J’achète Fermier, la start-up qui permet aux éleveurs laitiers de produire leur propre yaourt sur place, vient de réaliser une levée de fonds de 3,1 millions d’euros. Cette somme devrait permettre à la jeune pousse de financer son déploiement commercial qui va nécessiter l’augmentation de la production et de nouvelles installations. Un projet qui permet une diversification de l’activité des éleveurs laitiers et qui a su séduire les investisseurs.

Une levée de fonds en vue d’un déploiement commercial 

La levée de fonds, de 3,1 millions d’euros, devrait permettre à J’achète Fermier de financer son déploiement commercial. Ce déploiement va toucher à la fois les fermiers à qui la start-up loue ses conteneurs et les clients qui assurent la distribution des yaourts.

À ce jour, J’achète Fermier dispose de 9 yaourteries qui ont produit plus de 3 millions de pots de yaourts en 2022. Exclusivement distribués auprès d’Intermarché jusqu’en septembre dernier, la start-up a depuis gagné les rayons de Lidl, Bon d'ici ou encore de Comptoir de Campagne. De même, elle vient de signer un partenariat avec Pomona. Un succès qui nécessite une accélération de la production et devrait entraîner l’ouverture de 5 nouvelles yaourteries. 

André Bonnard, co-fondateur de J’achète Fermier, commente les perspectives de développement de la jeune pousse : « Je pense qu'une bonne partie de notre développement à venir sera assis sur la restauration collective. Nous allons bientôt démarrer avec Elior par exemple à Lyon, dans le cadre du PAT (projet alimentaire territorial), avec Newrest, avec Compass, etc. ».

La levée de fonds a été menée avec le soutien de la Banque des Territoires, de Danone Communities, de Bureau Vallée, de business angels ainsi que de la plateforme de financement participatif Wiseed.

Page d'accueil du site de J'achète fermier, la start-up qui vient de réalisé une levée de fonds

Un concept qui a su séduire les investisseurs

Le constat de J’achète Fermier est simple : l’envolée du cours du lait a réduit considérablement l’écart entre la production industrielle de yaourts et la production directement sur place. De même, la faible rentabilité des exploitations laitières, qui pousse de nombreux éleveurs à se reconvertir, rend la diversification des activités plus intéressante pour ces derniers. 

« La transformation sur place en yaourts permet une valorisation à 0,55 centime le litre de lait, contre 0,45 centime en moyenne pour une vente aux industriels. Et puis, surtout, cette transformation apporte de la diversification. Elle permet aux agriculteurs de s'affranchir un peu du joug des cycles mondiaux du cours du lait. Notre projet est de remettre les producteurs laitiers au cœur du tissu économique local », explique André Bonnard. 

Ainsi, la solution proposée par J’achète Fermier est simple. La start-up met à disposition des éleveurs des conteneurs et des recettes afin de permettre à ces derniers de produire les yaourts. De même, la start-up assure l’accompagnement des éleveurs dans leur formation.