Venture Orbital Systems, la start-up spécialisée dans les propulseurs de petits satellites, s’engage dans un nouveau projet : un moteur imprimé en 3D pour une mini fusée. Grâce à une technologie innovante, la jeune pousse française compte bien se positionner comme la référence en matière de lancement de nanosatellites.

Le moteur de fusée imprimé en 3D de Venture Orbital Systems

Venture Orbital Systems est une entreprise qui élabore des propulseurs pour lancer des petits satellites en orbite basse. Pour son dernier modèle, elle a conçu un nouveau moteur : le Navier.

Il se base sur une technologie novatrice : l’impression 3D métallique. « Nous avons totalement repensé les géométries du moteur pour faire passer le nombre de pièces de l’organe de combustion de plusieurs centaines à trois seulement », explique Stanislas Maximin, co-fondateur de Venture Orbital Systems.

Les phases de tests du Navier s’étendront jusqu’en 2022. Après, les ingénieurs l’intégreront à un propulseur. Il pourra donc effectuer des mises en orbite basse pour des nanosatellites. « Notre ambition est de devenir le premier opérateur de lancement sur le marché des nanosatellites », commente Stanislas Maximin. Ces derniers sont de plus en plus demandés dans les secteurs des télécommunications ou de la surveillance météorologique.

Un nouveau propulseur construit grâce à un moteur de fusée imprimé en 3D

Ce moteur va permettre la fabrication d’un nouveau propulseur léger, économique et rapide à construire : le Zéphyr. Bien plus petit et bien plus léger que les lanceurs traditionnels que l’on trouve actuellement sur le marché, on pourra le construire en moins d’une semaine. Stanislas Maximin a par ailleurs annoncé un « coût de fabrication à moins de 100.000 euros par unité ».

Les premiers tests du Zéphyr auront lieu dans trois ans. Venture Orbital Systems prévoit sa mise en orbite réelle en 2024.

Développement du territoire et création d’emplois en perspective

Venture Orbital Systems avait déjà fait parlé d’elle le mois dernier. Elle avait alors fait savoir qu’elle quittait la capitale française pour s’installer à Reims. La start-up déclare aujourd’hui vouloir investir 70 millions d’euros pour développer ce projet de lancement de satellites dans la ville des sacres.

Pour cela, elle est en train de conclure une première levée de fonds dont on ne connaît pas encore le montant. Grâce à ces financements, la start-up prévoit aussi d’embaucher environ 70 personnes à court terme.