L’effervescence gagne le secteur de la HR-Tech : la plateforme Extracadabra vient d’annoncer un financement inédit de 15 millions d’euros, suscitant un intérêt général dans le domaine de l’emploi digital. Cet investissement, révélé sur la page LinkedIn officielle d’Extracadabra, implique l’entrée d’Actual Ventures au capital et entérine la sortie de plusieurs actionnaires historiques. Un jalon clé pour l’entreprise, qui repense désormais son expansion.

Réorganisation du capital : un virage stratégique pour la croissance

Depuis ses premiers pas il y a dix ans, Extracadabra s’était déjà distinguée comme une plateforme dynamique pour la mise en relation entre professionnels et entreprises dans l’hôtellerie, la restauration et l’événementiel. L’annonce d’un tour de table s’élevant à 15 millions d’euros marque une nouvelle ère dans son développement. En pratique, cette levée s’accompagne de la sortie de partenaires historiques tels que Bpifrance Tourisme, Side Capital et Sowefund.

Le soutien financier désormais assuré par Actual Ventures se veut un catalyseur : l’opération n’est pas seulement monétaire, elle aspire à insuffler une nouvelle vision, à moderniser certains process internes et à conquérir progressivement de nouveaux marchés. Sur le plan purement capitalistique, la recomposition introduit Actual Ventures au conseil d’administration, au même titre que les fondateurs de la plateforme, Frédéric Nardon et Rémi Boisson.

Dans un univers très concurrentiel, Extracadabra cherche plus que jamais à pérenniser son modèle et à générer une croissance rentable, comme en témoigne son bilan récent : malgré une période chahutée par la crise sanitaire, le chiffre d’affaires est passé de 2,5 millions d’euros avant la pandémie à 27 millions d’euros en 2024. L’équipe affirme avoir investi ses bénéfices directement dans le développement de la plateforme, tout en restant rentable.

La croissance rentable est un concept qui allie hausse du chiffre d'affaires et rentabilité opérationnelle. Contrairement à une “course au volume” à tout prix, l’objectif est de dégager des bénéfices rapidement, réinvestis pour alimenter davantage l’expansion. Ici, Extracadabra fait figure d’exemple avec 27 M€ générés en 2024, tout en limitant le recours au financement externe (seulement 2 M€ levés avant ce tour de table).

Pour concrétiser cette nouvelle étape, plusieurs acteurs de la finance et du droit ont œuvré en coulisses. Ader Finance, représenté par Romain Cottard, a supervisé la structuration globale de l’opération, tandis que deux cabinets d’avocats, Willkie Farr & Gallagher LLP (sous la conduite de Louis-François Guéret) et Viajuris (piloté par Grégoire Brunet-Lecomte), ont assuré le volet juridique. Cette mobilisation d’experts illustre l’importance de la levée de fonds et la rigueur requise pour encadrer des montages financiers de cette ampleur.

Un modèle digital qui ambitionne de conquérir la France

La solution proposée par Extracadabra se démarque depuis son lancement : la plateforme gère différents types de contrats (CDI, mission freelance ou intérim) en fonction des besoins respectifs des entreprises et des candidats. L’interface, accessible en permanence, a déjà séduit plus de 3 000 structures dans l’Hexagone, et 6 000 chercheurs d’emploi y ont activement recours en 2023.

L’idée maîtresse réside dans la capacité à accéder en un clic à des opportunités souvent difficiles à dénicher via des canaux traditionnels. Cette numérisation de la rencontre employeur-candidat s’est rapidement déployée dans l’hôtellerie-restauration et l’événementiel, domaines particulièrement sensibles aux variations saisonnières. Depuis peu, la vente et la distribution se sont ajoutées à la liste. Objectif affiché : étendre cette flexibilité à la logistique et à la grande distribution, deux secteurs qui se caractérisent également par des besoins fluctuants et une main-d’œuvre diverse.

Pour soutenir son ambition, Extracadabra mise sur une expansion géographique dans les dix plus grandes métropoles françaises. L’enjeu est de se rapprocher des bassins d’emploi, tout en tissant des partenariats avec des grands noms régionaux. Dans l’optique d’une conquête plus globale, la société évalue aussi les perspectives d’une implantation dans d’autres pays européens, profitant du savoir-faire accumulé ces dernières années.

