La CVAE sera finalement supprimée en 2024
La CVAE sera finalement réduite en deux fois, et ne disparaîtra pas en 2023, mais bien en 2024, indique M. Bruno Le Maire.
La France ralentit la réduction d'impôt pour les entreprises alors que ses finances sont sous pression. La CVAE sera ainsi réduite en deux fois en 2023 et 2024, au lieu d’une seule fois l’an prochain comme prévu initialement.
Un rythme de réduction de la CVAE plus lent que prévu
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que le gouvernement allait réduire une taxe sur la production industrielle à un rythme plus lent que prévu initialement, afin de respecter les objectifs de réduction du déficit malgré une croissance économique plus faible.
La taxe, connue sous le nom de CVAE, sera réduite en deux tranches de 4 milliards d'euros (4 milliards de dollars) en 2023 et 2024 au lieu d'être réduite en une seule fois l'année prochaine, a déclaré M. Le Maire dans une interview sur la télévision LCI lundi.
« Nous allons baisser la taxe CVAE parce que les impôts de production sont trop lourds en France, mais nous allons la supprimer en deux temps », a déclaré le ministre des Finances.
Entre inflation et problème énergétique : la recherche d’un équilibre
La menace d'une récession en Europe, sur fond d'inflation galopante et de risques pour l'approvisionnement en énergie, oblige les gouvernements à trouver un équilibre entre le soutien à leur économie et la nécessité d'assainir les finances publiques après la pandémie de Covid.
En France, le président Emmanuel Macron a pour objectif de ramener l'écart budgétaire en dessous de 3 % de la production économique d'ici à la fin de son second mandat en 2027. M. Le Maire a déclaré que le gouvernement devait éviter de s'écarter de ce plan dès l'année prochaine, malgré les difficultés économiques.
« C'est plus difficile, je ne vais pas le cacher, mais nous nous en tiendrons à un déficit public de 5% en 2023 », a déclaré Le Maire. « Cela nécessitera des décisions fermes ».
Il a refusé de réitérer la dernière prévision de croissance de 1,4 % du gouvernement pour l'année prochaine, affirmant plutôt qu'un « scénario catastrophe » pouvait être évité et que la prévision officielle du budget de l'année prochaine serait toujours « positive. »