Bubble fait de nouveau parler d’elle. Deux ans après son premier tour de table à hauteur de 6,25 millions de dollars, la start-up new-yorkaise réitère l’expérience de la série A et parvient à obtenir 100 millions de dollars. Objectif ? Démocratiser le phénomène croissant du no-code.

Bubble, la plateforme no-code

Bubble existe depuis 2012 déjà. Il s’agit du bébé de l’entrepreneur américain Josh Haas et d’Emmanuel Straschnov, un entrepreneur français. Tous deux passionnés de tech, ils ont une ambition forte : démocratiser le no code.

« Trop de bonnes idées ne voient jamais le jour par manque de compétences Tech », affirment-ils.

Mais le no-code, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un phénomène tech en vogue qui vise à créer des applications, des plateformes ou des sites internet sans aucun code. Toutes les entreprises qui souhaitent développer leur propre site web ou leur application doivent subir des contraintes administratives et financières, mais pas que ! Il est aussi nécessaire de savoir coder ou d’embaucher un talent qui serait capable de coder. 

Cela représente un véritable obstacle pour les entrepreneurs et créateurs d’entreprise. Arrive alors une solution qui facilite la vie : le no-code. À ne pas confondre avec le low-code, le no-code permet de ne pas avoir à saisir une seule ligne de code et à obtenir un résultat tout aussi correct. 

Bubble propose donc une plateforme où chacun peut créer son application, sa plateforme ou son site web, sans avoir à écrire une seule ligne de code.

« L’environnement actuel en France en matière d’innovation et d’entrepreneuriat est particulièrement propice au lancement de notre solution. Nous souhaitons permettre encore davantage de création de start-up en France en abaissant le coût de la technologie. Trop de bonnes idées ne voient jamais le jour par manque de compétences Tech », estime Emmanuel Straschnov, le français du duo de cofondateurs.

Par ailleurs, cette méthode a un avantage considérable sur le code : elle permet de créer un site efficace en seulement une semaine de travail. La société explique : « Avec Bubble, programmer l’équivalent d’un réseau social comme Twitter ou une place de marché comme Airbnb nécessite une semaine de travail ». Ajoutons à cela le fait que tout le monde peut alors mettre en forme son idée de concept, qu’il soit ou non aguerri au monde de la tech.

Bubble lève 100 millions de dollars

Une levée de fonds en série A réussie

Boosté par sa croissance fulgurante durant la période de la Covid-19 (+50 % d’usage de Bubble depuis), Bubble a décidé d’effectuer une levée de fonds lui permettant d'ancrer le no-code dans le secteur de la Tech. L’entreprise aurait dépassé le palier des 380 000 utilisateurs et obtient un revenu annuel récurrent avoisinant les 3 millions d’euros.

Cette jeune pousse réussit donc son tour de table en série A grâce à de nombreux investisseurs. Parmi ceux-ci, on trouve les investisseurs historiques : SignalFire, Neo, BoxGroup et ThirdKind. De nouveaux viennent également soutenir la jeune pousse, comme Betaworks, la start-up studio basée à New York, et plusieurs business angels, dont les fondateurs de Datadog et Peloton.

La levée de fonds fut possible et réalisée grâce à Insight Partners. 

Les ambitions de Bubble

Les deux cofondateurs de la start-up le savent, ils ont entre leurs mains un concept innovant et prometteur. Ils ne sont pas les seuls sur le marché, puisque le leader du secteur et concurrent direct reste actuellement Webflow. 

Bubble compte bien inverser la tendance et prendre des parts de marché. Ses atouts sont considérables : le marché qu’il vise est mondial, ses premiers retours clients sont très positifs et le service qu’il propose permet une solution rapide. 

À ce jour, Bubble revendique plus de 270 000 utilisateurs qui ont conçu plus de 230 000 applications depuis la création de la société. Elle souhaite augmenter son nombre de clients et améliorer sa solution.

« Cette levée de fonds nous permettra d’étendre notre technologie, d’améliorer les contenus éducatifs et la performance de la plateforme » fait savoir Emmanuel Straschnov.

 Pour cela elle se servira de l’argent récolté au cours de sa levée de fonds pour les domaines comme :

  • L’innovation et l’amélioration des services Bubble ;
  • Le marketing et la communication autour du phénomène de no-code et de son entreprise ;
  • Un développement à plus grande échelle afin de « devenir la plateforme de référence pour la création de start-up » au cours des prochains mois.