Klara : 10 millions d’euros pour booster la formation terrain
Quand la technologie s’invite sur le terrain : Klara s’impose comme le pivot de la formation pour les frontline workers et attire Endeit Capital.

La startup française Klara vient d’annoncer une levée de fonds de 10 millions d’euros avec le soutien d’Endeit Capital et de ses partenaires historiques Side Capital et Ankaa Ventures. Pour en savoir plus sur l’annonce officielle, vous pouvez consulter ce lien d’origine. Leur ambition ? Propulser la formation et la gestion des compétences au cœur du quotidien des frontline workers dans un univers professionnel en pleine transformation.
Un pas de géant pour l’accompagnement des équipes terrain
Au moment où de nombreuses entreprises recherchent des formules agiles pour développer les compétences de leurs salariés de terrain, Klara fait parler d’elle. Sa récente levée de 10 millions d’euros s’inscrit dans un contexte économique où la formation continue est devenue un levier clé de la performance collective. Cette actualité témoigne de deux réalités : d’une part, un enthousiasme croissant des investisseurs pour les solutions EdTech ciblant les frontline workers ; d’autre part, un mouvement de fond qui valorise davantage le potentiel de chaque collaborateur sur son lieu de travail.
Si la majorité des outils de formation ciblent souvent les équipes dites « connectées » (développeurs, marketeurs, etc.), l’approche de Klara s’articule autour d’une mission : rendre la montée en compétences aussi accessible au terrain qu’aux services support. L’objectif ? Combler le fossé qui sépare souvent les collaborateurs de première ligne de ceux qui bénéficient d’un écosystème numérique plus fourni.
Endeit Capital, acteur européen bien établi dans le secteur du capital-développement, rejoint ainsi l’aventure en tant que principal investisseur pour cette nouvelle phase de croissance. Les entités Side Capital et Ankaa Ventures, déjà présentes au capital de la jeune pousse française, réaffirment aussi leur confiance. Au total, cette dynamique permet à Klara de renforcer son positionnement auprès de grands groupes internationaux. Selon les dirigeants, la plateforme connaît d’ailleurs une croissance de 175 % en 2024, signe d’un vif intérêt pour les solutions capables de standardiser la formation à grande échelle.
Au sein des entreprises, l’investissement en formation professionnelle a grimpé en flèche. Les estimations mondiales avoisinent désormais 401 milliards de dollars en 2024, poussées par des programmes de plus en plus sophistiqués. Cette tendance démontre combien la question de l’évolution des compétences est cruciale : travailler en première ligne, c’est être au cœur des défis opérationnels et de la relation client. Klara vient ainsi apporter une dimension de pilotage stratégique pour mieux suivre et optimiser l’apprentissage sur le terrain.
Le terme « frontline workers » désigne tous les professionnels dont l'activité s’effectue principalement sur le terrain : opérateurs en usine, vendeurs en magasin, agents de maintenance, etc. Représentant environ 80 % de la population active mondiale, ils sont souvent exclus des programmes de formation traditionnels centrés sur les salariés de bureau.
Klara : d’une simple idée à un outil incontournable
La genèse de Klara remonte à plusieurs années, lorsqu’un constat alarmant s’est imposé : les équipes de première ligne, bien que déterminantes pour la performance de l’entreprise, n’avaient pas accès aux mêmes ressources pédagogiques que leurs homologues du siège. La volonté de rétablir l’équité en matière de développement professionnel est alors devenue le moteur de cette scale-up française.
Avec le temps, Klara a raffiné son approche. Plutôt que de se cantonner à une application générique de e-learning, l’entreprise a mis l’accent sur des modules immersifs, permettant à chaque employé de développer ses compétences directement sur le terrain. C’est ainsi qu’est née une plateforme capable de standardiser l’apprentissage sans négliger l’aspect humain. De la remontée d’informations terrain aux retours d’expériences partagés, tout est pensé pour favoriser l’échange et ancrer durablement les acquis.
Ses cofondateurs, Nazim Chibane (CEO) et Romain Etay (CRO), ont fait le pari d’une technologie à la fois simple d’utilisation et suffisamment robuste pour être intégrée dans les process quotidiens. L’entreprise revendique aujourd’hui le soutien de plus de 60 grands comptes : un signe d’adoption soutenue par des groupes industriels et de distribution de premier plan. Parmi les principales réussites rapportées, on souligne notamment le fait d’avoir divisé par deux la durée d’onboarding des nouvelles recrues de terrain, passant de 6 à 3 mois.
