Spécialiste dans le prêt aux indépendants, la start-up Mansa annonce, en ce lundi 1er mars, avoir bouclé un tour de table de 18 millions d’euros.

Mansa, un modèle de scoring adapté à la « génération freelance »

Fondée en 2020, Mansa se spécialise dans l’accompagnement des freelances et des indépendants. Plus précisément, la fintech les accompagne dans leur développement en leur facilitant l’accès au prêt bancaire.

Lancée par Ali Rami, Benjamin Cambier et Remy Tinco, cette plateforme se base sur un nouveau modèle de scoring adapté à une « nouvelle économie qui a des revenus volatiles et qui ne dispose pas de fiche de paie ». Elle offre une expérience utilisateur fluide et digitalisée.

« Il s’agit d’un secteur ultra stratégique pour les banques traditionnelles qui ont encore du mal à adresser cette population faute de modèle de scoring adapté, explique Ali Rami. Si l’année 2020 a été marquée par les difficultés liées à la crise sanitaire, elle a également vu naître un nombre record de micro-entreprises. Notre produit vient répondre à un besoin essentiel pour les travailleurs indépendants jusqu’alors non couverts par le marché du prêt. »

Avec une réponse garantie sous 48 heures, l’entreprise française accorde un prêt moyen de 3 000 euros. Ce financement vise aussi bien les investissements que les avances sur facture, l’achat de matériel, ou encore les besoins en trésorerie. Le revenu moyen de ses clients repose, quant à lui, sur une base de 3 500 à 4 000 euros.

Mansa

Un tour de table et des plans à l’international

Après une première levée de fonds lors de son lancement, la start-up revient en force. À l’occasion de ce second tour de table, Mansa boucle 18 millions d’euros, dont 6 millions d’euros en equity auprès d’Anthemis Group, de Founder Future, de Yannick Bolloré, le PDG d’Havas, de Didier Valet, Mathieu Laine, Romain Afflelou et Laurent Ritter, le fondateur de Voodoo. Les 12 millions d’euros restants viennent, quant à eux, d’un fonds franco-britannique dont le nom reste confidentiel.

À l’issue de cette collecte, la jeune parisienne souhaite accroître le montant de ses crédits. En effet, elle envisage de prêter 2 millions par mois, contre 1,5 million à l’heure actuelle. D’autre part, Mansa ambitionne un développement à l’international et une augmentation de ses effectifs. « Nous avons, depuis le premier jour, une ambition internationale car la percée du freelancing est vérifiée en France mais également à l’échelle de l’Union Européenne », poursuit Ali Rami. « Nous commencerons dès cette année par le Royaume Uni, marché riche en entrepreneurs freelance et à ce titre véritable relai de croissance, avant de nous tourner vers l’Allemagne qui présente des caractéristiques similaires ».