La société française Flowdesk vient de franchir un nouveau cap en annonçant une levée de fonds supplémentaire, portant ainsi son tour de table à 102 millions de dollars. Dans un univers financier toujours plus tourné vers les actifs numériques, cette injection de capital renforce la position de Flowdesk comme interlocuteur incontournable du trading et de la gestion de liquidité sur le marché mondial.

Les détails clés de la levée de fonds

Pour mieux comprendre la portée de ce récent apport financier, il convient d’en examiner la structure et les objectifs. Flowdesk a confirmé avoir bouclé un financement global de 102 millions de dollars, grâce notamment à une extension de 52 millions de dollars menée par HV Capital et par la dette de fonds gérés par BlackRock. Les investisseurs historiques – Eurazeo, Cathay Innovation et ISAI – ont également réaffirmé leur soutien, témoignant de leur confiance dans la stratégie de l’entreprise.

Il s’agit pour Flowdesk de renforcer non seulement son positionnement sur le marché français, mais également d’accélérer le développement international de ses activités. La demande de liquidités et de solutions de trading hors bourse (OTC) ne cesse de croître à mesure que les grandes institutions financières et les entreprises se tournent vers les cryptomonnaies et d’autres formes d’actifs numériques. En agrégeant ce nouveau tour de table, la société ambitionne de développer des services adaptés à une clientèle institutionnelle variée, des fonds spéculatifs jusqu’aux banques traditionnelles.

Les précédents investissements avaient déjà permis à Flowdesk de mettre sur pied un socle technologique solide, et la réussite de cette nouvelle levée semble confirmer la robustesse du modèle. La société indique par ailleurs qu’elle va poursuivre son effort de R&D afin de soutenir l’expansion mondiale des opérations de trading, de l’offre de produits dérivés, et d’infrastructures visant à faciliter la gestion des actifs numériques.

Dans le secteur des start-up et de la technologie, la “Series B” se situe après la “Series A” et avant la “Series C”. Généralement, la Series B sert à soutenir la croissance et l’expansion internationale, voire l’enrichissement de la gamme de produits. Elle prouve souvent une certaine maturité de l’entreprise et son potentiel de rentabilité sur le long terme.

Un modèle résolument tourné vers la liquidité des actifs numériques

Créée en 2020, Flowdesk s’est rapidement fait un nom en tant que fournisseur de liquidités sur les marchés de la cryptographie. La firme offre notamment un service original baptisé “Market-Making as a Service”. Concrètement, les émetteurs ou les plateformes d’échange souhaitant fluidifier leurs carnets d’ordres recourent à la technologie de Flowdesk pour assurer la liquidité et la stabilité de leurs actifs listés.

Au lieu de se limiter à une simple position de teneur de marché, la société a développé un modèle hybride : l’intégralité des solutions de trading est directement intégrée à sa propre infrastructure, ce qui lui permet d’agir à la fois comme market maker et comme partenaire technique. Les capitaux supplémentaires levés au cours de ce financement permettront de renforcer cet écosystème, notamment en s’appuyant sur les innovations liées aux produits dérivés et aux ETF (Exchange-Traded Funds) adossés à des cryptomonnaies.

Si cette position centrée sur la liquidité témoigne déjà d’une compréhension fine des besoins du marché, la volonté de Flowdesk d’anticiper les usages futurs est également notable. La société considère notamment la tokenisation d’actifs comme un levier de croissance majeur : actifs immobiliers, obligations ou encore œuvres d’art peuvent être convertis en jetons numériques, facilitant ainsi leur échange et leur traçabilité. Dans ce contexte, proposer un point d’accès unique à la liquidité devient un atout stratégique, tant pour les institutions traditionnelles que pour les néo-entreprises de la finance décentralisée.

Bon à savoir : la tokenisation en quelques mots

La tokenisation consiste à représenter un actif — financier, immobilier, culturel — sous la forme d’un jeton numérique (token) sur une blockchain. Cette opération vise à améliorer la liquidité et la traçabilité de l’actif, tout en simplifiant grandement les échanges entre contreparties.

Panorama du marché et croissance exponentielle

Le marché des actifs numériques, encore considéré comme confidentiel il y a quelques années, est en train de prendre une ampleur considérable. L’essor des cryptomonnaies, soutenu par l’intérêt grandissant des institutions financières, s’est traduit par une multiplication des volumes d’échanges sur l’ensemble des bourses centralisées et décentralisées. Dans ce contexte, disposer de services professionnels et fiables, capables d’assurer une liquidité à tout moment, est devenu une exigence vitale pour de nombreux acteurs.

