Ecodrop, l’appli de tri des déchets de chantier, lève 5M d’euros
L'application francilienne Ecodrop, qui recycle les déchets de chantier, vient de lever cinq millions d'euros pour s'étendre dans toute la France.
Ecodrop, l’application qui offre une solution pour le recyclage des déchets de chantier, a annoncé avoir levé cinq millions d’euros. Avec ces financements, la start-up francilienne compte améliorer ses services et se développer sur tout le territoire national.
Digitaliser le tri des déchets de chantier
L’entreprise Ecodrop a réalisé une levée de fonds de cinq millions d’euros. Parmi les investisseurs, on retrouve Turenne Groupe et le fonds Amundi finance et solidarité, spécialisé dans les investissements responsables. La start-up est aussi soutenue par l’entreprise Saint-Gobain, plusieurs investisseurs historiques et des business angels.
Avec ces fonds, Ecodrop souhaite accroître sa présence dans toute la France. En effet, pour l’instant, l’entreprise effectue la majorité de ses activités en Île-de-France. Elle voudrait aussi continuer à améliorer son outil de gestion digitale des déchets de chantier.
Ecodrop : une solution pour gérer les déchets de chantier
Ecodrop, c’est une start-up créée en 2017 par Marie Combarieu. Son objectif est simple : réduire les dépôts sauvages des déchets du BTP et recycler ces matériaux.
L’idée d’Ecodrop est née de la volonté de répondre à un problème concret, auquel les artisans du bâtiment se confrontent chaque jour : se débarrasser correctement des déchets provenant de chantiers est complexe et coûteux. Afin de faciliter la collecte de ces résidus et leur acheminement en déchetterie, l’entreprise a imaginé une solution basée sur le digital.
La jeune pousse a remporté plusieurs prix pour ce projet prometteur. D’un côté, elle a gagné le prix « Initiative PME – Recyclage et valorisation des déchets », de l’ADEME. De l’autre, elle est l’heureuse lauréate du prix « Innovation et Environnement », du Forum International Meteo et Climat de la Mairie de Paris.
Ecodrop : comment ça marche ?
Grâce à une simple application, un artisan du BTP peut trouver les différentes déchetteries habilitées à recevoir ses déchets et qui se situent près de son chantier, de manière à comparer leurs tarifs. Il peut également demander à ce qu’un professionnel vienne directement récupérer ses résidus sur place pour les emmener en déchetterie.
Lorsque l’artisan a choisi le lieu où il souhaite déposer ses déchets, Ecodrop avertit le professionnel du tri. Quant à l’artisan, il reçoit un code qui lui permet d’amener ses déchets dans le lieu en question. Finalement, Ecodrop débite le professionnel du BTP du montant qui correspond à la quantité et à la nature des résidus qu’il a amenés, ni plus, ni moins.
En plus de décomplexifier la gestion de ce type de déchets, Ecodrop négocie des tarifs préférentiels sur les déchets industriels banals (DIB), en direction des professionnels du BTP. Elle leur assure également que leurs matériaux seront bien recyclés.
Une entreprise en pleine croissance
Ce modèle de gestion des déchets séduit. L’entreprise a ainsi vu son chiffre d’affaires augmenté de 75 % en 2020, par rapport à l’année précédente.
Ce succès s’explique d’une part par une multiplicité des partenariats. La start-up travaille effectivement avec des transporteurs, des déchetteries spécialisées ou encore, des entreprises de recyclage. D’autre part, elle mise sur une bonne relation client. Pour cela, elle peut compter sur une équipe de commerciaux aguerris.
L’application de gestion des déchets de chantier bientôt disponible dans toute la France
Avec cette levée de fonds, Ecodrop, jusqu’alors présente en région parisienne, prévoit d’offrir ses services dans toute la France. Elle compte aussi améliorer son application.
Ces financements vont servir à « accélérer le déploiement de sa solution digitale sur tout le territoire national tout en poursuivant l’innovation de son outil digital et de ses fonctionnalités technologiques en faveur du recyclage », explique Marie Combarieu. La fondatrice d’Ecodrop espère ainsi « accompagner la transformation du secteur [du bâtiment] vers l’économie circulaire. »