Ynov renforce sa direction en confiant les rênes opérationnelles à Rémi Ehrhart, figure aguerrie de l’immobilier et des écosystèmes campus. La décision, effective le 1 septembre 2025, intervient dans un groupe désormais fort de 15 campus et de plus de 11 000 étudiants, de Mérignac à l’international. Un mouvement de gouvernance qui s’accompagne d’une accélération à l’étranger avec un premier site en Afrique subsaharienne.

Gouvernance d’ynov : passation opérationnelle et cap stratégique

Le groupe Ynov, installé à Mérignac en Gironde, officialise la nomination de Rémi Ehrhart au poste de directeur général. Il succède à Anil Benard-Dende, en place depuis 2019. La mission est claire : consolider la croissance nationale et piloter l’essor international, tout en préservant l’identité d’un réseau fondé sur les compétences numériques, la création et l’innovation.

La passation consacre une phase de maturité pour un acteur qui a multiplié les implantations et structuré des filières de formation en informatique, design, audiovisuel et management de l’innovation. Dans ce cadre, la feuille de route de la nouvelle direction intègre à la fois la montée en puissance des cursus techniques et l’orchestration d’investissements immobiliers adaptés aux usages pédagogiques contemporains.

Qui est rémi ehrhart ?

Diplômé de l’ENSAM et de l’IAE, Rémi Ehrhart s’est forgé une expertise en gestion d’actifs et en développement stratégique au sein du groupe Pichet. Il y a passé vingt ans et a exercé la fonction de directeur général pendant quatorze ans, de 2008 à 2022, avec à la clé des projets d’envergure et des montages opérationnels complexes.

Cette expérience nourrit une approche analytique orientée vers la prospective. Le dirigeant résume sa méthode ainsi : « Le travail analytique et prospectif que j’ai pu mener ces dernières années en lien avec la mission d’Aken Écosystèmes me permettra d’intervenir avec une vision panoramique des enjeux de la formation ». Un positionnement qui colle à l’ADN d’Ynov, où l’innovation pédagogique et l’adéquation aux besoins du marché de l’emploi guident l’offre.

Une continuité assumée, un changement de tempo

Particularité notable : Rémi Ehrhart conserve en parallèle la direction générale d’Aken Écosystèmes, structure cofondée avec Lionel Desage, président d’Ynov. Cette double casquette installe une gouvernance resserrée entre l’opérateur de formation et l’entité qui conçoit et anime des campus multi-usages pour Ynov et d’autres acteurs éducatifs.

Le pari stratégique est simple et lisible : accélérer le déploiement de sites optimisés pour l’apprentissage et l’entreprenariat étudiant, tout en maîtrisant les coûts et les délais de mise en service. La continuité managériale, conjuguée à une vision unifiée des projets immobiliers et académiques, doit permettre de sécuriser l’exécution.

Repères juridiques pour les groupes d’enseignement privé

Les opérateurs privés de l’enseignement supérieur, souvent structurés en SAS, combinent gouvernance classique d’entreprise et exigences éducatives spécifiques. Points d’attention fréquents :

  • Qualification des diplômes et titres via l’inscription au RNCP, le visa ou le grade universitaire.
  • Contrats campus pour sécuriser la durée d’occupation, la modularité des espaces et la conformité aux normes ERP.
  • Commissariat aux comptes et reporting pour suivre les engagements pluriannuels, notamment en alternance.

Cap international : abidjan devient la tête de pont africaine

Ynov accélère à l’international avec l’ouverture d’un campus à Abidjan. L’annonce a été faite le 11 juillet 2025 lors de l’Ivoire Tech Forum. Le site est situé au VITIB, le Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie, avec une orientation claire : former des talents africains aux compétences numériques, en particulier en développement web, cybersécurité et intelligence artificielle.

Cette implantation marque la première entrée d’Ynov en Afrique subsaharienne. Elle s’inscrit dans une dynamique économique ivoirienne soutenue et dans une logique de partenariats locaux pour adosser les programmes aux attentes des entreprises. La première rentrée ciblée est celle de 2025-2026, avec une montée en charge progressive.