Flowdesk a tiré son épingle du jeu en 2023 en se déployant sur plusieurs continents : la société a ouvert des bureaux en France, à Singapour et aux États-Unis. Selon les chiffres communiqués, les revenus auraient été multipliés par 8 en 2024 par rapport à l’année précédente. Cette augmentation fulgurante s’expliquerait en partie par l’intégration de nouveaux services de trading de gré à gré (OTC) et par l’élargissement des partenariats avec des émetteurs d’ETF adossés à des actifs numériques.

Avec la nouvelle enveloppe de 102 millions de dollars, Flowdesk entend consolider encore davantage sa présence, tout en allant chercher des parts de marché sur de nouveaux territoires. Plusieurs facteurs laissent envisager la poursuite de cette dynamique, à commencer par l’acceptation progressive des cryptomonnaies dans les stratégies de diversification des portefeuilles institutionnels, mais aussi par le développement inévitable d’une réglementation plus précise qui pourrait sécuriser ce secteur.

Le terme “OTC” désigne les transactions réalisées de gré à gré, c’est-à-dire hors des plateformes d’échange traditionnelles. Ces échanges sont généralement conclus entre deux parties (ou via un intermédiaire) pour des volumes importants. Dans l’univers des cryptomonnaies, l’OTC présente l’avantage de mieux maîtriser le prix d’exécution et de réduire l’impact d’un ordre conséquent sur le marché.

Focus sur la stratégie de conformité : anticipation et maîtrise des risques

L’un des volets clés de l’expansion de Flowdesk concerne la conformité réglementaire. Dans un environnement où les législateurs peinent encore à définir un cadre juridique stable pour les actifs numériques, la société entend se démarquer par une rigueur exemplaire. Selon les dirigeants, une partie des capitaux récemment levés sera dédiée à renforcer les dispositifs de contrôle interne et à recruter des experts en conformité.

L’enjeu est de taille : en Europe, le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) se dessine pour harmoniser les règles liées aux actifs numériques. Attendu pour 2024 ou 2025, ce cadre réglementaire devrait imposer une série d’exigences en matière de transparence, d’agrément et de gouvernance. Afin de se positionner en leader dans ce contexte, Flowdesk prévoit d’allouer des ressources significatives pour répondre aux futures obligations légales et accroître la confiance des investisseurs institutionnels.

La société met également en avant la nécessité d’un dialogue permanent avec les autorités de surveillance. En France, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) jouent un rôle important pour encadrer les opérations liées aux cryptomonnaies. Pour Flowdesk, cette collaboration avec les régulateurs est cruciale afin de prévenir les dérives et d’assurer une protection optimale des utilisateurs.

Bon à savoir : l’approche française en matière de régulation crypto

En France, le régime “PSAN” (Prestataires de Services sur Actifs Numériques) est piloté par l’AMF. Il impose un enregistrement ou un agrément obligatoire pour toute entité proposant des services sur cryptomonnaies. Flowdesk se conforme déjà à ces obligations et ambitionne de se positionner comme un acteur majeur sur le territoire national.

Un coup de projecteur sur le rôle de HV Capital et BlackRock

Parmi les noms qui ressortent dans cette extension de tour de table, HV Capital et BlackRock suscitent un intérêt particulier. HV Capital, investisseur historique dans de nombreuses start-up européennes, apporte non seulement des moyens financiers, mais aussi une solide expertise en matière de croissance et d’internationalisation. L’équipe de HV Capital affiche une expérience conséquente dans le domaine des fintechs et se montre proactive à l’égard des solutions technologiques liées aux actifs numériques.

Quant à BlackRock, il s’agit du plus grand gestionnaire d’actifs au monde. Voir BlackRock associer son nom à une entreprise de cryptomonnaies témoigne de l’évolution rapide de la finance traditionnelle vers les solutions numériques. Cette collaboration, sous la forme d’un soutien en dette via des fonds et des comptes gérés, valide en quelque sorte le modèle de Flowdesk. Les contreparties institutionnelles y voient un signal fort : le secteur crypto attire l’intérêt de gestionnaires de fonds parmi les plus influents de la planète.

