Volocopter, première certification pour réaliser des vols en Europe
La start-up allemande Volocopter vient d'obtenir une première certification européenne de l'EASA pour réaliser des vols d'essais.
La start-up allemande Volocopter vient d'obtenir une première certification européenne pour réaliser des vols d'essai.
Volocopter, les taxis volants du futur
La start-up Volocopter développe depuis plusieurs années des aéronefs. Qualifiés par certains de "taxis volants du futur", ces véhicules sont pensés pour transporter aussi bien des passagers que des biens et des marchandises.
Le véhicule le plus abouti de l'entreprise est le VoloConnect. Ce petit aéronef peut accueillir jusqu'à quatre passagers. Il a été imaginé pour faciliter les connexions entre les villes et leurs banlieues. De fait, sa distance maximale est de 100 km par trajet. Comme les nombreux autres projets de taxis volants urbains, l'appareil est un adav : aéronef à décollage et atterrissage verticaux. Ce type de configuration hybride permet de combiner les avantages des hélicoptères pour les atterrissages et les décollages ; mais aussi les avantages de l'avion pour la stabilité et la rapidité de vol. En effet, le VoloConnect pourra atteindre une vitesse de 250 km/h selon la longueur des trajets à effectuer.
L'entreprise opère déjà de nombreux vols de démonstration et le premier s'est tenu la semaine dernière. Il était prévu de longue date et avait déjà été annoncé en octobre dernier.
Une certification de l'EASA pour des vols d'essais
L'agence européenne de la sécurité aérienne, l'EASA vient de délivrer à Volocopter une certification pour réaliser des vols d'essais. Ces derniers sont bien évidemment limités à des périmètres et des zones restreintes, mais c'est tout de même une avancée majeure pour la start-up.
C'est en effet un pas de plus vers la création de normes de certification pour les appareils volants. Les taxis comme les drones volants urbains sont pour l'instant presque tous en cours de développement et les étapes pour leurs certifications ne sont pas bien définies.
Cette certification délivrée jeudi dernier "autorise l'appareil à être exploité dans des zones à faible risque, mais qui peuvent se situer à côté de zones peuplées".
La société ne prévoit pas de lancer d'offre commerciale pour ses véhicules avant 2030 mais si les autorisations de vols évoluent, cela lui permettra de réaliser plus de démos et de tests et peut-être d'utiliser ses véhicules volants pour des évènements tels que les JO de 2024 à Paris.
Aujourd'hui, on compte dans la gamme de Volocopter les différents véhicules :
- le Volocity, un véhicule 2 places,
- le VoloConnect, un véhicule 4 places,
- et le Volodrone, destiné au transport de marchandises.
L'entreprise a également développé une sorte d'aérodrome/parking pour ses véhicules, le Voloport ; ainsi qu'une plateforme digitale d'utilisation pour encadrer le tout : le VoloIQ.
La partie législative et normative des véhicules volants urbains est donc aujourd'hui le véritable point manquant et bloquant au développement de ces taxis du futur. Ce manque de cadre juridique fait partie depuis longtemps du cahier des doléances des constructeurs de ces taxis du futur et ce type de certification laisse présager des avancées salutaires en la matière.