Sweep démarre son expansion américaine avec un bureau à Denver
Découvrez comment Sweep renforce sa présence en Amérique avec l'ouverture d'un bureau à Denver, soutenant ainsi son développement international.

À Montpellier, Sweep franchit une étape structurante de sa trajectoire en ouvrant un premier bureau aux États-Unis. La greentech spécialisée dans la gestion de données de durabilité s’implante à Denver afin d’accélérer son développement en Amérique du Nord. Avec 140 salariés et une technologie focalisée sur la mesure et la réduction des émissions, le groupe affirme son ambition internationale.
Passage à l’échelle aux états-unis avec une implantation à denver
La société montpelliéraine confirme la mise en service d’un bureau à Denver, Colorado. Ce choix répond à une logique de proximité commerciale avec les clients nord-américains et d’accès à des compétences pointues en data, climat et numérique. L’entreprise met en avant l’avantage de la position géographique centrale de Denver, qui réduit les temps de déplacement et facilite la coordination autant avec la côte Est que la côte Ouest.
Au-delà de la visibilité locale, cette implantation doit soutenir plusieurs objectifs opérationnels : renforcer l’accompagnement des comptes existants, structurer une équipe de vente et de support dédiée et élargir le recrutement sur des métiers clefs comme la science des données et la conformité ESG. Sweep précise que ce bureau s’inscrit dans une stratégie d’accélération en Amérique du Nord, marché où la demande pour des logiciels de pilotage extra-financier s’intensifie.
Repères clés sur Sweep
Fondation en 2020 à Montpellier. Positionnement : plateforme de gestion des données climat et ESG avec intégration des scopes 1, 2 et 3. Équipe : 140 salariés.
Financements cumulés depuis 2020 : environ 100 millions d’euros. Volume géré pour les clients : près de 400 millions de tonnes de CO2. Objectif affiché : accélérer la réduction d’empreinte avec des plans d’action pilotés par la donnée.
Références américaines et cas d’usage concrets
Avant même l’ouverture du site de Denver, l’outil de Sweep avait déjà convaincu plusieurs groupes basés aux États-Unis. Ces déploiements servent de vitrine pour l’expansion commerciale, en particulier sur des chaînes d’approvisionnement étendues et des organisations multi-sites.
Exemple avec crocs
Crocs s’appuie sur la plateforme pour suivre ses émissions carbone au sein de sa chaîne d’approvisionnement. L’intérêt majeur réside dans la capacité de la solution à agréger des données multi-fournisseurs, souvent hétérogènes, et à restituer des trajectoires de réduction concrètes. Ce cas illustre la valeur d’un référentiel partagé et d’outils d’audit permettant d’impliquer l’ensemble de l’écosystème industriel.
Ch robinson : stratégie et résultats
Chez CH Robinson, acteur de la logistique, l’usage cible la production de rapports de durabilité plus précis et plus réguliers. Le bénéfice opérationnel tient à la standardisation des métriques et à l’alignement des équipes métiers autour d’objectifs communs. Dans les supply chains, la qualité de la donnée et la granularité des opérations de transport figurent parmi les leviers les plus sensibles, ce que l’outil de Sweep cherche à automatiser.
Qcells : stratégie et résultats
Pour QCells, spécialiste des énergies renouvelables, la solution facilite des analyses d’impact environnemental approfondies. Les enjeux portent sur la visibilité cycle de vie et la consolidation d’indicateurs nécessaires aux publications ESG. La couverture scopes 1, 2 et 3 joue un rôle déterminant pour rapprocher stratégie industrielle, fabrication et objectifs bas carbone.
Atouts spécifiques de denver pour une greentech data-driven
Le choix de Denver tient autant à la géographie qu’à l’écosystème. La région offre un vivier de talents orientés technologie et durabilité, alimenté par des universités locales qui forment des profils en data science, ingénierie et environnement.
L’écosystème tech est signalé en forte croissance, avec des initiatives publiques et privées favorisant les innovations vertes. Cette combinaison de proximité talents et de dynamisme sectoriel est stratégique pour une entreprise dont le cœur est la donnée et la conformité.
Sur le plan logistique, la centralité permet de programmer des tournées commerciales compressées et d’organiser des ateliers avec des clients répartis sur l’ensemble du territoire. Ce facteur est directement créateur de productivité lorsque les cycles de vente et d’intégration nécessitent des interactions fréquentes avec de multiples parties prenantes.