Points-clés à retenir pour les entreprises

1. Embauche flexible : les entreprises peuvent adapter le recours à du personnel supplémentaire selon les pics d’activité, via intérim ou missions ponctuelles.
2. Réduction des délais : fini les processus de recrutement longs et incertains. La plateforme digitalise les étapes et accélère la prise de contact.
3. Diversité des talents : Extracadabra propose un large éventail de profils, du débutant motivé au professionnel aguerri, dans plusieurs secteurs.

Le secteur de la HR-Tech attire un nombre croissant d’investissements en France, reflétant un bouleversement des pratiques de recrutement. Les jeunes pousses rivalisent d’innovations technologiques pour automatiser la présélection ou pour améliorer l’expérience candidat. Dans ce contexte, Extracadabra s’appuie sur sa notoriété dans l’événementiel et l’hôtellerie-restauration, deux piliers traditionnels, pour consolider sa présence face à la concurrence.

Le cadre juridique et financier qui sous-tend la transaction

L’entrée d’un nouvel investisseur implique nécessairement des évolutions légales : on parle de “réorganisation du capital” lorsqu’il y a changement dans l’actionnariat. Les documents de levée de fonds, la répartition du pouvoir au sein du conseil d’administration ou encore les droits de vote spécifiques sont autant d’éléments à négocier dans le moindre détail.

La réussite de ce montage souligne l’expertise d’Ader Finance, qui a veillé à traduire les ambitions des dirigeants dans une structure financière claire et solide. Quant à Willkie Farr & Gallagher LLP et Viajuris, ils ont veillé à la conformité juridique du contrat, portant leur attention sur les obligations légales (droit du travail, protection des données, etc.) spécifiques au secteur de la mise en relation professionnelle.

Lorsqu’un investisseur historique cède ses parts, on parle de “sortie”. Dans le cas d’Extracadabra, Bpifrance Tourisme, Side Capital et Sowefund ont vendu leurs actions à l’occasion de la nouvelle levée de fonds, permettant à Actual Ventures d’entrer au capital. Cette mécanique peut créer de nouvelles équations stratégiques, car les visions et les réseaux apportés par chaque investisseur diffèrent.

D’un point de vue juridique, une recomposition du capital peut s’avérer bénéfique pour la gouvernance interne : il est parfois nécessaire de réaligner les intérêts, surtout quand la startup traverse une nouvelle phase de croissance. Cependant, ces transitions requièrent une forte coordination entre les conseils financiers et juridiques pour éviter tout différend ultérieur. À l’échelle d’Extracadabra, la volonté de maintenir une croissance rentable a guidé les choix et façonné les clauses de l’opération.

Histoire d’Extracadabra : d’une petite structure à un acteur national

Il y a dix ans, quand Extracadabra voit le jour, l’enjeu est simple : fluidifier le recours aux extras dans la restauration. Le nom même de la plateforme évoque d’ailleurs le concept de “renfort temporaire” rendu presque magique par une mise en relation instantanée. À l’époque, le besoin est criant : la restauration cherche souvent des extra sur des périodes irrégulières, et la main-d’œuvre qualifiée se fait rare.

En coulisses, Frédéric Nardon et Rémi Boisson travaillent déjà à diversifier l’offre. La plateforme ouvre progressivement ses portes à l’événementiel, un secteur qui fonctionne sur des pics de forte affluence autour de salons professionnels, de congrès ou de festivals. Dans les années qui suivent, Extracadabra conquiert aussi la vente et la distribution, multipliant ainsi les opportunités pour les salariés et pour les entreprises.

Bien que la crise sanitaire ait mis en suspens une partie des activités de l’hôtellerie et de la restauration, Extracadabra a rebondi en s’appuyant sur des mécanismes digitaux. La startup a su adapter son modèle en proposant davantage de missions flexibles dès la fin des confinements. De nouvelles habitudes de consommation et de nouveaux modes de travail ont accéléré la transition : plus d’employés cherchent à cumuler plusieurs emplois ou à avoir un emploi temporaire, tandis que les sociétés privilégient la réactivité dans leurs recrutements.