Pour Flowdesk, cette diversification des partenaires financiers offre une assise plus solide en cas de volatilité du marché des cryptomonnaies. Les périodes de baisse ou d’incertitude sont souvent source d’opportunités pour des plateformes maîtrisant la gestion des risques. L’implication de BlackRock confère une légitimité supplémentaire et devrait permettre à Flowdesk d’envisager sereinement des opérations de plus grande envergure, notamment sur des places boursières internationales.

Zoom sur l’international : ouverture sur les Émirats arabes unis

En plus de ses bureaux en France, à Singapour et aux États-Unis, Flowdesk a annoncé vouloir poursuivre son maillage territorial en 2025. Les Émirats arabes unis (EAU) figurent parmi les destinations privilégiées : ce pays du Golfe s’illustre de plus en plus comme un hub stratégique pour les entreprises spécialisées dans la blockchain et la cryptomonnaie.

La région a en effet entrepris d’importants efforts de diversification économique pour attirer les acteurs les plus innovants dans les domaines des fintechs et des services financiers digitaux. Dubaï et Abu Dhabi, notamment, multiplient les initiatives pour fournir un cadre réglementaire favorable, tout en maintenant un niveau de contrôle destiné à rassurer les grands groupes internationaux. Flowdesk espère ainsi profiter de la dynamique régionale pour tisser de nouveaux partenariats et proposer ses solutions de liquidité à une clientèle professionnelle toujours plus large.

Cette implantation au Moyen-Orient correspond également à la volonté d’anticiper la prochaine vague d’adoption des actifs numériques. Plusieurs études montrent que le marché du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) connaît une progression accélérée, aussi bien en termes de volumes d’échange que d’innovations dans la finance décentralisée. Pour Flowdesk, l’enjeu consiste à se positionner tôt sur ces marchés émergents, où la demande en infrastructures de trading fiables va vraisemblablement augmenter.

Dans certains pays du Golfe, les initiatives gouvernementales favorisent l’émergence de zones franches spécialisées dans la blockchain, où l’expérimentation technologique est encouragée. Le cadre législatif y est souvent ajusté pour faciliter l’implantation des start-up étrangères, tout en conservant des garde-fous stricts pour prévenir la fraude et le blanchiment d’argent.

L’influence des ETF et la démocratisation des cryptomonnaies

En 2024, Flowdesk a indiqué avoir collaboré avec plusieurs émetteurs de BTC ETF, participant ainsi à la distribution de fonds indexés sur la principale cryptomonnaie. Les ETF liés aux actifs numériques constituent une passerelle essentielle pour les investisseurs institutionnels souhaitant s’exposer au marché du bitcoin (BTC) ou d’autres cryptomonnaies, sans avoir à gérer directement les portefeuilles et les problématiques de stockage sécurisé.

Ces produits financiers présentent par ailleurs l’avantage d’offrir une liquidité accrue et de s’inscrire dans un cadre réglementaire déjà en place pour les ETF classiques. D’après FactSet, les fonds adossés au BTC ETF ont déjà dépassé la barre des 115 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Cette tendance, bien que récente, s’accélère à mesure que les grandes banques d’investissement et les fonds de pension jugent la cryptomonnaie plus fiable et mieux encadrée.

Pour Flowdesk, apporter de la liquidité à ces produits représente à la fois une opportunité et un challenge. Il s’agit d’assurer des carnets d’ordres suffisamment étoffés pour absorber les fluctuations du prix du bitcoin, tout en proposant des écarts de prix compétitifs. Le fait que de grands émetteurs d’ETF fassent appel à la société française témoigne d’une solide réputation acquise en peu de temps. Dans la perspective d’un élargissement progressif de la gamme de cryptomonnaies éligibles à des ETF, Flowdesk se positionne d’emblée comme un allié de poids pour le secteur.

Qui est vraiment Flowdesk ? Retour sur son histoire et son ADN

Si la jeune société occupe aujourd’hui une place de choix sur la scène crypto, c’est en grande partie grâce à la vision de ses fondateurs. Lancée en 2020, Flowdesk a été construite autour d’une double expertise : financière et technologique. Les cofondateurs ont rapidement compris que la volatilité du marché crypto demandait une approche solide en matière de trading algorithmique, avec un accent prononcé sur la sécurité et la scalabilité des infrastructures.

Au fil des années, l’équipe s’est étoffée, recrutant aussi bien des anciens traders institutionnels que des développeurs blockchain. En choisissant d’opérer dans plusieurs zones géographiques (Europe, Asie, Amérique), Flowdesk a également cherché à renforcer sa connaissance des spécificités locales, tant au niveau réglementaire que commercial.