Sa solution met également l’accent sur la contribution managériale. Managers et dirigeants peuvent suivre en temps réel la progression des collaborateurs, ajuster les plans de formation et identifier les meilleurs leviers d’amélioration. Ce suivi détaillé repose sur des indicateurs de performance concrets, favorisant un retour sur investissement rapide. Au fil du temps, Klara est ainsi parvenue à bâtir un véritable écosystème de confiance entre les différents niveaux hiérarchiques.
Bon à savoir
L’onboarding désigne la phase d’intégration des nouveaux employés. Elle inclut la découverte de l’organisation, de la culture d’entreprise et des compétences clés associées au poste. Réduire ce laps de temps permet de gagner rapidement en productivité et de fidéliser plus efficacement les nouvelles recrues.
Les ambitions d’Endeit Capital sur le marché français
Si Endeit Capital ne vous est pas encore familier, sachez que ce fonds européen, créé en 2006, est réputé pour accompagner la croissance de scale-ups technologiques. Son engagement se focalise sur plusieurs thématiques comme la fintech, la supply chain, le Future of Work et la technologie climatique. En misant sur des solutions basées sur l’intelligence artificielle, Endeit Capital entend soutenir des projets à fort impact, capables d’adresser des marchés internationaux.
Dans le cas de Klara, la conviction est claire : les collaborateurs non connectés représentent une véritable réserve de talent et de productivité. Or, seulement 1 % des investissements technologiques leur est actuellement consacré, alors même qu’ils incarnent 3 milliards de travailleurs à l’échelle mondiale. Endeit Capital voit dans Klara une opportunité de rattraper ce retard, tout en offrant un retour sur investissement tangible aux entreprises partenaires. Leur stratégie ? Miser sur l’industrialisation des bonnes pratiques pour propulser les dispositifs de formation en un temps record.
Ce soutien est d’autant plus significatif qu’il s’agit du premier investissement d’Endeit Capital en France. Le choix de Klara témoigne d’un intérêt grandissant pour le marché français et ses perspectives de transformation numérique. L’Hexagone, grâce à un vivier de talents reconnu, se démarque depuis quelques années par son dynamisme dans la filière EdTech. Les montants levés par les startups françaises de la formation ont considérablement augmenté, soutenus par des incitations publiques et un véritable éveil des entreprises locales sur l’importance du renforcement des compétences.
La France bénéficie d’un réseau d’incubateurs et d’accélérateurs particulièrement actif. De plus, plusieurs réformes (CPF, loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, etc.) ont placé la formation continue au centre de la compétitivité des entreprises. Résultat : les startups de la formation affichent une vitalité sans précédent, attirant de nouveaux acteurs du capital-risque.
Répondre à un défi majeur de la formation professionnelle
Le marché de la formation est en pleine ébullition. Avec l’essor du travail hybride et la raréfaction de certains savoir-faire, les entreprises se tournent vers des solutions numériques pour orchestrer leurs plans de développement des compétences. Ici, Klara se distingue par son prisme : s’adresser en priorité aux équipes en première ligne, souvent peu équipées en outils digitaux. Cette spécificité est d’autant plus stratégique que la concurrence y est moins féroce, tout en répondant à une forte demande de la part d’entreprises multisites (industrie, construction, commerce, etc.).
L’un des obstacles courants pour les frontline workers demeure la difficulté d’accéder à des modules e-learning traditionnels. Les supports classiques, rarement adaptés au terrain, peinent à capter leur attention ou à fournir des solutions pragmatiques à leurs défis quotidiens. En proposant un apprentissage in situ, Klara rend la formation plus vivante et plus proche des réalités métiers. Les salariés disposent d’une interface intuitive, la plupart du temps accessible depuis un smartphone ou une tablette. Les managers, de leur côté, peuvent piloter la performance via des tableaux de bord précis, avec la possibilité d’adapter les parcours en temps réel.