Abidjan : stratégie et résultats attendus

La stratégie repose sur un triptyque : adéquation au marché, partenariats de proximité et effet réseau du groupe. L’objectif affiché est de former, sur plusieurs années, un volume significatif d’apprenants aux métiers du digital, en s’appuyant sur des acteurs économiques et institutionnels locaux. L’implantation au VITIB offre un ancrage au sein d’un écosystème tech déjà structuré.

Pour Ynov, l’intérêt est double. D’une part, l’école capte une demande croissante de profils numériques qualifiés sur un marché régional étendu.

D’autre part, elle renforce ses passerelles avec des entreprises françaises et internationales présentes en Côte d’Ivoire, créant ainsi un flux d’opportunités industrielles, de stages et d’alternances. La croissance ivoirienne est un facteur d’appui non négligeable (PIB en hausse de 6,5 % en 2024 selon la Direction générale du Trésor).

Métriques Valeur Évolution
Nombre total de campus Ynov 15 Réseau consolidé
Étudiants formés + 11 000 Hausse pluriannuelle
Campus international 2025 Abidjan (VITIB) Nouvelle implantation
Annonce du campus d'Abidjan 11 juillet 2025 Officialisation
Première rentrée prévue à Abidjan 2025-2026 Lancement
Direction générale Ynov Rémi Ehrhart (1 septembre 2025) Succession à A. Benard-Dende
Direction générale Aken Écosystèmes Maintenue par Rémi Ehrhart Gouvernance cumulée

Macroéconomie ivoirienne : un contexte porteur

Le dynamisme de la Côte d’Ivoire soutient l’implantation de formations numériques :

  • Croissance robuste du PIB en 2024, signalant un marché en expansion.
  • Écosystème tech en renforcement, avec le VITIB comme plateforme d’innovation.
  • Besoins en compétences en cybersécurité, data et développement web, alimentés par la transformation numérique des entreprises.

Indicateurs cités : PIB +6,5 % en 2024 (Direction générale du Trésor).

Aken écosystèmes au cœur du modèle de développement d’ynov

Au-delà d’un rôle de foncière d’accompagnement, Aken Écosystèmes se positionne comme un opérateur de sites éducatifs hybrides. L’entreprise conçoit et anime des campus multi-usages, ouverts à Ynov et à d’autres institutions, qui combinent salles de cours, studios créatifs, incubateurs et espaces collaboratifs. L’objectif est double : flexibilité pédagogique et attractivité territoriale.

Le maintien de Rémi Ehrhart à la direction d’Aken, tout en assumant la direction générale d’Ynov, configure une chaîne de décision intégrée de bout en bout. Ce pilotage rapproché peut accélérer la mise en production de nouveaux sites et l’adaptation des infrastructures aux standards numériques, un enjeu central pour des formations exigeant des environnements techniques performants.

Aken écosystèmes : stratégie et résultats

Co-fondée par Rémi Ehrhart et Lionel Desage, Aken Écosystèmes structure une offre au service des projets pédagogiques et des usages émergents. L’orientation est claire : des lieux d’apprentissage adaptés à la pratique, modulaires et connectés, aptes à héberger hackathons, projets transverses et évènements tech.

Ce montage favorise une synergie opérationnelle entre immobilier et académique. Sur le plan de la gouvernance, le cumul de responsabilités appelle une vigilance classique : séparation des décisions stratégiques, contractualisation des engagements entre entités et transparence sur les conditions d’occupation des sites. Ce sont des garde-fous connus dans l’enseignement privé, dont la mise en œuvre pragmatique sécurise les parties prenantes.

Un campus multi-usages combine des plateaux polyfonctionnels et des espaces spécialisés : studios d’audiovisuel, labs informatique, zones de prototypage, coworking, salles modulaires. Ces lieux sont conçus pour :

  • Intégrer la pratique au cœur des cursus, avec des équipements alignés sur les standards professionnels.
  • Accueillir des entreprises pour mentorat, conférences, challenges et pré-recrutement.
  • Héberger de l’entrepreneuriat étudiant via incubateurs et accompagnement de projets.