Bon à savoir sur les plateformes de recrutement digital

Automatisation : algorithmes pour pré-filtrer les CV et qualifier les meilleurs profils.
Gain de temps : possibilités de messagerie interne et de planification automatisée des entretiens.
Visibilité accrue : les candidats ont accès à un large éventail d’offres, sans intermédiaire.
Modèle multisectoriel : les plateformes les plus avancées s’adaptent à plusieurs métiers, du service à l’industrie.

Durant la dernière décennie, l’entreprise s’est forgée une réputation solide auprès d’environ 10 000 clients – hôtels, restaurants, traiteurs et commerces divers – et de dizaines de milliers de candidats partout en France. Les dirigeants se félicitent aujourd’hui d’avoir construit un outil ergonomique, prenant en compte la précarité inhérente à certains secteurs et la recherche de flexibilité du côté des employeurs.

Les coulisses de la levée de fonds : structure et enjeux

Pour Extracadabra, la levée de fonds de 15 millions d’euros avec Actual Ventures résulte avant tout d’un alignement stratégique. D’un côté, la plateforme désire accélérer sur de nouveaux créneaux (logistique, grande distribution), tandis que de l’autre, Actual Ventures cherche à investir dans des entreprises capables de digitaliser des pans entiers du marché de l’emploi.

Ce partenariat ambitionne de marier l’expérience d’Actual Ventures dans le secteur de l’intérim et de l’accompagnement RH avec la connaissance terrain d’Extracadabra, acquise grâce à sa relation privilégiée avec les acteurs de l’hôtellerie et de l’événementiel. Ensemble, ils poursuivent un but clair : franchir la barre des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans.

La mise en place de ce type d’opération demande un véritable travail de coordination : négociation des conditions de valorisation, audit financier, validation juridique, etc. Toutes ces étapes doivent s’imbriquer pour aboutir à un protocole d’accord fiable. Pour structurer le deal, Ader Finance a examiné les comptes d’Extracadabra, mesuré les perspectives d’expansion et évalué les risques d’un élargissement rapide à plusieurs secteurs. Les avocats ont ensuite finalisé les statuts, en soulignant la spécificité d’un business model basé sur la variation des besoins de main-d’œuvre et sur la géolocalisation des candidats.

Un modèle “multi-contrats” signifie que la plateforme peut gérer plusieurs formes de relation de travail : du CDI classique à la mission ponctuelle (freelance) en passant par l’intérim. Cette souplesse répond aux contraintes spécifiques de chaque secteur, offrant aux employeurs la possibilité de couvrir aussi bien des besoins de long terme qu’un surcroît temporaire d’activité.

La rentabilité pérenne d’Extracadabra a joué un rôle majeur dans le choix d’Actual Ventures. Contrairement à des startups qui consomment d’importantes liquidités avant d’atteindre l’équilibre, Extracadabra s’est développée avec une logique de profitabilisation continue. Ainsi, l’entreprise a levé moins de 2 millions d’euros jusqu’ici, tout en réussissant à générer un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros en 2024. Cette performance a sans doute pesé lourd dans la balance au moment de sceller l’accord.

Nouvelles perspectives : de l’hôtellerie vers la grande distribution

L’hôtellerie-restauration et l’événementiel ont constitué le socle originel d’Extracadabra, faisant de la plateforme un réflexe pour tout besoin de personnel temporaire. Toutefois, le potentiel d’expansion est bien plus vaste. À l’heure où les chaînes logistiques se complexifient, la logistique devient un vivier de recrutement instable, exigeant ponctuellement un renfort massif pour la gestion des stocks ou la préparation de commandes.

La grande distribution, autre géant du marché de l’emploi, subit elle aussi des fluctuations saisonnières et événementielles (vacances d’été, fêtes de fin d’année, soldes). Dans ces contextes, la capacité à mobiliser rapidement une main-d’œuvre qualifiée peut faire la différence. Extracadabra espère ainsi reproduire la recette qui a fait son succès dans la restauration : mise en relation rapide, transparence sur les compétences requises et sur la rémunération, suivi continu des missions.

Focus sur le financement HR-Tech en France

1. Montée en puissance : de plus en plus de fonds d’investissement ciblent la HR-Tech, séduits par les opportunités de digitalisation.
2. Priorité à l’usage : les solutions qui facilitent l’embauche et la gestion du personnel reçoivent un écho positif chez les investisseurs.
3. Enjeu réglementaire : la France clarifie progressivement les règles autour du travail temporaire et des plateformes, créant un environnement plus sûr pour l’innovation.