Les enjeux économiques ne sont pas négligeables : un collaborateur bien formé est généralement plus efficace, plus enclin à respecter les normes de sécurité, et contribue à une meilleure satisfaction client. Sur le long terme, ces éléments renforcent la compétitivité de l’entreprise et favorisent un climat social plus sain. C’est tout l’intérêt de systématiser la formation : l’évolution n’est plus perçue comme un « plus », mais comme un pilier central de la culture d’entreprise.
Bon à savoir
Selon certaines estimations, la sous-qualification des équipes opérationnelles peut engendrer des pertes allant jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires d’une entreprise, que ce soit par des défauts de qualité, des problèmes de sécurité ou des retards de production.
La démocratisation de la formation au cœur du « Future of Work »
Au-delà d’une solution technologique, Klara se veut un catalyseur de transformation pour la gestion des compétences. En effet, le Future of Work ne se résume pas à l’arrivée de nouvelles plateformes ou d’outils automatisés : c’est aussi la prise de conscience que chaque collaborateur, où qu’il se trouve, doit être impliqué dans la trajectoire de l’entreprise. Sous-estimer cette population, c’est prendre le risque de voir s’accumuler des écarts de compétences qui freinent la productivité.
Endeit Capital l’a bien compris : son portefeuille inclut déjà plusieurs pépites technologiques qui modernisent le monde du travail, telles que NomuPay, Sastrify, ParcelLab, Stravito, Happeo ou encore IPRally. Toutes ont en commun une approche centrée sur l’efficacité et la collaboration. Dans le même esprit, Klara répond à un besoin urgent : minimiser les inégalités d’accès à la formation tout en garantissant un alignement stratégique avec les priorités business de l’employeur.
Concrètement, la force de Klara repose sur la manière dont elle intègre chacun dans un processus de développement continu. Managers, dirigeants et frontline workers constituent un trio indissociable. Les premiers définissent les orientations et objectifs, quand les seconds alimentent la plateforme en retours terrain et suggestions. Résultat : une boucle d’amélioration permanente, qui concourt à créer une dynamique collective porteuse de sens et de performance.
Le concept de « Future of Work » renvoie à l’ensemble des tendances qui modifient la manière dont nous travaillons : automatisation, travail à distance, IA, évolution des compétences, etc. Il implique une adaptation constante des entreprises pour rester compétitives et répondre aux nouveaux besoins de leurs salariés.
Les atouts d’une plateforme standardisée
L’industrialisation de la formation est souvent citée comme le prochain enjeu majeur dans le domaine des ressources humaines. Les grands groupes, tels que Safran, Carrefour, Saint-Gobain ou encore OTIS, en sont bien conscients : maintenir un même niveau de qualification sur un large parc de collaborateurs est un défi de taille. Avec des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes à former, la gestion manuelle ou la formation ponctuelle devient ingérable.
C’est là que la solution de Klara intervient : uniformiser la formation, sans tomber dans la rigidité. Alors que les formations traditionnelles peinent à se décliner à grande échelle, la plateforme digitale apporte un socle commun. Les contenus sont ajustables en fonction de la réalité de chaque site : une usine n’aura pas les mêmes priorités qu’un point de vente. Pourtant, l’approche technologique reste la même, garantissant des indicateurs de progression cohérents d’un lieu à l’autre.
Les bénéfices ne se limitent pas à la rentabilité : un déploiement rapide des parcours de formation peut aussi améliorer la sécurité. Dans certains secteurs industriels, le respect des consignes et le bon usage des équipements sont cruciaux. En intégrant directement des modules de sensibilisation dans la plateforme, Klara permet aux responsables de réduire les accidents ou incidents en favorisant une prise de conscience collective. Une main-d’œuvre bien formée est aussi plus rassurée, ce qui peut impacter favorablement la rétention du personnel.
De plus, la plateforme propose une personnalisation relative, facilitant l’accès à des parcours de compétences spécifiques : montage, maintenance, procédures d’intervention… Chaque collaborateur peut se former à son rythme tout en validant des étapes précises. Le tout est piloté par des outils d’analyse de données (reporting, suivi d’indicateurs clés) qui permettent de mesurer l’efficacité de la formation sur le terrain.