L’ADN de Flowdesk se résume en trois mots : liquidité, transparence et innovation. L’entreprise s’efforce de rendre l’accès aux actifs numériques plus simple et plus fluide, non seulement pour les particuliers expérimentés, mais surtout pour les acteurs institutionnels qui pèsent des volumes colossaux sur les marchés financiers.

Bon à savoir : points-clés sur Flowdesk

Année de création : 2020
Siège social : Paris, France
Domaines d’expertise : Market-Making, OTC, Distribution d’ETF, Services de tokenisation
Bureaux internationaux : Singapour et États-Unis (avec un projet d’expansion aux EAU)
Objectif : Proposer une infrastructure complète pour le trading d’actifs numériques et fluidifier l’accès à la liquidité.

Allocation des fonds et projets futurs

Selon les informations disponibles, Flowdesk compte répartir les 102 millions de dollars levés sur plusieurs axes stratégiques :

  • Extension du trading OTC : Renforcer les desks existants et faciliter les transactions de gré à gré pour des volumes plus importants. L’idée est de proposer un guichet unique, allant de la prise d’ordre à la compensation, tout en garantissant la confidentialité des opérations.
  • Lancement d’un comptoir de crédit cryptographique : Flowdesk envisage de mettre en place des solutions de financement innovantes, permettant à certains clients de collatéraliser leurs actifs numériques pour obtenir des lignes de crédit adaptées à leurs besoins.
  • Développement de l’infrastructure de trading pour les actions tokenisées : Outre la négociation de cryptomonnaies, l’entreprise souhaite accompagner la montée en puissance de la tokenisation d’actifs traditionnels comme les actions ou les obligations.
  • Recrutement et renforcement des équipes : L’objectif annoncé est de doubler les effectifs, en recrutant notamment des ingénieurs en sécurité, des spécialistes de la réglementation et des analystes quantitatifs.
  • Respect de la conformité : Une partie importante du budget ira à l’adaptation des procédures internes aux exigences réglementaires de chaque juridiction. Le respect des futures orientations de MiCA en Europe est un axe prioritaire.

À plus long terme, Flowdesk pourrait également explorer de nouveaux partenariats avec des banques internationales souhaitant se diversifier sur le segment crypto. Les discussions autour de la mise en place d’un écosystème encore plus complet, intégrant la gestion d’actifs et des services de courtage, sont sur la table.

Vers une finance plus inclusive et résiliente

Derrière la croissance de Flowdesk se dessine un enjeu plus global : l’intégration progressive des actifs numériques dans le cœur de la finance mondiale. De plus en plus de gestionnaires de patrimoine, de fonds de pension et d’assureurs étudient la possibilité de diversifier leurs positions sur des produits crypto. Les services de liquidité et de market-making proposés par des acteurs comme Flowdesk deviennent alors fondamentaux pour sécuriser les transactions et optimiser les coûts d’exécution.

En démocratisant l’accès à la liquidité, Flowdesk contribue à rendre ces marchés plus efficients et à en réduire la volatilité. De surcroît, l’expansion internationale de l’entreprise peut être perçue comme un catalyseur de l’émergence d’un écosystème mondialisé, où les barrières géographiques tendent à s’estomper au profit d’une intégration globale des marchés financiers.

Au-delà de l’aspect purement technique, l’approche légale et réglementaire porte aussi ses fruits. En se montrant en conformité avec les standards les plus exigeants, Flowdesk rassure les investisseurs et établit un référentiel de bonnes pratiques dans un secteur encore parfois entaché par des scandales ou des fraudes.

De nouvelles opportunités de collaborations institutionnelles

Le succès de Flowdesk envoie un message clair aux acteurs institutionnels : il est possible de concilier la rigueur de la finance traditionnelle avec la rapidité d’exécution et l’innovation propre aux cryptomonnaies. Plusieurs analystes estiment que, dans les années à venir, la distinction entre “finance classique” et “finance décentralisée” sera de plus en plus poreuse.

Pour les banques d’investissement, établir un partenariat avec Flowdesk peut permettre de “tester” la liquidité d’un nouvel actif numérique avant d’envisager son intégration plus large à leur offre. Les fonds de pension, souvent considérés comme prudents, pourraient y voir l’occasion de s’exposer à un marché en croissance, tout en bénéficiant d’un cadre de trading professionnel et contrôlé.

