Boostheat franchit un cap stratégique grâce à 125 K€ de financement
Nouvelle tranche de 125 K€ souscrite par ITTO: Boostheat intensifie sa stratégie R&D et renforce son potentiel en faveur de la transition énergétique.

Une nouvelle étape de financement vient dynamiser l’avenir de BOOSTHEAT, un industriel français engagé dans l’optimisation énergétique. Dans son communiqué, la société dévoile un nouveau tirage d’obligations convertibles pour un montant de 125 K€, souscrit par Impact Tech Turnaround Opportunities (ITTO). Ce soutien vise à accélérer la refonte stratégique initiée par la direction générale, en quête de nouvelles perspectives économiques et opérationnelles.
Une levée de fonds à vocation stratégique
Le récent apport de 125 K€ s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de financement conclu en novembre 2024. Le mécanisme mobilisé, à savoir l’émission de 25 OCEANE, repose sur un principe d’obligations convertibles susceptibles d’être transformées en actions. La souscription opérée par ITTO illustre le positionnement d’investisseurs spécialisés, prêts à soutenir une industrie d’avenir.
Derrière cette enveloppe financière, l’ambition déclarée est claire : renforcer la solidité de BOOSTHEAT pour dérouler une feuille de route ambitieuse. L’arrivée d’un nouveau Directeur Général, officialisée le 20 janvier 2025, constitue un jalon déterminant dans la recomposition stratégique de la société. Ce dirigeant se voit confier la mission de repenser la structuration de l’entreprise et de poser des bases solides pour la transition énergétique.
Dans le paysage de l’efficacité énergétique, s’assurer une assise financière demeure essentiel. Les fonds levés offrent la possibilité de lancer ou de consolider des programmes de recherche, d’améliorer la capacité de production ou encore de poursuivre les efforts en matière de propriété intellectuelle. Chez BOOSTHEAT, dont la technologie repose sur un compresseur thermique breveté, ce soutien extérieur pourra aider à enclencher de nouvelles pistes de développement.
Une OCEANE (Obligation Convertible ou Échangeable en Actions Nouvelles ou Existantes) est un titre de créance qui offre la possibilité de convertir les obligations en actions selon un taux de conversion déterminé. Cette forme de financement hybride permet aux entreprises d’accéder à des capitaux tout en laissant aux investisseurs le choix de se convertir en actionnaire.
La flexibilité obtenue grâce à l’émission d’OCEANE séduit bon nombre d’entreprises en phase de développement. Pour BOOSTHEAT, il s’agit là d’une solution efficace : l’augmentation de capital n’intervient que si la conversion a effectivement lieu, évitant ainsi de peser sur la structure actionnariale si le projet n’atteint pas certaines étapes clés. Les investisseurs, de leur côté, peuvent espérer une plus-value si la société réalise ses objectifs de croissance.
En France, le recours à cette modalité de financement requiert un cadre légal spécifique. Les émissions d’OCEANE sont soumises à des règles de transparence et peuvent, selon leur structure, échapper à l’obligation de déposer un prospectus auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). BOOSTHEAT précise dans son communiqué que cette levée de fonds ne nécessite pas la mise à disposition d’un tel document, la société s’appuyant sur les précédentes autorisations et la confiance accordée par son investisseur.
Le mécanisme d’émission en pratique
Le processus mis en place par BOOSTHEAT pour cette tranche de 125 K€ reflète un schéma progressif. L’entreprise tire les fonds au fur et à mesure de ses besoins, permettant un ajustement continu de sa trésorerie et de ses ambitions. En procédant ainsi, la société préserve une forme de souplesse : elle capitalise sur un investisseur prêt à l’accompagner, tout en limitant le risque de dilution immédiate pour les actionnaires historiques.
