Le groupe Michelin va abandonner ses activités en Russie
Le groupe français de pneumatiques Michelin a annoncé mardi son intention de transférer ses activités en Russie à une direction locale.
Michelin se sépare de ses activités de production de pneus en Russie, après avoir suspendu ses activités dans le pays depuis la mi-mars à la suite de la guerre Russie-Ukraine.
Les raisons du départ de Michelin
« Michelin confirme aujourd'hui l'impossibilité technique de reprendre la production, en raison notamment de problèmes d'approvisionnement, dans un contexte d'incertitude générale », indique un communiqué du 28 juin du groupe français.
Le groupe se dit « contraint » de planifier le transfert de l'ensemble de ses activités en Russie d'ici fin 2022.
Dans le cadre de ce transfert, Michelin a indiqué qu'il envisageait la possibilité de transférer le contrôle de ses opérations administratives, commerciales et industrielles à la direction locale actuelle.
Ce faisant, le groupe dit préparer « le cadre le plus favorable » possible pour ses employés.
La nouvelle entité fonctionnerait à travers une structure indépendante de Michelin.
Les chiffres de l'entreprise en Russie
Michelin Russie emploie 1 000 personnes, dont 750 à l'usine du groupe à Davydovo, à une centaine de kilomètres de Moscou.
Le site a une capacité de production annuelle de 1,5 à 2 millions de pneus, principalement pour les voitures de tourisme.
Selon Michelin, les ventes en Russie représentent 2 % du chiffre d'affaires total du groupe, qui s'est élevé à 23,8 milliards d'euros l'an dernier. Le site fabrique 1 % de la production mondiale de pneus pour voitures de Michelin.
En termes financiers, l'exposition du bilan du groupe français au périmètre du projet est actuellement estimée à environ 250 millions d'euros.