La start-up Aldoria (ex-Share My Space) collecte 10 millions d’euros pour déployer de nouvelles stations
L’entreprise compte actuellement 6 stations de surveillance réparties sur 4 continents, lui permettant notamment de prévenir les collisions dans l’espace.
En 2017, Romain Lucken et Damien Giolito ont fondé Share My Space. Sept ans plus tard, l’entreprise change de nom et devient Aldoria. L’entreprise annonce également avoir bouclé une levée de fonds de 10 millions d’euros. La start-up basée à Toulouse est spécialisée dans la connaissance de l’espace (en anglais Space Situation Awareness). Il s’agit notamment de surveiller et prévenir les éventuelles collisions dans l’espace. L’entreprise ambitionne de « fournir au marché mondial une solution européenne compétitive en matière de SSA ».
30 millions de rapprochements entre objets spatiaux anticipés
Aldoria, ce sont six stations de surveillance optique, réparties sur quatre continents. Grâce à ce dispositif, la start-up dispose d’un « large champ de vision capable de suivre un grand nombre de petits objets, y compris des satellites furtifs », explique Bpifrance, qui a pris part à la levée de fonds, dans un communiqué. L’objectif : collecter un maximum d’informations sur l’environnement spatial, aviser les opérateurs en temps réel sur les menaces potentielles et participer à la protection de l'environnement orbital.
La jeune entreprise apporte une solution de surveillance, tandis que l’on compte près de 9000 nombre de satellites actifs en orbite basse, un chiffre qui « devrait atteindre 40 000 en 2030 », ajoute Bpifrance. De son côté, Aldoria a « généré 230 000 mesures indépendantes sur 5 000 objets, et anticipé 30 millions de rapprochements entre objets spatiaux ». L’entreprise toulousaine compte aujourd’hui plus de 20 clients. A l’échelle internationale, ses différents contrats et partenariats stratégiques lui permettent d’opérer dans plus de 17 pays.
Aldoria souhaite passer de 6 à 12 stations de surveillance d’ici 2025
Aldoria vise un total de 12 stations à travers le monde d'ici 2025, pour renforcer ses capacités en termes de surveillance de l'espace. Afin d'atteindre cet objectif, l’entreprise fondée en 2017 a récemment bouclé une levée de fonds de série A d’un montant de 10 millions d'euros. Un financement réalisé par Starquest Capital, le Fonds du Conseil Européen de l'Innovation, le fonds Deep Tech 2030 géré par Bpifrance, Expansion Ventures, Space Founders France, ainsi que Wind Capital. Avec ce nouveau tour de table, Aldoria aura levé un total de 22 millions d'euros.
Cette nouvelle opération financière devrait permettre à la jeune entreprise de poursuivre son déploiement, mais aussi de recruter de nouveaux collaborateurs. Parmi ses objectifs, la start-up toulousaine souhaite « développer et affiner l'approche multi-capteurs afin de répondre à un plus grand nombre de cas d'usage client grâce à la fusion de données ».
« De plus en plus de personnes dans la communauté spatiale et au-delà ont pris conscience du problème des débris spatiaux », déclare Romain Lucken, cofondateur d’Aldoria, dans un communiqué. L’entreprise est entourée de plusieurs investisseurs, dont Starquest Capital, qui souligne sa volonté de « soutenir une équipe exceptionnelle et disruptive ».