Chaque obligation convertible possède une valeur nominale, ici 5 K€ (puisqu’il s’agit de 25 OCEANE représentant un total de 125 K€). À échéance, ou selon la stratégie retenue par ITTO, ces titres peuvent être transformés en actions. Le taux de conversion a été spécifiquement négocié, et il est fait mention dans le communiqué de la possibilité de créer 108 649 381 actions nouvelles sur la base du dernier cours coté. Un actionnaire détenant initialement 1 % du capital verrait ainsi sa part baisser à 0,97 % après conversion complète.
Le dispositif présente un intérêt pour ITTO : l’organisme financeur récupère théoriquement une plus-value à terme, mais ne se positionne pas forcément comme un actionnaire de long terme. BOOSTHEAT mentionne que le souscripteur initial n’a pas vocation à demeurer durablement au capital et peut revendre progressivement les titres sur le marché.
Bon à savoir
L’Autorité des marchés financiers (AMF) ne requiert pas toujours un prospectus pour les émissions d’OCEANE. Ce régime de dispense s’applique lorsque certains seuils ne sont pas dépassés ou que les conditions de l’opération répondent à des critères légaux. Dans le cas de BOOSTHEAT, aucun prospectus n’est nécessaire, ce qui accélère la mise en œuvre de la levée de fonds.
Dans un environnement économique contrasté, cette stratégie de financement “en tranches” peut servir de modèle pour d’autres PME et ETI françaises. En mettant l’accent sur la flexibilité et la transparence, BOOSTHEAT affiche sa volonté de maîtriser ses besoins de liquidité et sa politique de dilution. L’entreprise minimise ainsi le risque d’émission massive et subite de nouvelles actions susceptibles de provoquer une chute du cours boursier.
Structure du capital et dilution : un enjeu majeur
Lorsqu’une société émet des obligations convertibles, le principal impact porte sur la dilution du capital. Les actionnaires en place redoutent souvent que leur participation ne fonde au gré des conversions. Dans le cas de BOOSTHEAT, la part d’un investisseur détenant 1 % des actions se réduirait à 0,97 % si l’ensemble des 25 OCEANE venaient à être converties. Cette baisse semble modérée de prime abord, mais elle s’ajoute à des opérations antérieures déjà fortement dilutives.
L’actualité récente fait écho à d’autres émissions de ce type. Avant cette nouvelle tranche de financement, BOOSTHEAT avait déjà levé un total de 8 485 000 € dans le cadre de deux opérations conclues auparavant : l’une datant du 21 mai 2021 (avec des ORA) et l’autre du 2 décembre 2024 (avec des OCEANE). Ces opérations ont donné lieu à la création de 2 221 352 513 actions nouvelles, chiffre particulièrement élevé, et pourraient encore conduire à l’émission de 2 243 877 234 actions supplémentaires.
À la suite de ces précédentes conversions, un actionnaire initialement à 1 % ne possède plus aujourd’hui que 0,05 % du capital, illustrant l’ampleur de la dilution. La tendance observée dans de nombreuses sociétés cotées en recherche de capitaux demeure la même : plus le nombre d’actions nouvelles augmente, plus la part des anciens actionnaires se retrouve diluée, sauf s’ils réinvestissent régulièrement.
Sur le plan purement juridique, chaque opération de conversion s’accompagne d’une mise à jour du capital social enregistré au greffe, ainsi que des droits de vote y afférents. BOOSTHEAT, conformément aux réglementations en vigueur, tient à jour sur son site internet un tableau de suivi des ORA et des actions en circulation. La transparence ainsi assurée contribue à limiter les risques de confusion et à informer clairement les actionnaires sur l’état du capital.
Les ORA (Obligations Remboursables en Actions) et les OCEANE (Obligations Convertibles en Actions Nouvelles ou Existantes) sont toutes deux des formes de dette transformable en capital. La principale différence réside dans la manière dont la conversion ou le remboursement s’opère, ainsi que dans la nature des actions qui en résultent (nouvelles ou déjà existantes).
Pour une entreprise comme BOOSTHEAT, la multiplication de ces opérations traduit un besoin persistant de fonds propres ou de quasi-fonds propres. Il est fréquent que les jeunes sociétés innovantes, notamment dans le domaine des technologies vertes, recourent à un financement échelonné. Tant que le marché perçoit une réelle valeur ajoutée, la demande d’actions potentiellement créées demeure soutenue, et l’impact sur le cours peut rester contenu.
