe vers la gauche. Telle une vitrine, un autre profil vient alors prendre la place manquante afin de procéder au terrible jugement. 

Si deux profils se sont plus, « It’s a match ! ». Cela signifie que les deux âmes errantes à la recherche du grand amour peuvent entamer une conversation dans un espace dédié. 

Ce principe a révolutionné le marché des applis de rencontre et de nombreuses plateformes l’ont adopté. Mais, il semblerait que la génération Z ne soit pas aussi superficielle que ses ainés et choisisse les véritables interactions sociales au détriment d’une image photoshoppée.