Le bénéfice financier attendu tient à la mutualisation des usages tout au long de la journée et de la semaine, améliorant le taux d’occupation des actifs.

Impact économique et enjeux de conformité pour ynov

La trajectoire d’Ynov croise des enjeux économiques structurants : montée en charge de l’alternance, tensions sur les compétences numériques et compétition accrue avec d’autres acteurs privés et publics. À l’international, l’ouverture d’Abidjan crée des effets d’entraînement locaux en matière d’emplois et de services, avec une promesse de montée en compétences au service des entreprises.

Sur le plan réglementaire, le cadre français demeure évolutif. À titre d’illustration, un arrêté du 27 juin 2025 publié au Journal officiel désigne des auditeurs pour des sessions de formation en défense nationale, rappelant la place croissante des enjeux de sécurité et de souveraineté dans l’écosystème des formations. Les écoles privées doivent naviguer ces évolutions en renforçant traçabilité, contrôle de la qualité et conformité des parcours, en particulier pour les titres enregistrés et les partenariats d’alternance.

Financements et modèles économiques dans l’edtech privée

Le modèle économique des écoles spécialisées s’appuie sur plusieurs leviers : frais de scolarité, contrats d’alternance, partenariats entreprise, formation continue. La capacité à calibrer les promotions, à maintenir un taux d’employabilité élevé et à développer des cursus à forte valeur professionnelle conditionne l’équilibre économique, notamment face à la hausse des coûts des équipements IT et des besoins en mises à jour logicielles.

La stratégie d’Ynov, en se concentrant sur des métiers en tension comme la cybersécurité et l’IA, s’inscrit dans une logique de rentabilité pédagogique et d’alignement marché. La nouvelle gouvernance aura à arbitrer la cadence d’investissements et la structuration des partenariats afin d’amplifier la valeur délivrée aux étudiants et aux entreprises clientes.

En France, plusieurs labels coexistent :

  • RNCP : enregistrement d’un titre professionnel par niveau. Il atteste des compétences visées et soutient l’employabilité.
  • Visa : reconnaissance par l’État de la qualité d’un programme, à l’issue d’une évaluation approfondie.
  • Grade (licence ou master) : délivré sur avis d’instances nationales, il reconnaît un niveau académique et des standards de qualité.

Ces labels orientent les décisions des étudiants et des employeurs et structurent l’offre des établissements privés comme publics. Ils n’impliquent pas la même procédure, ni les mêmes exigences.

Indicateurs structurants pour 2025 : réseau, cursus et partenariats

Avec 15 campus et un maillage consolidé, Ynov s’ancre dans les grandes aires urbaines françaises tout en ouvrant une première antenne en Afrique subsaharienne. L’offre de formation couvre les spécialités qui concentrent la demande actuelle, dans une logique de blocs de compétences et de projets appliqués au plus près des besoins des entreprises.

Portefeuille de formations et compétences recherchées

Le socle de l’offre demeure la tech et les métiers créatifs. En informatique, les parcours en développement, data et cybersécurité constituent des pipelines de talents pour les DSI et les ESN.

En audiovisuel et design, les cursus articulent narration, scénographie visuelle et outils logiciels professionnels. Quant au management de l’innovation, il vise à donner des clés de pilotage produit et de conduite du changement.

Ynov mise sur l’apprentissage par les projets, l’alternance et l’interdisciplinarité. L’arrivée de Rémi Ehrhart devrait accentuer le réalisme des cas pratiques et la professionnalisation des parcours, grâce à une coordination plus serrée entre équipes académiques, campus et partenaires industriels.

Partenariats locaux et coopération publique-privée

La période 2025 s’inscrit dans une dynamique institutionnelle renforcée. La nomination de six recteurs délégués à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation le 4 juin 2025 signale une attention accrue portée à l’articulation des politiques éducatives avec l’innovation et les territoires. Les opérateurs privés comme Ynov peuvent y trouver un cadre propice aux coopérations, de l’orientation à l’insertion.

