Une intégration novatrice pour sécuriser les transactions à Caen
Découvrez comment Yousign et Tink renforcent la sécurité des transactions numériques en combinant signature électronique et vérification bancaire.

À Caen, Yousign accélère. Le 16 septembre 2025, l’éditeur français de signature électronique a officialisé une alliance avec Tink, la plateforme européenne d’open banking du groupe Visa. Objectif affiché : marier vérification bancaire en temps réel et signature électronique dans un même flux pour sécuriser les transactions numériques des entreprises européennes.
Yousign et tink réunissent identité bancaire et signature dans un même parcours
L’accord annoncé vise à intégrer les API d’open banking de Tink aux parcours de signature de Yousign. Concrètement, une entreprise pourra confirmer la titularité d’un compte, vérifier l’authenticité d’un IBAN ou évaluer la stabilité de revenus avant, pendant ou juste après la signature d’un contrat. Le tout dans une expérience unifiée qui réduit les ruptures de parcours, limite les manipulations manuelles et renforce la traçabilité.
La promesse est claire : moins de risque de fraude, des contrôles consolidés, et un temps de traitement réduit. L’intégration repose sur le consentement explicite de l’utilisateur final, conformément aux principes de l’open banking. Le couplage avec la signature électronique de Yousign apporte un volet probatoire et une chaîne de garde documentaire adaptée aux exigences des directions juridiques et financières.
Fonctions intégrées et cas d’usage immédiats
- Vérification de l’IBAN avant exécution contractuelle pour éviter les fraudes au changement de RIB.
- Contrôle de la titularité du compte bancaire du signataire, directement dans le processus de signature.
- Validation de revenus lorsque l’activité le requiert, par exemple pour l’octroi de services à engagement financier.
- Journalisation et archivage des preuves de consentement et des contrôles effectués, afin d’appuyer les audits.
La couverture de Tink s’étend à plus de 3 400 banques en Europe et la plateforme traite des millions de transactions mensuelles. Couplée aux workflows de Yousign, cette capillarité opérationnelle permet d’opérer à l’échelle tout en conservant une logique de conformité harmonisée.
Annonce et périmètre
L’annonce du partenariat Yousign - Tink a été faite le 16 septembre 2025. Elle concerne l’intégration des fonctions d’open banking de Tink dans la solution de signature électronique de Yousign afin de proposer une solution unifiée aux clients européens.
L’entreprise déclenche, avec le consentement de l’utilisateur, une requête via une API d’agrégation bancaire pour vérifier des éléments précis comme l’IBAN ou la titularité du compte. Le résultat est renvoyé sous forme de signal exploitable dans les étapes de signature ou de vérification d’identité, facilitant la décision sans quitter le parcours digital.
Cadre réglementaire et garantie juridique au service des directions financières
Ce rapprochement s’inscrit dans un environnement encadré. L’open banking est régi par la DSP2 depuis 2018, qui conditionne l’accès aux données bancaires au consentement explicite de l’utilisateur. Côté signature, Yousign met en avant le respect des normes eIDAS, socle de la valeur légale de la signature électronique en Europe.
Les directions juridiques et financières y trouvent une double cohérence. D’un côté, l’open banking apporte des contrôles instantanés ancrés dans un réseau bancaire européen. De l’autre, la signature encadre l’intention, la preuve et l’intégrité du document. Cette combinaison répond aux attentes de sécurité opérationnelle et de preuve opposable, notamment pour les contrats sensibles.
Ce que change l’alignement dsp2 + eidas dans les processus
- Traçabilité end-to-end des événements clés du dossier, du consentement bancaire jusqu’à la signature.
- Réduction des risques d’usurpation grâce au contrôle direct auprès de la banque de l’utilisateur.
- Convergence des preuves dans un dossier unique, utile en contentieux et en audit interne.
Le règlement eIDAS définit plusieurs niveaux de signature électronique. La signature qualifiée a une valeur équivalente à la signature manuscrite et repose sur des dispositifs certifiés. En fonction des actes, les entreprises choisissent le niveau adapté afin de concilier sécurité, coût et expérience utilisateur.
La signature électronique, un standard pour les entreprises
Le recours à la signature électronique s’est largement diffusé en France avec la dématérialisation et la généralisation du travail à distance. Un guide public l’a consacrée comme un outil clé pour les actes administratifs et commerciaux à distance, dans une logique de simplification et de sécurité.
Anti-fraude et contrôle de risque: des gains attendus sur les flux financiers
La montée de la fraude sur les flux de paiement, les changements d’IBAN et l’usurpation d’identité a poussé les équipes finance, risque et juridique à renforcer leurs contrôles. En France, les cas signalés ont progressé en 2024 selon l’Autorité des marchés financiers. En Europe, la facture annuelle est estimée à plus de 40 milliards d’euros pour les fraudes et tentatives similaires (source: Autorité bancaire européenne).