Retour sur les émissions précédentes : un levier de financement progressif
En mai 2021, BOOSTHEAT avait entamé une phase de renforcement de ses capitaux via l’émission d’ORA, détaillée dans le communiqué de presse du 21 mai 2021. À l’époque, la société cherchait déjà à consolider sa situation financière afin de poursuivre ses travaux de R&D. Les résultats obtenus depuis, bien qu’en progression, ont nécessité un soutien financier récurrent.
Le contrat de financement signé en décembre 2024 a ensuite permis la mise en place d’OCEANE avec un souscripteur susceptible d’injecter des fonds par étape, selon des conditions de tirage définies. C’est dans cette lignée que s’est opérée la levée de 125 K€ annoncée récemment. Ainsi, on constate une continuité : BOOSTHEAT bénéficie d’un investisseur qui accepte de porter le risque sur le long terme, avec pour objectif de valoriser sa mise via la conversion en actions et la cession sur le marché secondaire.
Le cumul de ces opérations aboutit au montant déjà mentionné de 8 485 000 € levés, assorti de la création de plus de 2,2 milliards de nouvelles actions. Les chiffres impressionnants soulignent autant l’attractivité potentielle du projet de BOOSTHEAT que la part de risque encourue par les souscripteurs. Pour l’entreprise, la difficulté consiste à équilibrer la recherche de capitaux frais et la préservation des intérêts de ses actionnaires historiques.
Dans le secteur de l’efficacité énergétique, un financement conséquent est souvent indispensable pour supporter des cycles de R&D longs et coûteux, ainsi que l’industrialisation de solutions techniques complexes. Les brevets et l’infrastructure industrielle requièrent des investissements significatifs, justifiant un recours répété à des outils financiers sophistiqués.
À ce titre, la direction générale se trouve à un carrefour stratégique : poursuivre sur cette trajectoire de financements successifs ou rechercher des alternatives comme l’ouverture du capital à d’autres partenaires industriels, les subventions publiques ou des projets collaboratifs. L’annonce récente indique la volonté de BOOSTHEAT de conserver la voie d’un financement modulable, corrélé aux besoins opérationnels et à l’avancée de la feuille de route.
Facteurs de risque et perspectives financières
Dans le communiqué officiel, BOOSTHEAT attire l’attention du public sur les risques pouvant affecter ses activités. Les facteurs de risque relatifs à l’entreprise et à ses évolutions futures figurent dans son Rapport Financier Annuel 2024. On y découvre les incertitudes liées à la concurrence, au développement de nouveaux produits, à la capacité d’industrialisation ou encore aux fluctuations réglementaires liées à la transition énergétique.
La société pointe notamment le risque de liquidité. Dans ce rapport, elle indique avoir effectué un examen spécifique pour s’assurer qu’elle disposait des ressources suffisantes pour couvrir ses besoins sur les 12 prochains mois. Les émissions d’ORA et d’OCEANE font partie intégrante de la solution, apportant un flux financier qui, si tout se déroule comme prévu, garantira la continuité d’exploitation.
Cependant, il est important de garder à l’esprit que la réussite de ce type de stratégie de financement dépend de la confiance des marchés et de la capacité de BOOSTHEAT à concrétiser son plan de développement. Les obligations convertibles forment un outil intéressant, mais elles peuvent accroître la volatilité du titre boursier, surtout si le souscripteur décide de revendre rapidement les actions sur le marché. Toute difficulté dans la mise en œuvre du projet industriel pourrait donc se répercuter sur la valorisation boursière.
En France, tout appel public à l’épargne peut être soumis à un prospectus visé par l’AMF. Toutefois, certaines exceptions existent (montants limités, placements privés, type d’instruments). BOOSTHEAT affirme ici que ses émissions n’exigent pas de prospectus, sans remettre en cause le respect de la législation. L’objectif : fluidifier le processus tout en maintenant un niveau suffisant d’information pour les investisseurs.
