Pourquoi vérifier la fiabilité d’une entreprise est vital

Dans le monde des affaires, la notion de confiance est primordiale. Qu’il s’agisse d’un artisan du bâtiment, d’un distributeur B2B ou d’un prestataire de services, toute collaboration repose sur l’idée que votre partenaire sera solvable, compétent et transparent. Malheureusement, les exemples de litiges, d’impayés ou encore de fraudes à grande échelle se multiplient. Les médias rapportent régulièrement des affaires où des entrepreneurs se retrouvent lésés, faute d’avoir mené des vérifications élémentaires.

D’où l’importance d’adopter une démarche proactive pour analyser la solidité des entreprises avec lesquelles vous envisagez de travailler. Les banques le font systématiquement avant de prêter des fonds ; pourquoi ne pas faire de même pour protéger votre propre société ? Dans ce cadre, un outil comme Infonet se révèle précieux : il centralise des milliers de données légales et financières sur presque toutes les entreprises françaises. Mieux, il offre des fonctionnalités d’analyse et de scoring qui permettent en quelques clics de repérer des signaux d’alerte.

Dans cet article, nous allons vous expliquer comment Infonet peut aider à éviter les arnaques, notamment dans le domaine du bâtiment, mais aussi dans d’autres secteurs. Nous verrons concrètement quelles informations rechercher, comment les interpréter et quels réflexes adopter pour se prémunir des mauvais payeurs, des entreprises “fantômes” ou des partenaires au bord de la faillite.

La promesse d’Infonet est simple : regrouper des données fiables, mises à jour, et les présenter de manière intelligible afin de faciliter votre décision. Nous aborderons plusieurs cas d’usage pour illustrer l’intérêt de la plateforme et détaillerons en parallèle d’autres démarches complémentaires, car la prévention des arnaques ne se limite pas qu’à un seul outil. Il s’agit avant tout de développer une culture d’entreprise basée sur la vérification systématique et l’analyse critique.

Qu’est-ce qu’Infonet ? Bref rappel des fonctionnalités clés

Pour ceux qui découvrent Infonet, il s’agit d’une plateforme en ligne spécialisée dans la collecte et l’agrégation de données sur les entreprises françaises. L’outil s’appuie sur des sources officielles (INSEE, BODACC, greffes, etc.) et des bases de données privées. Son objectif : fournir en un seul endroit toutes les informations essentielles pour évaluer la fiabilité d’une société, qu’il s’agisse d’une TPE, d’une PME ou d’un grand groupe.

Voici quelques fonctionnalités particulièrement pertinentes dans la lutte contre les arnaques :

  1. Fiche d’identité de l’entreprise
    • Statuts, forme juridique, date de création, adresse du siège.
    • Historique des dirigeants (anciens et actuels).
    • Capital social, données sur la structure actionnariale.
  2. Données financières
    • Bilans, comptes de résultat, ratios (rentabilité, liquidité, endettement).
    • Chiffre d’affaires déclaré et évolutions sur plusieurs exercices.
    • Score de solvabilité calculé par Infonet (en tenant compte de divers indicateurs).
  3. Documents officiels téléchargeables
    • Kbis, statuts déposés, actes juridiques, marques déposées.
    • Historique des publications légales, y compris les annonces de procédures collectives (redressement, liquidation).
  4. Alertes personnalisées
    • Possibilité de “suivre” une ou plusieurs entreprises et de recevoir des notifications en cas de changement critique (nouveau dirigeant, dépôt de bilan, etc.).

Grâce à cet éventail de données, vous pouvez mieux cerner le sérieux d’une entreprise et identifier rapidement des signaux faibles (création très récente avec capital minime, dirigeants impliqués dans plusieurs faillites, bilans déficitaires répétés, etc.). Dans la suite de l’article, nous détaillerons comment ces informations peuvent être exploitées pour prévenir certains scénarios d’arnaque ou de fraude.

