Avant même le lancement de son activité, des business angels de premier plan ont fait confiance à Comand AI en lui permettant de récolter 3 millions d’euros en pré-seed. Grâce à ces fonds, la start-up pourra développer une plateforme à destination des forces armées. Les fondateurs souhaitent que cette dernière voie le jour avant 2024.

3 mois d’existence, 3 millions d’euros levés 

Ce tour de financement est ce qu’on appelle une levée de fonds en pré-seed, ou pré-amorçage. Pour rappel, une levée de fonds menée en pré-amorçage est un financement obtenu avant même que la start-up récipiendaire ne démarre son activité. Cela atteste de la confiance que les business angels ayant participé à ce tour de table (Frst, Kima, Tiny VC et d’autres encore) accordent aux deux fondateurs de Comand AI. Et quand on voit le pédigrée de ces derniers, cela n’a rien d’étonnant. Le premier, c’est Loïc Mougeolle, diplômé d’HEC Paris et ancien directeur de l’incubateur d’innovations de rupture de Naval Group. Antoine Chassaing est son acolyte, diplômé de CentraleSupelec et fort de 10 années d’expérience en IA. Il a occupé le poste de Machine Learning Engineer chez Snapchat.  

Leur plateforme offrira un soutien stratégique aux forces armées

Ils ont mis leur force en commun dans l’optique de développer un outil répondant aux besoins des forces militaires. Comme le rappelle Loïc Mougeolle, « Nous servons les forces armées, les besoins des militaires. Nous leur proposons d’accélérer leur vitesse de planification et de simplifier la manière dont se conduisent leurs opérations de défense. » Cette levée de fonds leur permettra donc de développer cette plateforme qui devrait être capable de générer des plans d’opérations précis, efficaces et prenant en compte l’évolution de la manière avec laquelle les opérations sont menées.

« La guerre moderne, comme l’a montré le conflit ukrainien, se caractérise par une fréquence toujours plus élevée d’actions à coordonner et contrer dans l’ensemble des domaines de lutte, requérant un changement radical d’approche », explique Loïc Mougeolle. « L’exemple de l’armée ukrainienne est à ce titre très parlant : elle s’est très vite adaptée en déployant des outils innovants, tel que le “Uber de l’artillerie”, GIS Arta, lui permettant de décupler la réactivité et la précision de ses opérations. Comand AI apporte une rupture de cette nature pour le commandement des opérations de défense. »

Robot travaillant sur un ordinateur

Lancement de la plateforme d’ici à 2023

L’objectif de Comand AI n’est pas seulement de lancer son produit en France, mais aussi de conquérir le marché britannique. Cet objectif découle de la volonté des fondateurs de servir les alliés de l’OTAN. « Nous sommes rentrés dans une nouvelle étape de la mondialisation, marquée par un retour en force du désir de souveraineté et une exacerbation durable des tensions géopolitiques. Dans ce contexte, nous avons la conviction que l’intelligence artificielle a le potentiel d’être l’un des prochains piliers de la dissuasion au service des démocraties. », analyse Bruno Raillard, associé fondateur de Frst.