Dans le même temps, la plateforme continue de consolider ses liens avec les entreprises existantes, conscient que la fidélité est un levier de croissance exponentielle. Lorsque la relation recruteur-candidat se passe bien via la plateforme, la probabilité de réitérer l’expérience sur le long terme est élevée. Ainsi, Extracadabra capitalise sur une satisfaction client continue pour progresser dans d’autres secteurs, tout en conservant ses bases solides.

Rôle d’Actual Ventures : bien plus qu’un soutien financier

Derrière la simple injection de fonds, Actual Ventures amène un éventail de compétences. Le groupe Actual, dont il est issu, possède de l’expertise dans le placement temporaire et l’intérim, deux briques essentielles pour Extracadabra. L’approche se veut complémentaire : la plateforme digitale d’Extracadabra s’emboîte avec la connaissance terrain d’Actual Ventures, réputée pour son maillage territorial et ses solutions de recrutement spécialisées.

D’un point de vue économique, l’arrivée d’Actual Ventures ouvre potentiellement la voie à de nouveaux partenariats institutionnels, notamment avec les réseaux de l’emploi. Cette alliance cherche à optimiser la distribution des offres, en garantissant un point d’entrée unique aussi bien pour l’utilisateur final (candidat) que pour l’entreprise. Tout en élargissant la gamme de services proposés aux collaborateurs, cette synergie pourrait renforcer la pénétration de la marque Extracadabra.

Par ailleurs, l’influence d’Actual Ventures sur la feuille de route stratégique d’Extracadabra sera décisive. Les deux entités veulent mettre en commun des ressources pour investir dans la R&D, afin de renforcer les algorithmes de matching et de fiabiliser encore plus le traitement administratif. L’idée est d’industrialiser certaines tâches répétitives, tout en gardant la souplesse propre à la plateforme, connue pour sa navigation intuitive et ses retours utilisateurs rapides.

Les défis légaux et RH : sécuriser l’hypercroissance

Qui dit hypercroissance dit aussi vigilance sur la législation du travail. En France, le recours à l’intérim ou à la prestation de services encadrés par une plateforme numérique est soumis à des règles précises. Les obligations déclaratives, la gestion des cotisations sociales et la protection des données personnelles (RGPD) doivent être prises en compte dès le développement du code source.

Sur ce point, Extracadabra a déjà entrepris une mise à jour régulière de ses processus pour se conformer aux évolutions réglementaires. Les contrôles de l’URSSAF et des organismes paritaires exigent en effet une transparence totale dans la gestion des missions et des contrats. Dans une phase d’expansion à grande échelle, la plateforme devra préserver cet équilibre entre croissance rapide et respect des contraintes légales, un défi majeur pour tout acteur du travail temporaire.

S’y ajoutent les enjeux liés au droit du travail européen si Extracadabra vient à s’implanter en dehors des frontières françaises. Les spécificités propres à chaque pays, qu’il s’agisse du temps de travail autorisé ou des types de contrats disponibles, imposent une adaptation technologique et juridique. Les dirigeants de la société disent s’y préparer en renforçant leurs équipes internes et en recrutant des experts en compliance.

Analyse sectorielle : pourquoi cette levée de fonds est significative

Le recrutement est l’une des verticales les plus actives de l’écosystème startup français, au même titre que la FinTech ou la HealthTech. Les investisseurs s’intéressent à la capacité des plateformes à rationaliser le marché de l’emploi et à fluidifier le rapprochement entre l’offre et la demande. La course n’est pas qu’une affaire de chiffres : dans ce secteur, la qualité de l’expérience candidat et la relation de proximité avec les recruteurs pèsent lourd dans la balance.

Extracadabra illustre cette tendance : se focaliser d’abord sur des niches (comme la restauration événementielle), y bâtir une légitimité, avant d’étendre ses services à d’autres domaines. À l’échelle du marché français, ce modèle graduel rassure les financeurs. Il démontre qu’il est possible de bâtir un socle rentable, sans multiplier les levées de fonds, tout en restant attractif pour un grand nombre d’utilisateurs.

