Doctolib décroche le titre de start-up la mieux valorisée de France
Avec une nouvelle méga-levée de fonds de 500 millions d’euros, Doctolib prend la place de start-up la mieux valorisée de France devant BackMarket.
Le mardi 15 mars, Stanislas Niox-Chateau, l’un des CEO les plus en vogue de ces dernières années en France, a annoncé l’énorme levée de fonds réalisée par Doctolib. Ce sont pas moins de 500 millions d’euros qui viennent s’ajouter au capital de la pépite. L’opération lui confère la première position au titre de start-up la mieux valorisée de France. La licorne spécialiste de la prise de rendez-vous médicaux en ligne et de la téléconsultation poursuit son développement avec encore de grands projets dans sa manche.
Après BackMarket, Doctolib devient la start-up la mieux valorisée de France
Depuis quelques mois, les coups d’éclat se succèdent et se ressemblent dans le microcosme de la FrenchTech. En septembre, Sorare concluait un tour de table historique en raflant la somme astronomique de 586 millions d’euros. En janvier, c’était au tour de BackMarket avec une levée de fonds de 450 millions d’euros. Le leader du reconditionné est alors devenu la start-up la mieux valorisée de France avec un record de valorisation à 5,1 milliards. Mais Doctolib n’avait pas encore dit son dernier mot !
En effet, la start-up qui a plus que jamais fait partie intégrante du quotidien des Français durant ces deux dernières années de Covid vient de détrôner BackMarket. Le chef de file de la e-santé devient la nouvelle pépite championne toutes catégories. Grâce à une levée de fonds de 500 millions d’euros, Doctolib se valorise ainsi à 5,8 milliards d’euros.
Au-delà de ces chiffres impressionnants, la licorne se félicite aussi de suivre sa ligne de conduite quant à sa souveraineté française. C’est en effet vers ses investisseurs historiques que Doctolib s’est tournée pour ce nouveau tour de table : la banque d’investissement BpiFrance et le fonds français Eurazeo.
« Ce montant reflète la confiance de nos partenaires historiques dans notre équipe, notre mission, notre approche humaniste, notre modèle économique (qui repose exclusivement sur l’abonnement des professionnels de santé à nos services), le futur de Doctolib et l’utilité que nous pouvons apporter aux patients et aux soignants sur les 10 prochaines années », se réjouit Stanislas Niox-Chateau.
Des ambitions XXL pour les prochaines années
Si sa place de leader est indiscutable, Doctolib n’a pour autant toujours pas atteint la rentabilité. C’est un objectif que son fondateur reporte volontiers à plus tard au profit de nouveaux développements pour la solution. Le géant de la santé numérique ne vise pas le seuil de rentabilité avant 2024. Pour l’heure, « chaque euro qu’on a, on le réinvestit » , s’entête le CEO.
Et pour cause ! Les projets de développement à venir sont multiples pour Doctolib. Avec cette dernière levée de fonds record, la licorne a annoncé la création de 3 500 emplois. Elle recrute dès maintenant dans une trentaine de villes françaises.
Alors qu’elle offre déjà ses services à 60 millions d’utilisateurs et collabore avec plus de 300 000 professionnels de santé, Doctolib veut poursuivre sa croissance pour « continuer d’améliorer l’accès aux soins pour tous ». De nouveaux services devraient voir le jour rapidement. Certains s’adressent directement aux utilisateurs, « par exemple, le partage d’ordonnances dématérialisées ou une messagerie avec les professionnels de santé ».
Du côté des soignants, l’ambition de Doctolib est notamment de « renforcer [ses] actions afin de soutenir les hôpitaux », dont 250 sont déjà convertis à ce jour. Dans l’immédiat, la pépite planche aussi sur de « nouveaux logiciels médicaux et administratifs pour les cabinets ». Elle prévoit également d’inaugurer une messagerie à l’instar d’un WhatsApp dédiée aux soignants, avec un point d’honneur sur sa sécurité. Après avoir essuyé des reproches quant à sa gestion des données personnelles, Doctolib en fait aujourd’hui une priorité. Elle a d’ailleurs officialisé en janvier le rachat de Tanker, start-up spécialisée dans le chiffrement de bout-en-bout et fait croitre son équipe de cybersécurité depuis…
Alors, à quand le prochain revirement dans la French Tech et qui sera la prochaine start-up à prendre la première place du podium ?