Élargir sa présence en Europe : une étape cruciale
Klara a déjà marqué son territoire en France, en équipant plusieurs grands comptes et en faisant de la formation des frontline workers sa spécialité. Mais l’entreprise ne compte pas s’arrêter là : l’ouverture d’un bureau à Londres en 2024 témoigne de sa volonté de s’implanter au-delà des frontières hexagonales. La capitale britannique, place forte du business européen, constitue un tremplin vers d’autres marchés, comme l’Allemagne ou les pays scandinaves, où la transformation digitale du secteur RH est également très avancée.
Selon les dirigeants, cette expansion n’est pas qu’une simple formalité. Elle implique des adaptations culturelles, la prise en compte de législations différentes et la collaboration avec des partenaires locaux. Au-delà de la barrière linguistique, chaque pays a ses spécificités en matière de formation professionnelle. En Allemagne, par exemple, le système d’apprentissage est historiquement très développé ; les entreprises y sont rompues aux programmes de qualification continue. Dans ce contexte, Klara doit donc démontrer l’intérêt d’un outil capable d’unifier et de moderniser des dispositifs existants, tout en respectant les approches traditionnelles.
La levée de fonds de 10 millions d’euros constitue un levier majeur pour soutenir cette trajectoire internationale. En recrutant de nouveaux talents, en étoffant ses équipes techniques et commerciales, la jeune pousse espère se rapprocher d’un statut de leader européen de la formation des salariés de terrain. Les discussions en cours avec plusieurs acteurs majeurs, comme annoncé par l’entreprise, devraient accélérer ce processus et permettre une plus grande diversification de son portefeuille clients.
Qui est Klara ?
Klara est une scale-up française spécialisée dans le management des compétences. Elle propose une plateforme digitale qui forme les collaborateurs là où ils se trouvent : sur le terrain. Fondée par Nazim Chibane et Romain Etay, elle mise sur une approche interactive, collaborative et mesurable. Sa force : décliner des formations opérationnelles rapidement, sans sacrifier l’adhésion des salariés.
Enjeux et mutations du marché de la formation
Derrière cette dynamique de croissance, on retrouve une prise de conscience générale : les métiers ne cessent d’évoluer, et les savoir-faire doivent être remis à jour en continu. Dans un monde qui innove à vitesse grand V, le concept de carrière linéaire a vécu : nous sommes passés à l’ère des compétences évolutives. Alors que certaines entreprises peinent à recruter les bons profils, d’autres misent sur la formation interne pour faire monter en puissance leurs équipes. Une stratégie payante, à condition de disposer d’outils performants et de leadership visionnaire.
La France, quant à elle, a connu un bouleversement de la formation professionnelle avec la réforme du compte personnel de formation (CPF), donnant plus d’autonomie aux salariés dans leurs choix de formation. Si cette réforme vise principalement les employés de bureau et les chômeurs, elle symbolise un changement culturel : se former devient une responsabilité partagée entre le collaborateur et son employeur. Dans ce cadre, la solution de Klara s’inscrit en prolongement de ces initiatives en concentrant ses efforts sur ceux qui ne sont pas toujours couverts par les outils habituels : les frontline workers.
Au-delà de la technique, la clé du succès d’un programme de formation réside dans son appropriation par les collaborateurs. Ils doivent percevoir une valeur immédiate dans l’acquisition de nouvelles compétences. Ce constat se vérifie particulièrement chez les salariés de terrain, souvent pressés par des impératifs de production ou de service. La capacité de Klara à « coller » aux réalités opérationnelles pourrait bien faire la différence, dans un secteur où les solutions sur étagère peinent à s’ancrer durablement.
Vers un nouveau modèle de management des compétences
La modernisation de la formation s’inscrit dans une démarche plus large de changement culturel dans l’entreprise. Pour pérenniser les apprentissages, il faut créer un environnement propice à l’expérimentation, à la prise d’initiatives et au feedback continu. Klara, en intégrant directement managers et dirigeants au processus, propose un cadre structuré où l’implication de chacun est encouragée. Cette boucle vertueuse repose sur des interactions régulières, où le terrain peut faire remonter ses besoins concrets et les managers affiner leurs objectifs.
