La société française basée à Paris Carbon Maps a obtenu 4 millions d'euros lors d'un tour de table de pré-amorçage réalisé par les sociétés de capital-risque européennes Breega (qui a également soutenu Coverflex) et Samaipata. 

Une aide pour les entreprises à réduire leur impact climatique

La société Carbon Maps a l'intention d'utiliser ces fonds pour aider les entreprises alimentaires à réduire leur empreinte environnementale (empreinte carbone, impact sur la biodiversité, utilisation de l'eau, bien-être animal).

En outre, l'entreprise française utilisera les fonds pour :

  • développer les fonctionnalités et les modèles de sa plateforme ;
  • embaucher une quinzaine de nouveaux talents ;
  • étendre ses services à d'autres pays de l'UE. 

« Notre ambition est de devenir la principale plateforme de comptabilité environnementale rassemblant tous les acteurs de la chaîne de valeur alimentaire, leur permettant d'évaluer l'impact climatique de leurs produits afin de le réduire durablement », a déclaré Patrick Asdaghi, PDG de Carbon Maps.

Un projet soutenu par un comité scientifique

Carbon Maps a été fondé par Patrick Asdaghi, Jérémie Wainstain et Estelle Huynh pour aider les entreprises agroalimentaires dans leurs plans de réduction de l'impact climatique, en calculant des indicateurs clés d'impact, en simulant des compromis et en proposant des outils d'évaluation des progrès.

Soutenue par un comité scientifique composé d'experts en sciences de l'environnement et en agriculture, dont Christian Huygue (INRAE) et Benoît Gabrielle (AgroParisTech), la société s'appuie sur des modèles mathématiques scientifiques et sur l'intelligence artificielle.

Carbon Maps indique qu'il effectue une évaluation rapide et de haute précision des produits de consommation, des ingrédients et des matières premières, et qu'il collecte et analyse des données à tous les stades de la chaîne alimentaire pour calculer une variété d'indicateurs d'impact, tels que :

  • l'empreinte carbone ;
  • l'impact sur la biodiversité ;
  • la consommation d'eau ;
  • le bien-être des animaux.

Carbon Maps obtient 4 millions d'euros lors d'un tour de table

Des outils pour évaluer et contrôler les stratégies climatiques des entreprises

Il fournit ainsi aux participants à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement (producteurs, coopératives, marques, distributeurs) des outils pour évaluer et contrôler leurs stratégies climatiques respectives.

« Notre système alimentaire est un facteur majeur contribuant aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, à la destruction de la biodiversité, à la déforestation et à la consommation d'eau dans le monde entier », a ajouté Patrick Asdaghi. « L'urgence environnementale n'a jamais été aussi forte dans l'esprit des consommateurs. Les marques alimentaires subissent une pression croissante de la part de la société civile et des régulateurs pour prendre leurs responsabilités. Carbon Maps offre des outils et des solutions concrètes qui permettent aux marques de développer des connaissances exploitables sur une base SKU, et de construire des plans climatiques crédibles et efficaces pertinents pour leurs chaînes d'approvisionnement et leurs régions. », développe-t-il.

La plateforme prévoit de couvrir tous les indicateurs clés nécessaires pour soutenir les stratégies ESG des entreprises alimentaires, et, en particulier, intégrera l'Eco-Score, le futur label environnemental des produits de consommation détaillé dans la loi française sur le climat et la résilience et qui devrait être en vigueur d'ici fin 2023. 

« Chez Breega, nous sommes ravis de renouveler notre soutien à Patrick et ses cofondateurs dans leur mission de construire les outils et l'infrastructure pour aider les entreprises alimentaires à gérer leur parcours d'impact climatique. L'approche verticale de Carbon Maps, qui tient compte de pratiques agricoles souvent sous-estimées dans sa plateforme scientifique, change la donne », a déclaré François Paulus, président et cofondateur de Breega.

« Le potentiel international de Carbon Maps est clair et vaste. Constatant l'intérêt initial important en France, nous souhaitons nous appuyer sur notre réseau en Europe du Sud pour aider l'entreprise à se développer rapidement alors que l'urgence d'un étiquetage environnemental standardisé prend de l'ampleur », conclut Aurore Falque-Pierrotin, associée chez Samaipata.