Éviter les arnaques dans le secteur du bâtiment : cas d’usage et bonnes pratiques

Le secteur du bâtiment (BTP) est souvent cité dans les litiges liés à la sous-traitance, aux chantiers abandonnés ou aux “faux artisans” qui encaissent l’acompte puis disparaissent. Voici comment Infonet peut réduire considérablement ce risque.

Vérifier la légitimité de l’entreprise de bâtiment

Imaginez que vous cherchiez un plombier ou un maçon pour un chantier de rénovation conséquent. Vous tombez sur une entreprise qui propose des tarifs attractifs et promet une réalisation rapide. Avant de signer, rendez-vous sur Infonet et tapez le nom de l’entreprise :

  • Date de création : Si vous voyez que l’entreprise vient tout juste d’être constituée (moins de trois mois) et que le capital social est dérisoire, méfiez-vous. Il peut s’agir d’une structure opportuniste ou destinée à se dissoudre après quelques contrats.
  • Historique de dirigeants : Certains “entrepreneurs” peu scrupuleux créent et ferment plusieurs sociétés successives pour échapper à leurs dettes. Si vous constatez qu’un gérant a été impliqué dans plusieurs liquidations dans le même secteur, c’est un signal d’alarme.

Consulter les bilans et le score de solvabilité

Infonet vous permet également de télécharger les comptes annuels (quand ils sont disponibles). Dans le BTP, un entrepreneur sérieux et établi déposera régulièrement ses bilans. Si vous remarquez :

  • Absence de dépôt de comptes (alors que la société devrait légalement le faire)
  • Perte récurrente sur plusieurs années
  • Capitaux propres négatifs

…n’hésitez pas à poser des questions ou à demander des garanties supplémentaires (caution, assurance décennale réelle et attestée). Le score de solvabilité d’Infonet peut également vous aider à estimer le risque d’impayé. S’il est très bas, la société pourrait être proche de la cessation de paiement, et il est plus prudent d’y réfléchir à deux fois avant de s’engager.

Vérifier les procédures collectives

Le BODACC publie toutes les annonces relatives aux procédures collectives (redressement, liquidation judiciaire). Infonet compile ces informations : si vous découvrez que l’entreprise de bâtiment est en redressement ou “en plan de continuation”, la prudence s’impose. Certains gérants n’hésitent pas à continuer la prospection pour signer des contrats, mais ils sont déjà sous le coup d’une restructuration judiciaire. Vous pourriez donc subir des retards de chantier voire perdre vos acomptes en cas de liquidation accélérée.

Aller plus loin : vérifier l’assurance professionnelle

Infonet vous indique si la société a des procédures en cours, mais pour encore mieux éviter l’arnaque, vous pouvez demander au prestataire de bâtiment de vous fournir sa responsabilité civile décennale (ou équivalent). Contrôlez-en la validité auprès de la compagnie d’assurance elle-même. Les arnaqueurs utilisent parfois de faux certificats. Le croisement de ces différentes démarches (données Infonet + vérification d’assurance) constitue un rempart solide contre nombre de mauvaises surprises.

Vérifier la solidité d’un fournisseur avant de signer

Les risques d’arnaque ne concernent pas uniquement le secteur du bâtiment. Dans toutes les chaînes d’approvisionnement, il existe des entreprises malhonnêtes ou fragiles qui peuvent mettre votre activité en péril. Voici comment Infonet peut aider :

  1. Analyser les états financiers : Avant de confier une commande importante à un fournisseur, jetez un œil à ses bilans. S’il est en situation de trésorerie tendue, vous risquez de ne jamais voir la livraison (ou celle-ci pourrait être retardée).
  2. Identifier des incohérences : Une entreprise qui se dit “leader” sur un segment, mais dont le chiffre d’affaires est quasi-nul, peut cacher un montage douteux.
  3. Examiner les liens capitalistiques : Infonet référence parfois les groupes ou holdings auxquels l’entreprise est rattachée. Si vous découvrez que votre fournisseur dépend d’une structure déjà en difficulté, c’est un élément à prendre en compte dans la négociation ou la rédaction du contrat (par exemple, en exigeant un paiement à la livraison plutôt qu’un acompte massif).