Le dispositif Yousign - Tink cible directement ces vecteurs. Valider un IBAN et le rattacher à une identité vérifiée au moment critique de la signature limite les contournements. L’entreprise peut alors exécuter son contrat avec des signaux factuels issus des banques, complétés par la valeur probatoire du dossier de signature.
Contrôler avant d’engager: un principe opérationnel
- Avant signature : vérification des données bancaires et journalisation du consentement, puis seul le document proprement dit est signé.
- Au moment de la signature : répétition des contrôles sensibles si le contexte l’exige, afin de neutraliser un changement tardif.
- Après signature : archivage centralisé des preuves et règles d’alerting si une incohérence est identifiée.
Le bénéfice pour la direction financière est double. D’abord, raccourcir les cycles en supprimant des justificatifs papier. Ensuite, réduire l’exposition aux fraudes de paiement par un contrôle amont natif au parcours digital.
Indicateurs à surveiller côté entreprise
- Taux de contrats signés avec vérification bancaire intégrée et taux d’échec de contrôle.
- Incidents de fraude évités ou détectés grâce au signal bancaire.
- Temps moyen de cycle entre initiation, contrôle, signature et exécution.
Portrait des acteurs: ancrage français pour yousign, socle paneuropéen pour tink
Yousign, fondée en 2013 à Caen, s’est imposée sur le marché de la signature électronique et de l’automatisation des contrats. La société revendique plus de 15 000 clients entreprises en Europe. En 2023, elle a levé 30 millions d’euros pour accélérer son expansion. Elle met en avant une solution qualifiée de souveraine et un respect strict des normes eIDAS.
Tink opère dans plus de 18 pays européens. La société a été acquise par Visa en 2021 pour environ 2,1 milliards d’euros (source: Groupe Visa). Sa plateforme d’open banking agrège des connexions avec plus de 3 400 banques, permettant des contrôles bancaires en temps réel orchestrés par API.
Yousign: trajectoire et positionnement
- Création en 2013 à Caen et extension progressive en Europe.
- Base clients supérieure à 15 000 entreprises, portée par l’adoption de la dématérialisation.
- Financement de 30 millions d’euros annoncé en 2023 pour accélérer la feuille de route produit et le déploiement commercial.
Tink: moteur d’open banking sous pavillon visa
- Couverture multi-pays en Europe et interfaçage avec des milliers d’établissements bancaires.
- Expertise API pour la vérification d’IBAN, la titularité et d’autres signaux nécessaires aux contrôles.
- Adossement à Visa depuis 2021, avec une dynamique d’investissements sur l’open banking confirmée dans les communications du groupe.
Pour une entreprise qui signe partout en Europe, la capacité à interroger un large spectre de banques conditionne la qualité des contrôles. Une couverture large améliore le taux de match, abaisse les faux positifs et réduit le besoin de traitements manuels hors flux.
Écosystème French Tech et place de Yousign
La promotion 2025 du French Tech Next40/120 met en avant 160 startups innovantes et un cumul d’activité significatif pour l’écosystème. Yousign, acteur reconnu de la signature électronique, n’y figure pas explicitement mais s’inscrit dans cette dynamique de souveraineté et d’industrialisation des solutions logicielles.
Cas d’usage métier: comment intégrer le contrôle bancaire au moment de signer
Bénéficier des signaux bancaires au plus près de l’acte de signature change la façon d’orchestrer les contrôles. Il devient possible d’aligner le niveau de vérification à la criticité du contrat et au risque inhérent au flux financier associé.
Cas d’usage avec une pme: sécuriser un changement d’iban fournisseur
Un changement de coordonnées bancaires est un moment de fragilité. En intégrant l’API de Tink dans le parcours Yousign, la PME soumet la facture ou l’avenant à signature tout en vérifiant l’IBAN et la titularité en temps réel. Si le signal est conforme, la signature s’exécute et la mise à jour est validée. En cas d’alerte, le dossier est routé vers un contrôle renforcé.
Onboarding avec contrôle de revenus: évaluer sans ralentir
Pour un service soumis à solvabilité, l’entreprise peut analyser la stabilité de revenus de façon automatisée à la volée. La signature du contrat ne s’enclenche que si les signaux renvoyés par l’open banking sont compatibles avec la politique de risque. Ce schéma limite les échecs tardifs et évite le coût d’un traitement manuel aval.
- Expérience client améliorée grâce à un parcours fluide sans aller-retour de justificatifs papier.
- Contrôle de risque plus précoce, plus systématique et mieux documenté.
- Preuve consolidée dans le dossier de signature, exploitable en audit et en contentieux.
La clé consiste à mesurer le niveau de friction acceptable par type d’acte. Les contrôles lourds sont réservés aux contrats sensibles. Les contrats courants bénéficient de vérifications légères mais automatisées pour conserver une expérience fluide.
