Selon un rapport de J.P Morgan basé sur l’analyse de plusieurs experts, les chefs d’entreprises français se montrent optimistes lorsqu’il s’agit de l’économie française en 2024. Des chiffres encourageants qui concernent tant l’économie nationale que mondiale, en passant par les perspectives propres aux industries et entreprises en tant que telles. Cependant, ce bilan présente quelques nuances qu’il convient de prendre en compte. 

Des perspectives plutôt positives pour les chefs d’entreprise français

Les entrepreneurs français sont, dans leur majorité, optimistes quant aux perspectives de 2024. En effet, 51 % d’entre eux se disent optimistes lorsqu’il s’agit de l’économie française. Néanmoins, ce chiffre est à nuancer car en baisse depuis ces dernières années (60 % en 2022 et 56 % en 2023). À l’échelle européenne, les entrepreneurs français sont sensiblement plus pessimistes que leurs homologues allemands, dont 59 % ont une vision positive de l’économie de leur pays. En revanche, ils sont plus positifs que les Britanniques pour lesquels cette proportion s’élève à 43 % seulement. Par ailleurs, les dirigeants français ont, dans leur majorité, un regard positif sur l’économie mondiale puisque 54 % d’entre eux se disent optimistes sur le sujet (contre 62 % en 2022 et 58 % en 2023).

De même, 7 dirigeants sur 10 sont optimistes lorsqu’il s’agit de la performance de leur propre industrie. Ils sont par ailleurs 77 % à croire en les perspectives de leur propre entreprise pour l’année 2024. Ces deux dernières données sont, pour leur part, relativement stables depuis ces trois dernières années. 

Malgré l’inflation et les incertitudes qui pèsent sur les conditions économiques, 78 % des dirigeants prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires et de leurs ventes en 2024, contre seulement 68 % en 2023. 

Un entrepreneur français, optimiste quant à l'avenir, consulte un message professionnel sur son smartphone

Des défis qui restent à relever

Cependant, ces perspectives sont quelque peu nuancées par un certain nombre d’appréhensions. En effet, 73 % des chefs d’entreprises déclarent que les coûts liés à leur activité ont augmenté, contre 56 % seulement l’année précédente. 

De même, de nombreux sujets suscitent l’inquiétude auprès des chefs d’entreprises. Parmi ces derniers se trouvent notamment

  • La main-d'œuvre (pour 33 % des répondants) ;
  • L’incertitude quant aux conditions économiques (pour 30 % des répondants) ;
  • La cybersécurité ;
  • La fraude (pour 26 % des répondants) ;
  • La hausse des taux d'intérêt (pour 26 % des répondants).

Pour répondre à ces défis, les stratégies sont nombreuses. Au cours des douze prochains mois, 46 % des dirigeants pensent prioriser leurs produits les plus rentables, 44 % misent sur l’expansion à de nouveaux marchés à l’international, 39 % misent sur l’expansion à de nouveaux marchés domestiques, 38 % pensent à introduire de nouveaux produits dans leur gamme et 35 % à investir de nouveaux canaux de distribution

Dernier défi à relever : celui de l’intelligence artificielle et de ses applications. Cependant, il semble que le recours à cette dernière entre progressivement dans les mœurs. En effet, ce sont près de 80 % des entreprises qui utilisent déjà ou pensent à utiliser un ou plusieurs outils d’intelligence artificielle.