Du point de vue de l’observateur financier, on peut considérer ce choix comme un compromis entre rapidité de mise en œuvre et transparence. Pour les petites et moyennes capitalisations, l’établissement d’un prospectus détaillé peut représenter une charge administrative et financière importante, ce qui justifie parfois le recours à des dispositifs simplifiés lorsqu’ils restent possibles.
BOOSTHEAT : un pivot industriel pour l’efficacité énergétique
Fondée en 2011, BOOSTHEAT a pour objectif de contribuer activement à la transition écologique. Au-delà de la simple commercialisation de chaudières ou d’équipements thermiques, l’entreprise a développé un compresseur thermique protégé par 7 familles de brevets. Cette technologie entend réduire la consommation d’énergie de manière significative, tout en maintenant des performances élevées dans les domaines industriels les plus énergivores.
Le concept, souvent résumé à une “pompe à chaleur améliorée”, repose sur l’optimisation du transfert d’énergie calorifique. BOOSTHEAT entend ainsi convaincre un large éventail de secteurs : habitat résidentiel, tertiaire, mais également industrie lourde, où les besoins de chauffage, de production d’eau chaude ou de climatisation peuvent constituer des gisements importants d’économies d’énergie. En période de hausse des prix de l’énergie, cet argument fait mouche auprès d’entreprises soucieuses de réduire leur facture énergétique.
La mission que s’est donnée BOOSTHEAT revêt également une dimension environnementale. En améliorant l’efficacité énergétique, la société contribue à diminuer l’empreinte carbone des activités humaines, une priorité de plus en plus pressante pour les pouvoirs publics et les particuliers. Dans ce contexte, l’innovation technologique se présente comme un vecteur clé pour faciliter la transition vers des modèles plus durables.
Grâce à sa cotation sur Euronext Growth à Paris (ISIN : FR001400OS22), BOOSTHEAT se trouve également exposée à un réseau d’investisseurs orientés “cleantech” et développement durable. Cette visibilité sur le marché boursier contribue à asseoir sa notoriété. Toutefois, la contrepartie réside dans la pression constante pour démontrer la solidité de son business model et sa capacité à atteindre la rentabilité.
Le nouveau Directeur Général, mentionné dans le communiqué du 20 janvier 2025, hérite d’une structure en mutation. Il s’agit de construire une stratégie apte à transformer les ambitions de BOOSTHEAT en réalité concrète, en articulant les projets de R&D, la commercialisation des solutions et la poursuite des alliances industrielles ou financières potentielles.
Histoire et développement continu de BOOSTHEAT
La genèse de BOOSTHEAT remonte à la volonté de développer une technologie de rupture dans un secteur relativement traditionnel : le chauffage. Depuis 2011, la jeune pousse a traversé plusieurs étapes cruciales, notamment son entrée en Bourse afin de financer l’expansion de ses capacités industrielles et de R&D. Les premiers prototypes de son compresseur thermique ont suscité l’intérêt, permettant à la société de récolter des capitaux via différentes levées de fonds.
Après avoir franchi les stades initiaux de validation technologique, BOOSTHEAT a entrepris de se positionner sur des marchés internationaux, misant sur la valeur ajoutée écologique de ses solutions. Toutefois, la phase d’industrialisation, toujours délicate pour une innovation hardware, a requis des financements conséquents. La direction a donc multiplié les outils financiers (actions, ORA, OCEANE) dans l’espoir de rencontrer un succès commercial à plus grande échelle.
Cette trajectoire s’inscrit dans une tendance plus large, où les acteurs de la transition énergétique peinent parfois à générer des revenus suffisants rapidement, malgré un contexte porteur en termes de demandes vertes. Les retards technologiques ou l’inertie du marché peuvent engendrer des besoins de trésorerie additionnels, justifiant des opérations de financement régulières.