Dans certains cas, un fournisseur peut être de bonne foi mais incapable de répondre à vos exigences en raison d’une faiblesse financière ou d’une mauvaise gestion. Les informations d’Infonet vous permettent alors d’anticiper des problèmes de chaîne logistique. C’est particulièrement crucial dans des secteurs comme l’alimentaire ou l’électronique, où les pénuries peuvent coûter cher et nuire à votre image de marque.

Surveiller un nouveau partenaire commercial (distribution, e-commerce…)

Les plateformes dropshipping peu scrupuleuses

Avec l’essor du e-commerce, de nombreuses sociétés se créent pour faire du dropshipping, parfois sans base financière solide. Vous pourriez être tenté de conclure un partenariat de distribution en ligne, mais il convient de vérifier que ces acteurs ne sont pas de simples coquilles vides. Un rapide tour sur Infonet vous indiquera :

  • La réalité de la structure (dates, bilans déposés, statut juridique).
  • Les dirigeants : s’il s’agit d’une personne unique, administrant déjà plusieurs entités liquidées récemment, redoublez de précautions.

Les intermédiaires en import-export 

Dans le cadre de la globalisation, il est fréquent de traiter avec des sociétés d’import-export qui se présentent comme intermédiaires entre vous (acheteur) et un producteur étranger. Malheureusement, certaines d’entre elles n’ont qu’un statut fictif et ne paient jamais le producteur, tout en réclamant des fonds importants à leurs clients. Infonet vous permettra de détecter si l’entreprise existe réellement en France, et de repérer d’éventuels litiges passés (par exemple, s’il y a eu des jugements pour tromperie ou des cessations d’activité rapides).

Les labels et certifications

Certaines entreprises mettent en avant des labels ou des certifications (ISO, écologiques, etc.) pour convaincre plus facilement leurs partenaires. Si vous avez un doute, vérifiez l’historique financier de la société. Souvent, les entreprises sérieuses qui investissent dans de vraies certifications ont un track record cohérent et des bilans déposés régulièrement. Une incohérence sur le bilan (chiffres trop bas, absence de dépôt) peut suggérer un label de complaisance.

S’assurer qu’un sous-traitant possède les capacités financières adéquates

La sous-traitance est un autre poste critique où les arnaques peuvent être nombreuses. Vous confiez à une entreprise tierce une partie de votre production ou de vos services, et vous dépendez directement de sa fiabilité. Les risques :

  • Sous-traitant en cessation de paiement : il abandonne le projet en plein milieu, laissant votre client final insatisfait.
  • Sous-traitant aux compétences inexistantes : la société ne possède pas réellement le savoir-faire technique promis.
  • Sous-traitant revendant votre propriété intellectuelle : dans certains cas, une entité douteuse peut détourner vos plans, vos brevets ou vos procédés pour son propre compte.

Comment Infonet fournit des indices rassurants

  1. Vérifier la date de création : un sous-traitant créé il y a quelques semaines n’a peut-être pas le recul nécessaire pour gérer un projet complexe.
  2. Examiner les bilans (si déposés) : un certain niveau de chiffre d’affaires et d’effectifs peut être un indicateur que l’entreprise a déjà géré des contrats significatifs.
  3. Analyser la réputation via les dirigeants : si le dirigeant actuel a lancé plusieurs structures dans le même secteur, avec des bilans corrects, c’est généralement un gage de professionnalisme.

Ajouter des clauses de contrat en conséquence

Si Infonet révèle des fragilités dans la société (endettement important, liquidités insuffisantes), vous pouvez exiger un calendrier de paiement plus prudent (paiement progressif sur livraison d’étapes). Ou encore, vous pouvez inscrire dans le contrat des pénalités de retard pour limiter la tentation du sous-traitant de vous abandonner s’il rencontre des difficultés de trésorerie.

