Back Market a fait une levée de fonds de 276 millions d’euros auprès de gros investisseurs comme Generation Investment Management ou encore General Atlantic. Cette levée est réalisée pour s’étendre sur de nouveaux marchés, notamment aux États-Unis, et pour contribuer à réduire les déchets électroniques. 

Le marché des produits électroniques reconditionnés

Fondée en 2014 par Quentin Le Brouster, Thibaud Hug de Larauze et Vianney Vaute, Back Market est une plateforme de vente de produits électroniques reconditionnés : ordinateurs, téléphones, électroménagers, etc. La plateforme est conçue pour permettre aux acheteurs de payer moins cher leurs produits de seconde main.

En pleine expansion, la start-up tricolore emploie à ce jour presque 500 salariés dans plusieurs bureaux à Paris, Bordeaux, New-York et Berlin. De plus, la crise sanitaire a fortement aidé les ventes de Back Market. La plupart des individus étaient en télétravail et s’occupaient derrière leurs écrans. Thibaud Hug de Larauze affirme alors : « Notre croissance est quasiment deux fois pus forte qu’avant la Covid ». La jeune pousse compte aujourd’hui près de 5 millions de clients à travers le monde entier.

Back Market à la conquête de nouveaux marchés

Ce mardi 18 mai 2021, Back Market a annoncé une levée de fonds de 276 millions d’euros. La plateforme devient une licorne française et se classe alors à la quatorzième position. 

Les investisseurs Generation Investment Management, General Atlantic et des fonds historiques comme Daphni, le groupe Arnault et Eurazeo ont financé le projet de Back Market. L’aspect environnemental a motivé les investisseurs à financer. La start-up française va alors utiliser ces fonds pour pouvoir se développer sur de nouveaux marchés à travers le monde et notamment aux États-Unis. Elle est également faite pour contribuer à réduire les déchets électroniques qui s’élèvent chaque année à 50 millions de tonnes.c

Cependant, cette dernière n’en ai pas à son premier coup d’essai. En effet, sa précédente levée de fonds était de 120 millions de dollars. Au total, elle a réuni plus de 420 millions d’euros de financement depuis ses débuts sur le marché des produits électroniques reconditionnés.

L’apparition d’une nouvelle taxe sur le numérique

Hormis la levée de fonds qui est une bonne nouvelle pour la licorne, cette dernière a appris qu’une taxe devait maintenant s’appliquer à ses produits reconditionnés. À l’origine, cette taxe existait seulement pour les appareils neufs. « Le gouvernement français désire aujourd’hui appliquer cette redevance aux produits reconditionnés. Ce qui constitue une double injustice. Pour les consommateurs d’abord qui verront leur pouvoir d’achat grignoté par une nouvelle taxe (…). Pour les reconditionneurs ensuite, car cette redevance va bien évidemment rogner leurs marges et amputer leur compétitivité » expliquent les trois fondateurs. En effet, cet amendement à une proposition de loi sénatoriale sur l’empreinte environnemental du numérique va certainement fragiliser le marché de l’occasion.