Pour l’heure, BOOSTHEAT maintient son cap : préserver l’élan de l’innovation tout en construisant des partenariats solides. Le soutien d’ITTO, un investisseur spécialisé, démontre une certaine confiance dans la pertinence des produits et dans la capacité à passer à l’étape supérieure. À court terme, l’enjeu consiste à prouver au marché la viabilité économique de la technologie et la perspective d’un retour sur investissement.
Une feuille de route étayée par la R&D
Dans le domaine de l’efficacité énergétique, la recherche et développement occupe une place centrale. BOOSTHEAT cherche à améliorer en continu le rendement de son compresseur thermique afin de se différencier de la concurrence. L’ajout de nouvelles fonctionnalités, la réduction des coûts de production et l’optimisation de la fiabilité constituent autant de leviers pour élargir la clientèle.
La feuille de route que le nouveau Directeur Général doit dévoiler aura pour objectif de rationaliser l’ensemble des projets en cours. Il s’agira de déterminer si l’entreprise doit concentrer ses efforts sur certains segments de marché prioritaires ou si, au contraire, une diversification géographique ou sectorielle s’impose. Les fonds récemment levés peuvent permettre de soutenir les programmes de test et de certification, souvent indispensables à la conquête de marchés internationaux réglementés.
En parallèle, BOOSTHEAT pourrait élargir son écosystème de partenaires. Collaborer avec des fabricants d’équipements thermiques, des énergéticiens ou des constructeurs immobiliers peut accélérer la pénétration commerciale. Les fonds obtenus via les OCEANE pourraient servir à engager des discussions avec des acteurs majeurs, afin de mettre en place des projets pilotes à grande échelle.
Sous l’angle économique, chaque euro investi dans la R&D doit justifier son apport au produit final. L’efficacité énergétique est un secteur très concurrentiel, où émergent régulièrement des solutions alternatives. Pour se différencier, BOOSTHEAT doit prouver la supériorité de sa technologie en termes de performance et de coût global. C’est là que les 7 familles de brevets entrent en jeu, garantissant un solide avantage concurrentiel si les brevets couvrent des procédés fondamentaux et difficilement contournables.
Vers de nouvelles ambitions dans la filière verte
La transition énergétique s’accélère en Europe, soutenue par des politiques publiques ambitieuses (France Relance, Green Deal européen, etc.). Cette dynamique offre des opportunités à des sociétés comme BOOSTHEAT, dont la technologie peut répondre à l’exigence de performance et de réduction de l’empreinte carbone. Toutefois, la concurrence internationale est loin d’être négligeable : des groupes asiatiques ou américains investissent lourdement dans des systèmes de chauffage plus “verts”.
La construction d’une notoriété sur le segment professionnel et industriel demeure un enjeu capital pour BOOSTHEAT. L’entreprise doit convaincre un large public, des installateurs aux grands exploitants de chaufferies, que son compresseur thermique apporte une valeur ajoutée significative. Les enjeux de garantie, de maintenance et de coûts d’installation doivent également être parfaitement maîtrisés pour conquérir un marché souvent peu enclin à prendre des risques.
Le fait de rester présent sur Euronext Growth permet de bénéficier d’une visibilité auprès de la communauté financière. Cette position sur un marché dédié aux PME-ETI innovantes autorise aussi une certaine souplesse dans les exigences réglementaires, par rapport au marché réglementé principal. BOOSTHEAT peut ainsi multiplier les annonces stratégiques, s’adapter plus rapidement et renforcer sa communauté d’actionnaires.
Dans un horizon de quelques années, si la société parvient à transformer ses multiples brevets en produits commercialisés à grande échelle, les revenus générés pourront potentiellement limiter la dépendance à des financements dilutifs. Les investisseurs observeront avec attention l’évolution de la marge brute, le nombre de projets déployés et la capacité de BOOSTHEAT à maintenir une avance technologique sur ses concurrents.