Protéger sa TPE/PME des défaillances de clients douteux

Parfois, le problème se situe à l’autre bout de la chaîne : vous vendez des produits ou services, mais craignez de ne jamais être payé si le client est en mauvaise posture financière. Or, un seul gros impayé peut mettre en péril votre propre trésorerie si vous êtes une TPE ou une PME de taille modeste.

Evaluer la solvabilité du client

Grâce à Infonet, vous pouvez vous faire une idée de la capacité de paiement d’une entreprise cliente :

  • Score de solvabilité : Si le score est très faible, vous aurez tout intérêt à réclamer un acompte significatif ou un paiement comptant.
  • Historique des dépôts de bilan : Certaines sociétés rechignent à payer, accumulent les dettes, puis se déclarent en faillite. Un dirigeant “multirécidiviste” doit vous alerter immédiatement.

Paramétrer des alertes automatiques

Lorsque vous signez avec un client, vous pouvez “suivre” son profil dans Infonet. Ainsi, si l’entreprise bascule soudainement en redressement judiciaire ou si le dirigeant change (signe parfois de manœuvres douteuses), vous recevrez une alerte. Cela vous permettra d’agir en amont (relancer le client, exiger des garanties supplémentaires, stopper les livraisons) pour limiter les dégâts.

Sécuriser ses ventes

Même si vous détectez un potentiel risque d’impayé, vous pourriez décider de faire affaire avec cette entreprise, à condition de vous protéger :

  • Facturer par échéances rapprochées.
  • Exiger une garantie bancaire ou un aval.
  • Prévoir un retard de règlement modéré dans vos conditions générales de vente (CGV) et facturer des pénalités en cas de dépassement.

Analyser les dirigeants : un indicateur sous-estimé

Souvent, on se concentre sur les bilans et le chiffre d’affaires, mais les dirigeants eux-mêmes sont une source de renseignements cruciale. Certains chefs d’entreprise multiplient les montages “bidon” pour échapper aux créanciers. Infonet recense l’historique des mandats, ce qui peut aider à repérer des comportements répétitifs.

Lien entre dirigeant et passif d’entreprise

Si vous constatez qu’un dirigeant a déjà liquidé deux ou trois entreprises dans le même secteur, il y a un risque élevé de récidive. Bien sûr, une faillite peut arriver pour des raisons économiques indépendantes de la volonté du gérant. Mais la répétition du schéma est révélatrice. Comparez également le secteur d’activité : s’il ouvre et ferme des sociétés dans des domaines totalement différents, on peut soupçonner des opérations “opportunistes” ou des montages destinés à duper les partenaires.

Les interdictions de gérer

Infonet peut vous indiquer si le dirigeant fait l’objet d’une interdiction de gérer (émise par un tribunal). Bien que ces informations ne soient pas toujours facilement visibles, tout signe d’une sanction juridique doit vous inciter à la plus grande prudence. Les personnes en situation d’interdiction ne respectent pas toujours la loi et continuent parfois à exercer en “homme de paille”, cachées derrière une autre identité ou un prête-nom.

Cross-check sur les réseaux professionnels

Infonet vous donne une base légale. Pour compléter votre enquête, vous pouvez consulter des réseaux professionnels (LinkedIn, etc.) afin de vérifier que le profil du dirigeant correspond à la réalité. La cohérence entre la fiche Infonet et la présence en ligne peut être un bon indicateur de transparence. À l’inverse, s’il n’existe aucune trace du dirigeant ou si des informations se contredisent, redoublez de vigilance.

Miser sur le suivi et les alertes pour réagir rapidement

Il ne suffit pas de faire une vérification ponctuelle au moment de signer un contrat. Certaines arnaques ou défaillances se manifestent plusieurs mois après la conclusion d’un accord. C’est pourquoi les fonctionnalités de suivi et d’alerte d’Infonet jouent un rôle stratégique.

