Cette semaine, le constructeur de taxis volants électriques Volocopter a annoncé qu’il testera ses engins près de Paris. Ces essais grandeur nature s’effectueront à l’aérodrome de Pontoise, dans le Val d’Oise. Le premier vol est prévu en 2021.

Volocopter va tester ses taxis volants dans le ciel de Paris

Volocopter est une start-up allemande fondée par Alexander Zosel et Sephan Wolf. Spécialisée dans les taxis aériens électriques, elle affiche neuf années d’expérience dans la mobilité aérienne.

Volocopter propose aujourd’hui des véhicules individuels pour se déplacer par voie aérienne. Ils peuvent transporter aussi bien des personnes que des marchandises. Simples, sûrs, silencieux, économiques et écologiques, ces petits hélicoptères apparaissent comme une innovation intéressante dans le contexte actuel. En effet, la transition écologique et la transformation du transport aérien sont aujourd’hui plus que jamais d’actualité.

Volocopter a d’abord pensé ses taxis volants pour un usage individuel destiné à compléter le réseau de transport déjà existant. Toutefois, leur technologie pourrait également avoir une utilisation plus large et servir l’urgence sanitaire, par exemple.

Afin d’expérimenter ces machines futuristes, la start-up s’associe avec ADP, la RATP et Choose Paris. Elle pourra de cette manière tester ses prototypes à l’aérodrome de Pontoise, dans la région parisienne.

Paris comme leader de la mobilité urbaine aérienne

Il va sans dire que la circulation dans les villes est de plus en plus dense. De plus, les moyens de transports traditionnels ont un impact négatif sur l’environnement. Pour palier ces problèmes, la région Île-de-France vient d’annoncer la création d’une filière de mobilité aérienne urbaine.

La région s’est ainsi jointe à ADP, la RATP et Choose Paris pour soutenir, impulser, diversifier et innover le domaine de la mobilité urbaine aérienne. Avec le déroulement des JO 2024, Paris compte également se positionner en leader dans ce secteur.

VoloCity : le taxi volant de Volocopter

VoloCity est le véhicule que voudrait tester Volocopter. Il s’agit d’« un véhicule électrique à décollage vertical. C’est un peu un mélange entre un hélicoptère et un drone », explique Fabien Nestmann, le porte-parole de Volocopter. 

Ce petit hélicoptère effectue ses trajets grâce à 18 hélices et 9 batteries électriques. Il a la capacité de transporter deux passagers avec des petits bagages. Sa vitesse de vol peut même atteindre les 110 km/h !

Pour commencer, il y aura un pilote et un passager. Cependant, l’idée est d’arriver très vite à un véhicule totalement automatisé qui puisse transporter deux personnes. « On va passer en mode automatisé, dans des couloirs aériens dédiés aux taxis aériens. Là, il n’y aura plus de pilote. Il y aura deux passagers dans le véhicule », poursuit Fabien Nestmann.

L’aérodrome de Pontoise pour expérimenter ces véhicules volants du futur

C’est à l’aérodrome de Pontoise, à 35 km au nord-ouest de Paris, que l’entreprise va expérimenter ses nouveaux taxis volants. Elle prévoit un premier essai en juin 2021. Elle aimerait aussi installer des bureaux dans la commune.

Toutefois, l’aérodrome de Pontoise ne va pas seulement servir à Volocopter. En effet, cet aérodrome va être complètement adapté pour tester les appareils à décollage vertical. Florian Reuter, le CEO de Volocopter, affirme d’ailleurs : « Le projet n’est pas seulement d’accueillir Volocopter mais aussi d’autres entreprises internationales qui auraient besoin de tester leurs prototypes. »

L’objectif est donc d’offrir la possibilité à de nombreuses entreprises, françaises et internationales, de tester ces nouveaux véhicules en grandeur nature. L’aérodrome sera « le lieu où s’invente le futur et l’aéronautique de demain ». C’est du moins la vision de Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France.

Un appel à manifestation d’intérêt international

Le projet de l’aérodrome de Pontoise est de créer un partenariat. Celui-ci regrouperait les différents acteurs du secteur de la mobilité urbaine aérienne. Tous auraient alors l’occasion de travailler sur les aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL).

Les entités qui souhaitent participer au projet doivent réaliser un dossier et le déposer avant le 18 décembre. Le projet compte cinq catégories : véhicule, infrastructure, opération, intégration dans l’espace aérien et acceptabilité.

À terme, le but est aussi de constituer une réglementation pour cette nouvelle activité. Celle-ci se fera d’ici 2024 avec la Direction Générale de l’aviation civile (DGAC).