La mobilisation de 125 K€ supplémentaire pour peaufiner la feuille de route démontre la conviction que l’innovation mérite un soutien constant. Cependant, la société devra prouver sa capacité à structurer son exploitation et à envisager une industrialisation plus massive. Le pari pour ITTO est d’espérer une hausse significative du cours de bourse, permettant de céder les actions converties à un cours avantageux.
Penser l’avenir de BOOSTHEAT : défis et opportunités
À ce stade, BOOSTHEAT se trouve à la croisée des chemins. La confiance renouvelée d’un investisseur souligne la valeur perçue de la technologie, mais témoigne aussi d’un besoin continu de capitaux pour accéder à la rentabilité. Les défis qui se dessinent concernent autant la maîtrise des coûts industriels que la capacité à nouer des alliances stratégiques solides. Une réflexion plus large doit être menée sur la place de la société au sein d’une filière verte en pleine mutation.
La concurrence est d’autant plus ardue que les grands acteurs de l’énergie, parfois soutenus par des groupes internationaux, disposent de moyens conséquents. Toutefois, BOOSTHEAT peut miser sur sa réactivité et l’exclusivité de ses brevets pour cibler des créneaux précis : projets pilotes avec des collectivités, constructions neuves à haute performance énergétique, partenariats avec des bailleurs sociaux, etc.
Pour séduire davantage le marché, la direction devra détailler la stratégie de déploiement commercial, le calendrier de montée en puissance et les objectifs de rentabilité. Les investisseurs, notamment institutionnels, examinent de près la robustesse des plans d’affaires. S’ils perçoivent un trop grand écart entre le discours et la réalisation concrète, la pression sur le titre pourrait s’accroître, entraînant éventuellement de nouveaux besoins de financement.
En somme, le tirage de 125 K€ constitue un jalon de plus dans le parcours de BOOSTHEAT. Cet apport financier prend tout son sens en vue de la rédaction d’une feuille de route clairement définie, attendue par l’ensemble des parties prenantes. Les perspectives sont encourageantes pour peu que la société sache capitaliser sur ses précédents investissements et convaincre les marchés de sa vision industrielle et économique.
Regard sur le marché et pistes de réflexion
Le marché boursier français a vu émerger ces dernières années un nombre croissant d’entreprises en quête de croissance verte. Certaines ont réussi à franchir des caps décisifs grâce à une technologie différenciante, tandis que d’autres ont peiné à aligner leurs promesses avec les réalités industrielles. BOOSTHEAT, avec sa récente levée de fonds, illustre à la fois l’attrait de ce segment et la difficulté d’y triompher.
Dans ce contexte, la diversification des financements reste un atout. Pour que son modèle prospère, l’entreprise pourrait s’appuyer sur des subventions régionales, nationales ou européennes, adaptées aux projets éco-innovants. Des partenaires bancaires spécialisés dans la transition énergétique pourraient aussi proposer des prêts à taux préférentiels. Par ailleurs, l’ouverture du capital à des partenaires industriels synergiques pourrait solidifier sa légitimité.
Les défis techniques sont tout aussi importants. L’appareil de production doit évoluer pour absorber les demandes futures, et la recherche doit anticiper les changements réglementaires. En France, les lois sur la rénovation énergétique et la réduction des gaz à effet de serre incitent à se tourner vers des solutions éco-responsables. BOOSTHEAT répond en partie à ce besoin, à condition que la fiabilité de ses machines et la compétitivité de ses prix soient démontrées.
De façon plus large, l’écho de cette levée de fonds dépasse la simple sphère de la bourse. Il s’agit d’une histoire entrepreneuriale où la technologie, la finance et l’écologie s’entremêlent. L’issue, qu’elle soit un succès ou une transformation plus profonde, dépendra de la capacité à coordonner l’ensemble de ces dimensions. Les prochaines annonces du nouveau Directeur Général, attendues dans les mois à venir, seront déterminantes pour jauger la solidité du virage stratégique.
Ce long parcours de financement et de développement souligne la complexité de l’innovation verte en France et offre une perspective passionnante sur l’avenir du secteur, la place de BOOSTHEAT et la confiance accordée par les investisseurs spécialisés.