Au-delà du simple déploiement d’une plateforme, les entreprises souhaitant exploiter pleinement le potentiel de Klara doivent aussi repenser leurs parcours d’évaluation. Les entretiens annuels traditionnels, souvent perçus comme une formalité, peuvent être enrichis par la data collectée via la plateforme. Les compétences validées, les points de blocage identifiés et les progrès enregistrés permettent d’établir des plans d’action personnalisés. En valorisant ces informations, l’entreprise se dote d’une boussole pour mieux orienter ses investissements en formation et favoriser une évolution continue des équipes.
L’alliance entre la digitalisation et l’accompagnement humain pourrait devenir la norme dans les prochaines années, surtout si la tendance se confirme du côté des investisseurs. L’exemple d’Endeit Capital rappelle que les solutions de gestion des compétences sont désormais considérées comme un secteur stratégique, à la fois porteur de bénéfices économiques et susceptibles de transformer les pratiques managériales en profondeur.
Le feedback continu consiste à recueillir régulièrement les points de vue et les questions des collaborateurs, plutôt que d’attendre une évaluation annuelle. Cette approche améliore la réactivité de l’entreprise et renforce l’engagement, car chacun peut mesurer la portée concrète de ses efforts.
Perspectives d’avenir et feuille de route
Le marché de la formation des frontline workers est loin d’être saturé. De nombreux secteurs, comme la restauration collective, la logistique ou encore les soins à domicile, commencent à s’intéresser à des solutions de digital learning. Grâce à cette levée de fonds, Klara envisage d’élargir son éventail de fonctionnalités : modules de microlearning, programmes de mentorat virtuel, suivi prédictif des compétences critiques… Les possibilités sont multiples.
La direction de Klara affiche également la volonté de renforcer son accompagnement auprès des équipes dirigeantes. En plus de l’aspect formation « terrain », l’entreprise veut équiper les managers d’outils pour mieux analyser les KPIs (indicateurs de performance) et anticiper les besoins futurs. Cette vision globale du management des compétences séduit, d’autant que les économies réalisées (temps d’onboarding, réduction des erreurs, baisse du turnover) peuvent être quantifiées sur le long terme.
L’innovation technologique constituera par ailleurs un facteur déterminant dans le succès de Klara. L’intégration de l’intelligence artificielle dans la plateforme pourrait, par exemple, permettre de recommander des parcours de formation personnalisés en fonction des données de performance, des retours d’expérience et des préférences d’apprentissage de chaque utilisateur. Une manière de pousser encore plus loin la personnalisation, tout en gardant un suivi centralisé et mesurable.
Enfin, l’expansion à l’international reste une priorité. Avec Endeit Capital en chef d’orchestre, Klara vise désormais une implantation plus large en Europe, et peut-être à terme sur d’autres continents. Son offre pourrait séduire de grandes multinationales implantées sur plusieurs zones géographiques, qui cherchent une solution unifiée pour leurs équipes d’atelier, de chantier ou de point de vente. Un tel déploiement exigera un accompagnement solide, notamment pour adapter les contenus de formation aux contraintes linguistiques et légales spécifiques à chaque pays.
De nouvelles frontières pour la formation continue
Le parcours de Klara illustre parfaitement la montée en puissance de solutions dédiées à la formation des collaborateurs de première ligne. En levant 10 millions d’euros, la startup française confirme la pertinence de son positionnement et se donne les moyens d’accélérer son déploiement à l’international. Derrière ce succès se cache une tendance de fond : la reconnaissance grandissante de l’importance stratégique des frontline workers pour la compétitivité des entreprises.
Par sa capacité à fédérer investisseurs, clients et collaborateurs autour d’un concept fort—celui d’une formation accessible et mesurable—Klara ouvre la voie à une revalorisation du rôle des salariés sur le terrain. Entre gains de productivité, amélioration de la sécurité et renforcement de la cohésion, les bénéfices d’une telle approche semblent multiples. L’initiative participe également à la réduction du fossé numérique, en intégrant enfin des profils longtemps tenus à l’écart des outils digitaux.
Dans un environnement économique en mutation rapide, la survie et la prospérité d’une entreprise passent plus que jamais par la capacité à apprendre vite. Klara, soutenue par Endeit Capital, Side Capital et Ankaa Ventures, entend bien devenir le fer de lance de cette révolution pour les frontline workers. Car au fond, la performance durable repose toujours sur le capital humain, lorsqu’il est valorisé, soutenu et accompagné.