Faire du pôle de la deep tech tricolore le nouveau SpaceX français. Tel est l’objectif du programme Blast qui sera lancé dès janvier 2021. L’ambition bien affirmée est de faire éclore un vivier de start-up aéronautiques prêtes à révolutionner le secteur.

Premier programme français pour les start-up aéronautiques

C’est un combo explosif qui se trouve à la tête du programme Blast (Boost and Leverage Aerospace and Defense Technologies) ! En effet, ce programme, retenu parmi 10 autres lors d’un appel à projets du Gouvernement, rassemble les plus importants acteurs des domaines de pointe que sont l’aéronautique, le spatial et la défense

D’un côté Starburst, l’accélérateur mondial de start-up de cette filière. De l’autre, Onera, l’Office national d’études et de recherches aérospatiales, un laboratoire public impliqué dans tous les programmes d’envergure en la matière (Rafale, missiles M51, Ariane, etc.). Et enfin, l’apport académique de l’École Polytechnique et le soutien financier de BPIFrance

À l’instar des États-Unis, très en avance sur le sujet, le “manque d’un programme constitué en France dédié à l’accompagnement des projets deep tech pour le secteur” a été à l’origine de Blast. En effet, il va sans dire que la France possède des centres de recherche de premier plan, des fleurons dans l’industrie (Airbus, Thales, ArianeGroup, etc.) et des écoles à la renommée internationale. Pourtant, il restait ce maillon de la chaîne à ajouter pour faire exploser le compteur de start-up disruptives. 

Et l’ambition n’est pas des moindres ! Les porteurs du programme projettent de “faire émerger et d’accompagner une vingtaine de start-up par an”.  

Aux grandes ambitions les grands moyens 

L’accompagnement prévu par Blast prendra les pépites deep tech dès le berceau pour les amener jusqu’au stade de licornes. Dès les débuts, ce sont 10 start-up, puis une vingtaine d’ici la fin de l’année 2021, qui bénéficieront du programme. Et quel programme ! 

Au cœur de son campus, Starburst proposera un programme d’accélération intensif de 13 semaines, tandis que Polytechnique fournira une formation à l’entrepreneuriat en parallèle. En ce qui concerne l’Onera, il fournira non seulement ses technologies les plus innovantes encore très peu exploitée, mais mettra aussi à contribution ses experts et ses systèmes d’essais. De son côté, BPIFrance offrira près de 10 millions d’euros pour contribuer aux coûts des projets dans leurs premières années de vie. 

D’ailleurs, au titre du financement, l’objectif du programme Blast est aussi d’accompagner les levées de fonds et d’attirer les contrats commerciaux comme les collaborations industrielles à fort impact. Ainsi, des levées de fonds d’amorçage allant de 2 à 3 millions d’euros sont d’ores et déjà prévues pour les premières promotions de jeunes pousses.