Quelles alertes paramétrer ?

  • Changement de dirigeant : souvent synonyme de restructuration ou de manœuvres internes.
  • Publication d’une procédure collective : redressement, liquidation ou sauvegarde.
  • Nouveau dépôt de document : notamment les comptes annuels, qui permettent de réévaluer la santé financière du partenaire.

Qui doit recevoir ces alertes ?

Dans une PME, il est conseillé que plusieurs personnes soient alertées :

  • Le directeur financier (ou la personne qui gère la facturation).
  • Le responsable commercial (qui doit savoir si un prospect devient subitement “à risque”).
  • Le dirigeant ou gérant, en dernier recours, pour les décisions majeures (suspension d’un contrat, etc.).

L’importance de la réactivité

Réagir rapidement peut faire la différence entre récupérer son argent et subir un préjudice lourd. Si vous apprenez par Infonet que votre principal client a été placé en liquidation, vous pouvez immédiatement stopper les livraisons, entamer une procédure de recouvrement ou déclarer votre créance au mandataire judiciaire. Sans cette réactivité, vous risquez d’accumuler des factures impayées qui ne seront jamais honorées.

Infonet vs. autres plateformes : quelles différences en matière d’anti-arnaque ?

Plusieurs services en ligne proposent des informations sur les entreprises (Pappers, SocieteInfo, Kompass, Infogreffe, etc.). Tous peuvent contribuer à limiter les arnaques, mais Infonet se distingue sur plusieurs points :

  1. Mise en forme des données : Infonet propose des radars, des scores de solvabilité et des indicateurs visuels. Ceci facilite la compréhension rapide d’une situation, sans être expert en comptabilité.
  2. Accès illimité (ou quasi) : Sur Infonet, la plupart des documents (bilans, statuts) sont téléchargeables en illimité dans le cadre d’un abonnement. Sur d’autres sites, vous payez à l’acte et pouvez être tenté de “réduire” vos vérifications pour des raisons de coût.
  3. Alertes paramétrables : La fonction “suivi” est particulièrement puissante. D’autres solutions offrent des alertes, mais souvent de façon moins granulaires ou moins intuitives.
  4. Interface moderne : Contrairement à Infogreffe, par exemple, la navigation sur Infonet est plus fluide, ce qui encourage un usage quotidien.

Cela dit, aucun outil ne peut garantir à 100 % l’absence de risque. Il est préférable de croiser les informations (par exemple, vérifier la présence de l’entreprise sur LinkedIn, exiger des documents à jour, contacter d’anciens clients pour avoir un retour, etc.).

Les limites d’Infonet : que faire si vous suspectez une fraude plus complexe ?

Même si Infonet est un puissant allié pour éviter les arnaques, il existe des situations où vous devrez mener une enquête approfondie :

  • Sociétés-écrans à l’étranger : Si votre partenaire a son siège dans un pays étranger peu transparent, Infonet ne couvrira pas forcément ces informations.
  • Faux bilans : Dans de rares cas, une entreprise peut déposer des comptes trafiqués, même si cela expose le dirigeant à de lourdes sanctions. Difficile alors pour Infonet de s’en rendre compte si c’est validé par le greffe (même si c’est illégal).
  • Escroqueries en cascade : Certains systèmes de fraude s’appuient sur plusieurs entités qui s’échangent des actifs fictifs. Là encore, Infonet pourra vous alerter sur l’instabilité, mais pas forcément dévoiler la totalité du mécanisme.

Si vous suspectez une arnaque d’envergure, il est souvent préférable de consulter un avocat, de contacter d’autres fournisseurs ou partenaires du suspect pour recueillir leurs témoignages, voire de se rapprocher des autorités compétentes (DGCCRF, par exemple) si vous pensez être victime d’une fraude avérée.