Sur le terrain, la clé réside dans la co-construction avec les entreprises utilisatrices des compétences, mais aussi avec les acteurs publics locaux. Pour Abidjan, des partenariats opérationnels avec des organisations tech et des institutions d’accueil seront déterminants pour assurer l’ancrage de la formation et la qualité des débouchés.

Les écoles françaises développent des sites internationaux pour plusieurs raisons :

  • Demande locale de compétences qui ne peut être couverte uniquement par l’offre publique.
  • Accès à des bassins de talents francophones, facilitant la mobilité étudiante et les échanges académiques.
  • Effet réseau pour les entreprises partenaires, présentes sur plusieurs marchés et demandeuses de profils alignés sur leurs standards.

Ces implantations appellent des gardes fous : adéquation réglementaire locale, adaptation culturelle des pédagogies et continuité de la qualité académique.

Points de vigilance pour 2025-2026

La nouvelle gouvernance Ynov devra prioriser :

  1. Exécution des projets campus en synchronisation avec le calendrier académique.
  2. Qualité et conformité des programmes, en particulier pour les cursus en alternance.
  3. Insertion professionnelle mesurable et partenariats entreprise multi-sites.
  4. Trajectoire internationale maîtrisée, Abidjan servant de pilote pour l’Afrique subsaharienne.

L’histoire et le concept ynov : un acteur de la formation numérique né en 2010

Fondé en 2010, Ynov s’est développé sur un créneau précis : des filières 100 % orientées métiers dans le numérique, la création et l’innovation. En une quinzaine d’années, l’école a déployé un réseau de 15 campus, articulant enseignements techniques, projets concrets et relation étroite avec l’écosystème économique.

La marque a choisi de travailler ses fondamentaux autour des environnements d’apprentissage, de la professionnalisation et d’une culture de l’innovation pédagogique. Cette orientation s’illustre, par exemple, par la valorisation de l’expérience étudiante et l’investissement dans des infrastructures adaptées aux pratiques intensives des métiers digitaux.

Ynov : modèle d’apprentissage et ancrage territorial

Le modèle Ynov progresse par ancrage local et maillage national. Chaque campus se positionne comme un hub de compétences, organisé autour de spécialités fortes et de coopérations avec des entreprises. L’ensemble dessine un réseau qui capitalise sur des standards homogènes, tout en s’ajustant aux caractéristiques de chaque bassin d’emploi.

Le basculement vers une gouvernance portée par Rémi Ehrhart pourrait renforcer la dimension écosystémique du groupe, avec une lecture fine des besoins d’infrastructures, des flux d’étudiants et de l’intégration des technologies émergentes dans les parcours.

Abidjan : articulation formation-emploi sur un marché en tension

Dans un marché régional en demande de compétences numériques, Abidjan tient lieu de premier jalon pour Ynov hors d’Europe. La réussite tiendra à la pertinence des cursus proposés et à l’alignement avec les attentes des employeurs, notamment dans les secteurs banques-assurances, télécoms, services numériques et industrie.

Une montée en puissance par étapes, adossée à des évaluations régulières, permettra d’ajuster volumes de promotion, équipements et partenariats. L’école met en avant sa capacité à transférer ses standards pédagogiques, y compris la logique de projets et l’évaluation par compétences.

Cap 2025-2026 : une gouvernance resserrée pour accélérer

La nomination de Rémi Ehrhart s’inscrit dans un cycle d’expansion maîtrisée. En France, la priorité reste la qualité des cursus et l’insertion. À l’international, Abidjan sert de point d’appui pour tester un modèle exportable, en privilégiant la qualité du réseau local et l’adaptation des dispositifs pédagogiques.

Dans un environnement éducatif et économique en mouvement, l’alliance opérationnelle entre Ynov et Aken Écosystèmes offre un levier d’exécution rare : une même vision des besoins en infrastructures et des attentes des formations numériques. Son succès se jugera à l’aune de la satisfaction des étudiants, de l’employabilité et de la robustesse des partenariats, en France comme à Abidjan.

En confiant sa direction à Rémi Ehrhart et en ouvrant un campus à Abidjan, Ynov clarifie son ambition : conjuguer excellence opérationnelle et expansion internationale, au service des compétences numériques et de l’employabilité.