La jeune pousse française Lhyfe et l’entreprise américaine Plug Power s’associent. Leur but : co-développer des usines de production d’hydrogène verte dans différents pays d’Europe. C’est ce que prévoit l’accord de protocole tout juste signé entre les deux sociétés. Retour sur la signature d’un partenariat ambitieux. 

Un accord de protocole stratégique entre Lhyfe et Plug Power

À l’occasion du salon HyVolution du 27 et 28 octobre 2021, la start-up nantaise Lhyfe et l’américain Plug Power ont annoncé la signature d’un accord de protocole. Leur ambition ? Co-développer des sites de production d’hydrogène renouvelable en Europe. La signature intervient quelques mois après la levée de fonds en série A de 50 millions d’euros par la jeune pousse. Grâce à ce partenariat, les deux entreprises vont poursuivre leur collaboration démarrée début 2021. 

Élément central du plan de relance de l’économie européenne, l’hydrogène fournit un carburant vert. Seul problème : sa production coûte cher. Ce partenariat stratégique permettra d’en faire baisser les coûts.

« En Amérique du Nord, nous avons déjà construit une « autoroute de l’hydrogène” robuste, qui comprend 165 stations de ravitaillement en hydrogène et de groupes électrogènes à hydrogène pour les entreprises et les institutions, un succès que nous entendons reproduire en Europe. » a déclaré le PDG de Plug Power, Andy Marsh.

« Nous sommes ravis de renforcer notre collaboration avec Lhyfe pour mener la révolution verte de l’hydrogène à travers l’Europe », ajoute-t-il. 

Objectif : produire jusqu’à 300 MW d’hydrogène vert quotidiennement

Dans un communiqué, la jeune pousse nantaise a précisé les objectifs de l’accord : « installer une capacité totale de production d’hydrogène de 300 MW en opération en 2025 », et ce chaque jour. À titre de comparaison, Lhyfe précisait que la quantité correspond à la consommation « des bus de plusieurs grandes villes françaises ». Thomas Créach, le directeur technique de la start-up française a d’ailleurs annoncé que le carburant produit servira à alimenter des véhicules lourds, tels que des camions ou des bus.

« Grâce à ce partenariat, nous allons pouvoir nous appuyer sur la technologie de pointe de Plug Power pour déployer de nombreux sites de production d’hydrogène à terre et en mer, en Europe, mais aussi sur le continent nord-américain, qui a des besoins de décarbonation particulièrement importants », a indiqué le président fondateur de Lhyfe, Matthieu Guesné.

Pour l’heure, le nombre total de ces usines, leur lieu d’implantation et le montant des investissements envisagés n’ont pas encore été révélés. 

En outre, les deux entreprises associées envisagent de construire un site de 1GW. Celui-ci pourrait assurer une production journalière d’hydrogène de près de 500 tonnes.

Lhyfe et Plug Power, des acteurs de poids dans le secteur de l’hydrogène

Fondée en 2017 à Nantes, la jeune pousse Lhyfe est un leader mondial dans son domaine. En effet, véritable pionnière, elle est en capacité de générer de l’hydrogène vert en quantité industrielle. En ce sens, elle a inauguré son premier site industriel en septembre 2021 en Vendée. Ainsi, en connexion directe avec un parc éolien, l’hydrogène produit par la start-up garantit un modèle énergétique vertueux. Son impact environnemental est donc réduit. Aujourd’hui Lhyfe possède plusieurs filiales en Europe et y déploie environ 60 projets pour l’industrie et la mobilité. 

De son côté, Plug Power est le plus grand acheteur d’hydrogène mondial. L’entreprise est également à l’origine du premier marché des piles à hydrogène viable d’un point de vue commercial. En effet, elle a mis au point une technologie innovante qui alimente les moteurs électriques avec ce type de piles. Présente en Europe depuis plus de 10 ans, la société prend part au changement de paradigme du secteur de l’énergie. En effet, ce domaine s’oriente de plus en plus vers le développement durable. En ce sens, et à propos de sa collaboration avec la start-up nantaise, Le PDG de Plug Power, Andy Marsh a déclaré : 

« L’équipe de Lhyfe a de fortes ambitions et un potentiel important qui s’alignent sur notre propre vision d’un avenir décarboné, et sur notre capacité à faire évoluer rapidement le domaine de l’hydrogène. »