FinX, la start-up française qui rend les bateaux moins polluants lève divers financements
Pourrait-on remplacer les hélices des bateaux ? Voilà la question que s’est posée Harold Guillemin en créant la start-up FinX !
Un concept basé sur le biomimétisme
Lancée en 2019, cette jeune entreprise prometteuse s’est inspiré du mouvement des nageoires pour développer un moteur de bateau 100% électrique. Sa principale ambition étant de développer une nouvelle technologie de propulsion nautique bio-inspirée.
« Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins, nous devons nous inspirer de ce que la nature nous a offert pour, aujourd’hui, la préserver » souligne Harold Guillemin – CEO & Founder de la start-up FinX.
En référence à l’anglais « fin », qui signifie nageoire, le concept FinX est basé sur la conception d’un moteur sans aucune pièce en rotation. L’idée était de promouvoir un engin plus écologique et également de pouvoir réduire les risques d’accidents qui peuvent être liés aux hélices.
Sa source d’inspiration est une technologie initialement conçue pour les pompes industrielles, développée par la start-up AMS R&D, créée par son père. Il a alors adapté ce mécanisme de propulsion au domaine maritime.
Harold Guillemin explique : « Ainsi, pour le développement de notre moteur, nous nous comparons sans cesse à ce qui existe déjà, que cela ait été créé par l’homme ou par la nature, afin de trouver le meilleur design possible ». Il conclut par « On est de toute façon toujours meilleur quand on s’inspire de l’expérience des autres. Le biomimétisme nous rappelle aussi de rester humble car la nature a déjà des millions d’années de R&D (recherche et développement) en stock ! »
Des levées de fonds importantes pour soutenir le projet
FinX a déjà obtenu une levée de 300 000 euros d’amorçage auprès de différents business angels. Il s’agit d’acteurs dans le domaine nautique, industriel ou bien des passionnés par les technologies à forts potentiels de croissance. D’ailleurs, cette levée a vu le jour grâce au soutien de l’ESME Sudria, où le fondateur a finalisé ses études d’ingénieur.
On retrouve également comme soutien financier le grand groupe Bpifrance qui est intervenu à hauteur de 250 000 euros. Le tout a été complété également par différents prêts et subventions dont 250 000 euros reçus dans le cadre du concours d’innovation i-Lab, organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Aujourd’hui pour financer l'indutrialisation de son produit, la start-up souhaite encore lever 3 millions d’euros en série A d’ici mars 2021.
Finx compte bien révolutionner le transport maritime
Il faut savoir que la start-up parisienne a été récemment récompensée lors du prix 10.000 start-ups pour changer le monde, organisé par La Tribune dans la catégorie Start - pépites en phase d’amorçage.
A terme, FinX vise de nouveaux marchés comme les bateaux plus puissants ou encore les sports nautiques. « Nous avons souhaité débuter par une petite puissance, mais nous réalisons déjà des simulations pour adapter notre technologie à des moteurs de 150 chevaux », remarque l’entrepreneur.
L’objectif étant de pouvoir lancer une gamme plus performante d’ici fin 2020 avec un moteur qui serait électrique voire hybride. D’ici 4 à 5 ans, pourquoi pas imaginer qu’il puisse être possible de propulser un yacht avec cette technologie innovante !
FinX sera présent au prochain salon nautique de Paris et participera à la Journée Découverte des Métiers de l’Ingénieur en décembre 2020 !
Interview du fondateur de Finx dans l’émission Green Reflex sur BFM Business – BFMTV :