Pour un éditeur B2B, réduire les temps de trajet affecte immédiatement le coût d’acquisition et la vitesse de déploiement. Une localisation centrale permet :
- des déplacements plus courts vers les hubs clients des deux côtes,
- une planification facilitée des ateliers et formations,
- un meilleur taux de présence des décideurs aux réunions clés.
Le résultat attendu est une exécution commerciale plus dense et la capacité d’itérer rapidement sur les proof of concepts.
Cadre réglementaire et appétit du marché américain
Aux États-Unis, la demande pour les solutions de gestion des données extra-financières s’accélère nettement. Selon l’entreprise, 90 % des sociétés locales perçoivent un retour sur investissement tangible dans ces outils.
La dynamique est renforcée par la montée d’exigences de transparence portées par des acteurs institutionnels et des forums internationaux. Le World Economic Forum mentionne la hausse des attentes sur la publication des données carbone. De son côté, la SEC pousse les entreprises cotées à améliorer leurs divulgations ESG, ce qui contribue à l’adoption d’outils comme Sweep.
Au plan domestique, des textes comme la California Climate Corporate Data Accountability Act sont cités parmi les références qui structurent les attentes en matière de reporting. Pour les groupes multi-États, la conséquence est double : une standardisation progressive des cadres de publication et la nécessité d’outils capables de couvrir l’ensemble des scopes d’émissions, du direct au supply chain. La valeur d’une plateforme intégrée augmente dès lors qu’elle consolide des données de sources multiples et qu’elle outille la trajectoire de décarbonation.
Les données extra-financières englobent des informations non comptables utiles aux investisseurs, clients et régulateurs :
- indicateurs environnementaux : émissions GES, consommation énergétique, eau, déchets,
- composantes sociales : sécurité, diversité, conditions de travail,
- gouvernance : structure du conseil, contrôle interne, éthique.
Dans le cas de Sweep, la priorité opérationnelle porte sur la donnée climat avec intégration des scopes 1, 2 et 3 et sur la capacité à transformer les métriques en plans d’action.
Cette référence réglementaire met en avant la nécessité de mesurer et de publier des données d’émissions sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Pour les directions financières et juridiques, les points d’attention incluent :
- la fiabilité des données collectées auprès des fournisseurs,
- la cohérence méthodologique dans le temps,
- la documentation des hypothèses et des facteurs d’émission utilisés.
Un outillage adapté aide à sécuriser ces dimensions et à aligner les reporting ESG avec les attentes des investisseurs et des régulateurs.
Trajectoire de sweep : fondation, financements et feuille de route produit
Créée en 2020 par Rachel Delacour, Yannick Chaze et Nicolas Raspal, Sweep est parti d’un constat clair : sans données fiables, la décarbonation reste une intention. La plateforme vise donc à collecter, mesurer et réduire les émissions, en mettant l’accent sur les interactions avec l’ensemble de l’écosystème fournisseur. L’approche consiste à conjuguer qualité de la donnée, automatisation du reporting et recommandations d’actions.
La montée en puissance a été soutenue par une série de financements successifs. En avril 2021, la société lève 5 millions de dollars en seed. Elle enchaîne en décembre 2021 avec une série A de 19,5 millions d’euros.
Puis, en avril 2022, une levée de 73 millions de dollars porte le total à environ 100 millions d’euros mobilisés depuis 2020. Les investisseurs cités incluent New Wave, La Famiglia et 2050. Ces ressources financières ont permis d’accélérer le développement logiciel, de constituer une équipe de 140 collaborateurs et d’étendre le maillage international.
Sur le plan produit, l’un des points différenciants est la capacité à couvrir les scopes 1, 2 et 3 au travers d’un référentiel cohérent et d’outils de pilotage. L’entreprise revendique la gestion d’un volume cumulé d’environ 400 millions de tonnes de CO2 au bénéfice de ses clients. L’ambition affichée est de convertir cet avantage data en trajectoires de réduction mesurables, alignées sur les objectifs reconnus par les cadres internationaux comme l’Accord de Paris.
Scopes 1, 2 et 3 : le périmètre qui change tout
Pour un groupe industriel ou de services, le scope 3 concentre une large part de l’empreinte carbone. Disposer d’un outil qui couvre les trois scopes permet :
- d’avoir une vision exhaustive des émissions directes et indirectes,
- d’impliquer les fournisseurs dans la remontée et la fiabilisation des données,
- d’ajuster les plans d’action au plus près des postes émetteurs identifiés.
