26 juillet (Reuters) - Le fournisseur français de titres de services Edenred (EDEN.PA) vient de rehausser ses prévisions de bénéfices pour l'ensemble de l'année. La raison ? La pénurie de personnel et la hausse de l'inflation incitant les employeurs à dépenser davantage pour les avantages sociaux de leurs employés.

Edenred réévalue ses prévisions 

La société, connue pour ses titres Ticket Restaurant, a déclaré qu'elle prévoyait désormais un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) de 770 à 820 millions d'euros (787 à 832 millions de dollars) cette année. Soit une croissance organique de 14 à 21%.

Elle avait précédemment prévu une croissance de l'EBITDA de plus de 10 % pour 2022.

"Le verre est plus qu'à moitié plein", a déclaré le directeur général Bertrand Dumazy à Reuters, affirmant que l'entreprise était bien placée même si les économies se dégradent.

Edenred profite de l'inflation, les entreprises achetant davantage de titres-restaurant pour aider leurs salariés à faire face à la hausse des prix alimentaires. Les difficultés à recruter et à retenir le personnel incitent également les employeurs à offrir de meilleurs avantages aux travailleurs.

"Les solutions proposées par le groupe attirent de plus en plus de clients qui y voient une opportunité d'augmenter le pouvoir d'achat de leurs salariés, d'encourager des comportements plus responsables ou de renforcer leur maîtrise des coûts", a déclaré M. Dumazy dans un communiqué.

Un premier semestre encourageant pour Edenred

À 1056 GMT, l'action Edenred était ainsi en hausse de 3,3%.

Michael Field, analyste chez Morningstar, a relevé les prévisions "solides" pour 2022. "Évidemment, cela pourrait être remis en question si nous entrons en récession, mais la direction dit ce qu'elle pense actuellement", a-t-il ajouté.

Edenred a annoncé un EBITDA de 365 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 22% à périmètre constant. Mais ses charges d'exploitation ont également augmenté, de 15,5% en raison de l'inflation, a déclaré M. Dumazy.

Le gouvernement français envisage de relever le plafond du ticket restaurant dans le cadre d'un projet de loi de finances rectificative pour 2022 qui a commencé à être débattu à l'Assemblée nationale vendredi, ce que M. Dumazy a qualifié de "premier bon pas".