Une start-up française met au point une protéine à base de levure de bière
La start-up Yeasty a mis au point une protéine issue de levure non utilisée par les brasseurs de bière et revalorisée sous forme de farine.
Créée en 2020, la start-up Yeasty a mis au point une protéine issue de la levure inutilisée par les brasseurs de bière et revalorisée. Le résultat du procédé développé par l’entreprise est une farine qui peut ensuite être revendue aux industriels de l’agroalimentaire.
Un procédé de revalorisation d’un ingrédient inutilisé
Nikola Stefanovic et Mathieu Durand, deux des cofondateurs de Yeasty, ont eu l’idée en juin 2020 de s’intéresser aux levures inutilisées par les brasseurs et de les employer comme alternative aux protéines. En effet, du fait de sa haute valeur protéique et de sa richesse en fibres et en minéraux, la levure s’annonce pleine de promesses. Cependant, l’ingrédient est rendu incomestible du fait de l’amertume générée au moment du brassage. C’est là qu’intervient la mission de Yeasty : mettre au point un procédé de désamérisation permettant de tirer le meilleur de la levure.
La levure est collectée auprès des brasseurs avant d’être désamérisée et séchée. Le résultat du procédé est une farine composée de 50% de protéines complètes, riche en fibres, en vitamines et en minéraux. C’est cette farine qui sera ensuite revendue aux industriels de l’agroalimentaire. À ce jour, les principaux marchés cibles sont les galettes-végétales et simili-viandes, suivies de la nutrition sportive. Produit prometteur, la protéine de Yeasty intéresse déjà 30 industriels de l’agroalimentaire, issus de branches diverses.
Des développements à venir
La levée de fonds devrait permettre à la start-up, dans un premier temps, d’agrandir son équipe. De plus, Yeasty aspire à disposer de son propre laboratoire de recherche et de cibler, dans son recrutement, des profils issus de la biotech et de la recherche et du développement expérimental (R&D).
Pour 2023, Yeasty espère conclure ses premiers contrats en lançant son pilote pré-industriel, avec une production de 100 tonnes par an. Dans un second temps, à l’horizon 2025, la start-up projette la construction de son premier site industriel avec une capacité de 5 000 tonnes par an, premier pas avant l’expansion à l’étranger.