L’entreprise Dolmen a récemment mis sur le marché une messagerie instantanée 100 % française. Elle ambitionne de concurrencer le géant WhatsApp. Suite aux débâcles subies par ce dernier, Treebal se positionne comme son alternative éthique et écoresponsable. Les fondateurs comptent se différencier avec un double agenda. Ils se sont penchés sur les plus grandes préoccupations des utilisateurs mais aussi de la société : le respect de la confidentialité et de l’environnement. 

Treebal protège les données ET la nature pour se démarquer

Cela fait quelques mois maintenant que WhatsApp connaît un important badbuzz. Depuis l’annonce de ses nouvelles conditions d’utilisation, l’application a connu un exode massif de son public. Nombreux sont ceux qui se sont tournés vers Signal ou Telegram, deux concurrents qui ont vu leur popularité grimper en flèche en un temps record. 

En lançant Treebal, la société Dolmen a, elle aussi, voulu se démarquer. Son engagement : proposer une application locale, écolo et éthique. L’entreprise rennaise, spécialisée dans le marketing digital, a donc pris le contre-pied de ce qui fait défaut à ses homologues. En effet, avec la solution Treebal, Dolmen veut lutter contre ces entreprises, toutes venues de l’étranger, souvent avares de transparence et peu soucieuses de leur impact environnemental. 

« C’est aussi une question de souveraineté numérique. Nous proposons aux utilisateurs français et européens une messagerie qui respecte les données et qui représente une dimension écologique », affirme David Godest, le fondateur de l’entreprise bretonne. 

Le respect de la vie privée des utilisateurs 

Pour faire face à l’enjeu de la confidentialité des messages, Treebal s’est parée d’un solide système. D’abord en ce qui concerne le chiffrage des informations, les utilisateurs n’ont pas à craindre l’espionnage. Ils n’ont plus non plus à se soucier de voir leurs données utilisées à des fins publicitaires. 

« Les messages sont chiffrés de bout en bout : personne, pas même nos développeurs, n’a accès aux contenus des messages échangés dans Treebal, ni à aucune donnée sur l’activité des utilisateurs, que ce soit leur localisation ou leurs usages. Afin de vérifier en continu l’absence de failles, l’application est testée par des experts externes de la cybersécurité », précise l’un des cofondateurs.  

Par ailleurs, Dolmen a considéré la problématique de la conservation des données. Non seulement celles-ci seront hébergées en Europe, mais elles ne seront pas sauvegardées au-delà de 7 jours. « Il n’y a aucun intérêt à conserver un émoji ou une photo envoyés il y a cinq ou six ans et qui ne seront pas relus », insiste le fondateur.    

Une portion des revenus dédiée à la reforestation 

« Si l’on prend l’analogie agricole, Treebal c’est le bio appliqué au numérique. C’est-à-dire une alternative à ce qui n’est pas respectueux de l’environnement ». C’est ainsi que David Godest décrit sa nouvelle application. 

En effet, Dolmen a tenu à ajouter une dimension écoresponsable au produit. Dans le processus de création, les fondateurs ont donc sollicité l’expertise du collectif GreenIT. En plus du gain de consommation résultant du stockage réduit à 7 jours, d’autres solutions ont émergé. 

Ainsi, la start-up s’engage dans plusieurs initiatives de protection de l’environnement. Avec Treebal, le projet phare est la plantation de milliers d’arbres en France et à l’étranger avec le concours de l’association Planète Urgence et EcoTree. Pour ce faire, Dolmen promet de reverser la moitié des revenus de l’application à cet effort de reforestation. Plus les utilisateurs échangent sur la messagerie, plus les plantations s’accélèrent. 16 500 arbres seraient d’ores et déjà en voie d’être mis en terre grâce à ce financement.  

À peine lancée en France (et d’ici juin en Europe), l’application réserve plusieurs nouveautés pour un futur proche. « De nouvelles fonctionnalités seront proposées à l’avenir. Certaines, dont l’impact environnemental négatif est le plus important, seront payantes, ce qui permettra de planter toujours plus d’arbres », explique David Godest. « L’objectif est de faire prendre conscience aux utilisateurs qu’ils peuvent simplement et sans effort avoir un usage responsable du numérique », conclut-il.