Adoption en france: moteurs économiques, budget et couverture sectorielle
La digitalisation a gagné du terrain, portée par la dématérialisation et le travail à distance. En 2024, le secteur numérique français a progressé de 8,5 % selon l’INSEE, traduisant un appétit des entreprises pour les outils SaaS et les automatisations. Sur le segment de la signature électronique, la dynamique est jugée solide et devrait se prolonger jusqu’en 2030, avec une croissance annuelle anticipée à deux chiffres en France.
Dans ce paysage, les observateurs du marché citent Yousign pour sa lisibilité tarifaire et son interface adaptée aux PME. Des évaluations sectorielles publiées en 2025 mentionnent une entrée de gamme à partir de 9 euros par mois pour les petites structures, un positionnement qui participe à la diffusion de la signature électronique auprès des TPE et PME.
Le point de vue des directions financières
- Priorité aux cas d’usage qui combinent toutes les preuves nécessaires au paiement ou à l’exécution contractuelle.
- Économie opérationnelle liée à la réduction des contrôles manuels et des erreurs de saisie.
- Clarté probatoire en cas de litige, avec un dossier réunissant consentements, contrôles et signature.
Pour plusieurs DAF interrogées par les médias spécialisés en 2025, les suites logicielles qui gravent les contrôles directement dans le parcours de signature ont un atout décisif: elles désintermédient les points de friction et livrent une preuve prête à l’emploi pour les équipes risque et juridique.
Points de vigilance à intégrer au cadrage
- Définir les critères de contrôle requis par type d’acte et seuil financier.
- Documenter le consentement et la portée exacte des vérifications bancaires.
- Assurer l’interopérabilité avec les outils métiers et l’archivage probatoire.
Effets attendus sur la chaîne de valeur: sécurité, traçabilité et exécution
Le partenariat vise une mutation silencieuse mais structurante des chaînes contractuelles. En rapprochant la donnée bancaire de l’acte de signature, les entreprises alignent leur contrôle de risque sur le moment où elles s’engagent réellement. Cette synchronisation réduit les contentieux liés aux IBAN frauduleux et sécurise la phase d’exécution qui suit la signature.
Pour les organisations multi-pays, la couverture de Tink et la conformité eIDAS de Yousign créent un socle réplicable en Europe. Le bénéfice n’est pas seulement technique. Il est aussi gouvernance: la traçabilité de bout en bout facilite les comités risques, alimente les indicateurs de contrôle interne et prépare d’éventuels audits.
Vers une industrialisation des contrôles
- Passage d’un contrôle ponctuel et manuel à un contrôle systématique et automatisé.
- Intégration des signaux bancaires comme données de décision contractuelle.
- Constitution d’une preuve composite qui agrège consentement, vérification et signature.
Cette logique pourrait accélérer l’adoption sur les marchés voisins, notamment en Allemagne et en Espagne, deux destinations régulièrement mentionnées dans les feuilles de route d’expansion des acteurs du logiciel B2B en Europe.
Gouvernance économique et ambitions de l’écosystème
La French Tech pousse depuis plusieurs années une logique d’industrialisation des solutions logicielles et de souveraineté. Le programme French Tech 2030 positionne la tech française sur des verticales d’impact, tandis que la promotion 2025 du Next40/120 met en lumière la profondeur du vivier d’innovation, en particulier autour de la fintech. Les revenus cumulés annoncés pour cette cohorte confirment la montée en puissance des champions nationaux.
Dans ce cadre, le duo Yousign - Tink s’insère dans une tendance de coopérations ciblées entre plateformes européennes afin d’assembler, sans ressaisies ni silos, les briques critiques de l’économie numérique: preuve de consentement, identité, comptes bancaires. La progression régulière du marché de la signature électronique en France à l’horizon 2030, estimée à +15 % par an, laisse entrevoir un espace de création de valeur pour les solutions qui apportent des garanties de bout en bout.
Ce que les entreprises françaises peuvent activer dès maintenant
L’alliance entre Yousign et Tink fournit une option concrète pour renforcer les parcours contractuels à fort enjeu financier. Les équipes financières et juridiques peuvent rapidement cadrer les actes prioritaires, décider des contrôles utiles et tester l’intégration dans un périmètre pilote. La combinaison vérification bancaire + signature électronique fait gagner du temps et apporte un niveau de preuve plus robuste, sans alourdir l’expérience utilisateur.
Reste à transformer l’essai à l’échelle. Les gains les plus puissants émergeront lorsque les contrôles seront industrialisés sur l’ensemble des flux sensibles et connectés aux systèmes d’information de l’entreprise.
La confiance numérique se gagne dans les détails: réunir la donnée bancaire et la preuve de signature au même endroit en fait désormais partie.