Conseils pratiques pour renforcer la protection de votre entreprise

Au-delà de l’utilisation d’Infonet, voici quelques bonnes pratiques pour minimiser les risques :

  1. Exiger des références : Demandez au prestataire ou au fournisseur des références clients récents, et prenez le temps de les contacter. Un escroc aura du mal à fournir de vrais témoignages vérifiables.
  2. Rédiger des contrats clairs : Incluez des clauses sur les modalités de paiement, les pénalités de retard, la résiliation en cas de procédures collectives.
  3. Tenir une check-list de vérification : Chaque fois que vous signez avec un nouveau partenaire, cochez toutes les étapes : recherche Infonet, demande de documents officiels (Kbis, assurance), examen des statuts, etc.
  4. Surveiller régulièrement : Ne vous limitez pas à une seule vérification. Assurez un suivi continu, notamment pour les partenariats qui représentent un fort engagement financier.
  5. Travailler avec un conseil juridique : Pour les contrats importants, n’hésitez pas à faire valider les clauses par un avocat spécialisé, surtout si vous détectez des signaux d’alerte.
  6. Se renseigner sur la localisation : Les escrocs aiment parfois domicilier leurs entreprises dans des lieux difficiles à retracer (boîte postale, coworking virtuel, etc.). Vérifiez via Infonet que l’adresse du siège est cohérente (p. ex. un atelier pour une entreprise du bâtiment) et envisagez de faire un petit repérage physique si la somme en jeu est importante.

La vigilance, un réflexe professionnel indispensable

Éviter les arnaques n’est pas une science exacte, mais un processus continu. À chaque nouvelle relation d’affaires, vous devez analyser la fiabilité du partenaire. Dans le secteur du bâtiment, où les litiges sont fréquents, Infonet vous offre une meilleure visibilité sur la solidité financière et la crédibilité d’un artisan ou d’une PME avant de vous engager. Mais cet outil s’avère tout aussi utile pour vérifier la solvabilité d’un client, d’un distributeur e-commerce ou d’un sous-traitant.

Le principal avantage d’Infonet réside dans la centralisation des données et la possibilité de mettre en place des alertes automatiques. Ainsi, vous n’avez plus à éplucher manuellement chaque modification d’immatriculation, chaque changement de dirigeant, ou chaque parution au BODACC : la plateforme vous en informe en temps réel. Cette proactivité est cruciale pour détecter rapidement les signes avant-coureurs d’une arnaque ou d’une défaillance.

Toutefois, gardez à l’esprit que la prévention des arnaques ne se limite pas à un check Infonet. D’autres démarches (vérification d’assurances, exigence de documents contractuels, recoupements auprès d’anciens clients, etc.) doivent être menées en parallèle. Les escrocs les plus sophistiqués peuvent réussir à contourner les systèmes de contrôle les plus avancés. D’où l’importance d’une culture d’entreprise où chaque collaborateur est formé à la vigilance et à l’esprit critique.

Pour résumer :

  • Infonet est un allié de poids pour identifier rapidement les signaux d’alarme : bilans négatifs, capital faible, dirigeants douteux, antécédents de liquidation…
  • Signez prudemment avec des partenaires ou clients qui présentent un score de solvabilité bas ou qui refusent de communiquer des documents officiels.
  • Utilisez les alertes pour être informé en continu des changements majeurs, et réagissez au plus vite.
  • Combinez les infos d’Infonet avec d’autres vérifications de terrain (références, visite du siège, etc.).

En suivant ces recommandations, vous réduirez drastiquement le risque de mauvaises surprises et protégerez mieux les intérêts de votre entreprise. La vigilance est peut-être un effort supplémentaire au départ, mais c’est un investissement qui évitera bien des déconvenues et des pertes financières à long terme. Dans un paysage économique où la concurrence est forte et où certaines pratiques frauduleuses se professionnalisent, disposer d’un outil comme Infonet et d’une méthode rigoureuse de vérification constitue un avantage concurrentiel et une forme de sécurité indispensable.