On retrouve en France plusieurs plateformes de recrutement spécialisées : certaines se concentrent sur les ingénieurs IT, d’autres sur le personnel saisonnier. La force d’Extracadabra tient à sa polyvalence et à la simplicité de son interface, mettant l’accent sur la réservation d’extras en temps réel et la gestion de multiples statuts contractuels (CDI, intérim, freelance).

La valorisation de la startup n’a pas été rendue publique, mais le fait d’atteindre 27 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 pour seulement 2 millions d’euros levés auparavant laisse présager une croissance organique significative. Cette solidité financière renforce la pertinence de l’opération, en rassurant les équipes d’Actual Ventures quant à la capacité de la plateforme à gérer des volumes importants d’activités.

Vers un recrutement plus inclusif et plus rapide

Au-delà des chiffres, il est intéressant de noter que l’inclusion et la réactivité figurent parmi les objectifs majeurs d’Extracadabra. Les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration ou de la grande distribution sont souvent pointés du doigt pour leur manque de stabilité. Ici, la plateforme propose un modèle qui fluidifie la rencontre : d’un côté, des entreprises cherchant des extras ou des profils spécifiques à temps partiel, et de l’autre, des candidats pouvant jongler entre différents employeurs.

Le digital permet en outre d’éliminer certaines barrières : la géolocalisation offre une visibilité quasi immédiate sur les opportunités à proximité, tandis que la dématérialisation du dossier permet d’éviter des procédures lourdes. De fait, Extracadabra entend répondre à la précarité de certains publics, tout en donnant plus d’options aux employeurs. Ce paradigme pourrait encore s’améliorer à travers une meilleure utilisation de l’intelligence artificielle pour affiner le matching profil-offre.

Par ailleurs, l’entreprise souligne le fait que plusieurs profils atypiques (étudiants, parents recherchant un emploi à temps partiel, travailleurs en reconversion) ont trouvé sur la plateforme un moyen simple d’accéder à des missions de courte durée. À terme, Extracadabra souhaite étendre ce principe de flexibilité à des secteurs traditionnellement plus rigides en matière de RH, mais confrontés à des besoins saisonniers ou événementiels.

Les prochaines étapes pour Extracadabra

Dans un avenir proche, la société planifie de consolider ses effectifs, notamment dans les domaines de la data, du développement web et de la gestion de projet. Cette accélération se veut à la fois technologique (évolution de l’interface, automatisation des process) et humaine (recrutement d’experts sectoriels capables d’accompagner la montée en puissance de la plateforme).

Le plan d’action inclut aussi l’intensification des partenariats locaux dans les grandes villes : en s’associant à des CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie) et à des organismes de formation, Extracadabra espère dénicher des candidats qualifiés au plus près du terrain. Pour la logistique, par exemple, la montée en puissance du e-commerce crée un réservoir de postes diversifiés (préparateurs de commandes, manutentionnaires, caristes), pour lesquels la plateforme se positionne en intermédiaire.

Enfin, la direction vise toujours la rentabilité en réinvestissant intelligemment, dans la lignée de sa stratégie initiale. Les équipes soulignent que l’accord avec Actual Ventures ne change pas la philosophie de la startup : il s’agit d’une alliance stratégique plus que d’une refonte intégrale du fonctionnement. Les fondateurs demeurent fermement implantés au sein de l’actionnariat, garantissant une certaine continuité dans la vision.

Regard vers de nouveaux horizons

L’apport de 15 millions d’euros et la prise de participation d’Actual Ventures ouvrent un champ des possibles considérable à Extracadabra. Entre la consolidation de sa présence dans l’hôtellerie-restauration et l’exploration de secteurs porteurs comme la logistique et la grande distribution, l’entreprise s’apprête à franchir un nouveau palier. Cette opération confirme surtout la tendance grandissante du numérique dans la mise en relation professionnelle, et reflète la confiance des investisseurs dans la capacité de la plateforme à accompagner la dynamique de l’emploi en France.

En somme, l’histoire d’Extracadabra illustre à quel point l’innovation peut transformer un segment traditionnel comme l’hôtellerie-restauration, et dévoile un futur prometteur où la technologie, la flexibilité et la rentabilité cohabitent au service des entreprises et des candidats.