Les ambitions de Flowdesk ne s’arrêtent pas aux seules crypto-trading desks. La société pourrait, à terme, explorer d’autres verticales, telles que la création d’indices spécifiques ou la fourniture de services de conseil en gestion d’actifs numériques. L’arrivée de capitaux supplémentaires devrait logiquement accélérer ces projets, à condition de bien structurer la gouvernance interne et de garder une marge de manœuvre face à l’éventuelle volatilité du secteur.

Une initiative emblématique pour l’écosystème français

L’annonce de cette levée de fonds conforte aussi la scène fintech française. Dans un pays où la réglementation sur les cryptomonnaies est déjà relativement avancée (avec le statut de PSAN), la réussite de Flowdesk renforce l’image d’une France attractive en matière d’innovations financières.

Plusieurs start-up hexagonales évoluent aujourd’hui dans la filière crypto et blockchain, mais peu d’entre elles ont réussi à combiner une assise technologique solide, une conformité réglementaire et un ancrage réel dans l’arène internationale. Flowdesk devient ainsi un exemple de réussite made in France, susceptible d’inspirer d’autres entrepreneurs et d’attirer davantage de capitaux étrangers dans la tech tricolore.

Le gouvernement français, qui promeut régulièrement les innovations numériques, trouve dans cette réalisation un argument supplémentaire pour vanter la compétitivité de l’écosystème national. Le dynamisme de la place de Paris, renforcé par la présence de pôles de recherche et de grandes écoles, contribue à la montée en puissance d’acteurs capables de s’imposer sur le plan mondial.

Des perspectives à ne pas sous-estimer pour 2025 et au-delà

Flowdesk l’affirme : la nouvelle enveloppe financière servira notamment à affiner son offre de produits dérivés sur cryptomonnaies, tout en ouvrant la voie à des services de crédit spécifiques. Au regard de l’appétit croissant des investisseurs pour des produits structurés (options, futures, swaps) sur actifs numériques, il y a fort à parier que la société saura capitaliser sur sa plate-forme technologique et ses contacts privilégiés au sein des grandes places boursières.

L’ouverture potentielle d’un bureau aux Émirats arabes unis confirme la volonté de Flowdesk d’aller chercher la croissance là où elle se trouve, plutôt que d’attendre l’arrivée passive des clients. Ce dynamisme pourrait aussi servir d’exemple à d’autres entreprises françaises cherchant à se développer dans des zones émergentes. Entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe, Flowdesk se positionne comme un maillon essentiel pour l’interface entre les marchés crypto occidentaux et ceux en pleine évolution du reste du monde.

Dans un paysage financier en profonde mutation, la réussite de Flowdesk met en lumière les opportunités économiques liées à la crypto, tout en rappelant la nécessité d’une infrastructure sérieuse et d’un cadre légal approprié. Les prochains mois seront donc décisifs : l’entreprise devra prouver qu’elle peut gérer cette expansion fulgurante sans perdre en efficacité ni en fiabilité. Les embauches annoncées, aussi bien dans le secteur de la conformité que de la technique, s’avèrent alors cruciales pour soutenir une telle croissance.

Regards vers un nouvel horizon technologique

Loin de se limiter aux seuls services de trading, Flowdesk pourrait participer à la transformation du paysage financier mondial. Ses solutions de liquidité et son savoir-faire en matière de négociation à haute fréquence (HFT) ouvrent la porte à des applications multiples, y compris dans la finance dite “traditionnelle”.

La société se dit prête à relever les défis liés à la tokenisation croissante des actifs. Dans un futur proche, il est probable que les obligations, les parts de fonds, ou encore les produits structurés soient, eux aussi, diffusés sous forme de jetons. Cette dématérialisation avancée pose des questions sur la sécurité, la traçabilité et la régulation. En s’entourant d’experts et en collaborant avec les autorités, Flowdesk se positionne comme un acteur moteur dans ce virage technologique.

À terme, l’idée d’une finance globale unifiée, où les transactions s’effectuent presque instantanément entre participants du monde entier, devient plus réaliste. Les protocoles décentralisés, les blockchains publiques et les solutions de type Layer 2 pourraient soutenir ce mouvement, tandis que des entreprises comme Flowdesk feraient office de “ponts” entre les différents protocoles et les marchés institutionnels.

Cette aventure n’en est qu’à ses débuts et Flowdesk illustre, mieux que jamais, la confluence réussie entre innovation, réglementation et expansion internationale.