Cela fait plusieurs mois que l’on peut trouver sur Instagram de nouveaux comptes dédiés à des causes diverses et variées. Balance ta start-up, c’est le mouvement en marche qui fait beaucoup parler de lui. Comme son nom l’indique, @balancetastartup c’est un compte dédié à la dénonciation des abus et agissements discutables des start-up françaises. 

La page compte pas moins de 130 000 abonnés à ce jour. On observe une hausse des abonnés depuis que le compte dénonce des agissements graves de la part de certaines grandes marques parisiennes. 

Balance ta start-up dénonce la célèbre start-up Lou Yetu

Si le compte avait plusieurs milliers d’abonnés en décembre 2020, c’est depuis quelques jours qu’on observe un mouvement de foule. Effectivement le compte Balance ta start-up a vu son nombre d’abonnés grimper à plus 40 000 abonnés en l’espace de quelques jours. Et pour cause, la dénonciation de l’une des marques parisiennes de bijoux les plus en vogue : Lou Yetu. 

Le compte Instagram @balancetastartup publie une première story mercredi 20 janvier 2021. On y trouvera un nombre conséquent de témoignages accablants contre la marque. Anciens employés, fournisseurs et stagiaires dénoncent sans équivoque les abus de la marque : harcèlement moral, licenciements déguisés, racisme, burn-outs à répétition, mauvais management, discrimination envers les employés, heures supplémentaires non payées. Les diverses accusations vont plus loin et affirment qu’il n’y a pas que le droit du travail qui est bafoué. 

Lou Yetu qui se revendique fabriquant artisanal “Made in France”, et c’est d’ailleurs là l’origine de son succès, achèterait en fait l’ensemble de ses modèles en Chine et les vendrait ensuite sous le label français. D’autres affirment que l’équipe était déclarée au chômage partiel pendant le premier confinement alors que la patronne leur avait demandé de travailler normalement et de respecter leurs horaires habituels. 

La marque jouerait tout sur son Community management mais aurait tout à revoir sur les questions de ressources humaines et de droit du travail. 

L’impact de @balancetastartup sur les start-up qu’elle vise 

Depuis quelques années, on observe clairement un phénomène de dénonciation. Le droit des consommateurs prend de l’importance puisque les Français s’inquiètent davantage de ce qu’ils achètent et consomment. @balancetastartup avait déjà fait état de plusieurs problèmes de management au sein de start-up que l’on connaît bien : Doctolib, Swile, Lydia, Side, Qapa, Meero, et d’autres encore. L’impact dépend évidemment de l’ampleur que prend le phénomène. Ceci n’est pas toujours prévisible et dépend surtout de l’intérêt que portent les Instagrameurs au sujet. 

Le MADE IN FRANCE est clairement une étiquette importante puisqu’elle est gage de qualité mais aussi de respect de l’environnement et de l’entrepreneuriat français. Dans un temps de crise, les Français ont effectivement, tous tendance à faire attention et à consommer de façon plus éthique. 

Les témoignages accablants et leur impact direct

Les accusations des nombreux témoins n’ont laissé personne indifférent. Si @balancetastartup n’est que le relayeur de l’information et qu’aucune réponse officielle n’a été à ce jour apporté de la part de Camille Riou, dirigeante et fondatrice au cœur des accusations, l’impact sur la visibilité et les avis de la marque s’est tout de suite fait ressentir. Le compte Instagram de la marque est passé de 597K abonnements le mercredi 20 janvier à 571K ce jour. C’est une véritable descente aux enfers pour la marque.

Au-delà de l’image de la marque auprès des consommateurs, on peut clairement s’attendre à ce que la justice s’en mêle, que ce soit du point de vue du droit du travail ou même du droit de la consommation.

Balance ta start-up : le mouvement en marche

Balance ta start-up est un véritable mouvement en marche en atteste l’augmentation de ses followers. L’engouement est tel que d’autres comptes Instagram du même ressort fleurissent : @balancetamaison, @jedisnonchef, @balancetoncabinetdeconseil, …

Indirectement, on peut remercier le compte de s’intéresser aux sujets de cet ordre et de dénoncer ce qui aurait pu rester dans l’ombre des années entières. Ce sera alors aux autorités compétentes ou même à la dirigeante elle-même de donner le fin mot de cette polémique, bien que les Instagrameurs et les témoins semblent, eux, avoir déjà fait leur adieu à la marque.