Sur la durée, cette couverture intégrale limite les angles morts et facilite l’alignement avec les attentes de publication ESG.
Ancrage français et relais publics : une plateforme pour l’export des greentechs
La trajectoire de Sweep s’inscrit dans un mouvement plus large d’innovations françaises en climat et data. Des programmes nationaux donnent de la visibilité aux acteurs qui combinent impact et scalabilité. French Tech 2030 se positionne comme un relais de croissance pour les start-up à fort contenu technologique et environnemental, avec un accompagnement dédié aux projets structurants et à l’industrialisation des solutions.
Du côté des investisseurs internationaux, la temporalité est également favorable. Le Sommet Choose France 2025 a mis en lumière 40,8 milliards d’euros d’annonces d’investissements et 53 projets, avec une part significative orientée vers les technologies vertes et la réindustrialisation. Ces signaux sont favorables à l’émergence de champions capables de s’exporter et d’ouvrir des bureaux à l’étranger afin de capter la demande locale (source DGE).
Dans ce contexte, l’implantation de Sweep à Denver illustre une stratégie de pénétration marché appuyée par des références clients, des financements solides et un produit conçu pour la conformité et la performance environnementale. Le positionnement s’aligne avec les priorités publiques françaises en matière de transition, ce qui renforce la crédibilité du projet auprès des écosystèmes financiers internationaux.
French Tech 2030 : leviers pour les greentechs
Le programme mobilise des appuis autour de l’innovation de rupture, de l’industrialisation et de l’internationalisation. Pour une greentech data-driven, l’intérêt réside dans :
- l’accès à un réseau d’experts sectoriels et institutionnels,
- la visibilité accrue auprès d’investisseurs spécialisés,
- l’accompagnement à l’export sur des marchés prioritaires.
Ces leviers facilitent la consolidation des équipes et l’atteinte d’une taille critique plus rapidement (source Mission French Tech).
Cap nord-américain à 2026 : recrutements ciblés et adaptation locale
Avec l’ouverture de Denver, Sweep vise à doubler sa présence en Amérique du Nord d’ici 2026. La feuille de route comprend des recrutements locaux afin de renforcer la connaissance réglementaire et d’adapter le produit aux spécificités de publication américaines, y compris les textes en vigueur ou annoncés au niveau fédéral ou en Californie. À mesure que les entreprises américaines augmentent la cadence de reporting, les éditeurs capables d’intégrer la chaîne de valeur comme un bloc cohérent sont en position de capter la demande.
Cette montée en puissance passe par la structuration d’alliances avec des partenaires de conseil, d’audit et d’intégration. Pour l’écosystème de la durabilité, l’enjeu est d’aligner les briques de données, de méthodologie et de gouvernance.
Les clients attendent des workflows robustes, une auditabilité renforcée et une couverture complète des scopes. La valeur différenciante se jouera autant dans la qualité de la donnée que dans l’activation de plans d’action mesurables.
Trois chantiers structurent la réussite d’un programme carbone outillé :
- Data management : harmonisation des formats, traçabilité, mise à jour des facteurs d’émission,
- Contrôle interne : documentation des hypothèses, séparation des tâches, réconciliation avec les données opérationnelles,
- Exécution : priorisation des actions, suivi des gains, boucles d’amélioration continue.
Un logiciel spécialisé facilite l’orchestration de ces sujets et l’alignement des équipes finance, achats, opérations et RSE.
Un ancrage américain pour accélérer la transition des entreprises clientes
Avec un bureau à Denver, une base de clients déjà active aux États-Unis et une technologie orientée résultats, Sweep renforce son rôle dans la professionnalisation des données de durabilité. Portée par ses financements et par la montée des attentes réglementaires, la société montpelliéraine entend accélérer l’adoption de plans d’action climatiques fondés sur des données vérifiables et partagées.
Cette étape consolide l’équation stratégique de l’entreprise : proximité marché, exécution accélérée et couverture intégrale des émissions dans la chaîne de valeur. Les signaux sectoriels laissent entrevoir une demande soutenue. Pour les directions financières et juridiques, l’enjeu sera d’exploiter ces outils afin de transformer le reporting en avantage opérationnel et de compétitivité.
Le cap américain est posé, avec Denver comme plateforme de déploiement et la donnée comme levier d’impact.