Comment Soget transforme le fret aérien avec Air One ?
Découvrez comment Soget optimise la logistique aérienne avec Air One, améliorant la fluidité et la sécurité du fret.

Le Havre étend sa griffe numérique aux aéroports. Avec Air One, sa nouvelle plateforme communautaire dédiée au fret aérien, Soget veut imposer un standard français de référence en matière de fluidité documentaire, de sûreté et d’interopérabilité. L’éditeur normand, déjà bien implanté dans l’écosystème portuaire, transpose au tarmac les recettes qui ont fait son succès côté mer.
Soget mise sur l’aérien avec air one, un pcs au service du fret
Air One est présenté comme un Port Community System spécifiquement pensé pour l’aérien. Son objectif est clair : réunir compagnies, transitaires, logisticiens, assistants aéroportuaires, Douanes et exploitants d’aéroports au sein d’une interface unique et sécurisée pour accélérer le passage fret, du manifeste au dernier kilomètre.
Ce positionnement capitalise sur l’expertise de Soget dans la coordination des acteurs logistiques. Un PCS bien conçu réduit les frictions entre systèmes hétérogènes, automatise les échanges réglementaires et assure une traçabilité robuste des flux et des documents. Le résultat attendu : des temps de traitement plus courts, moins d’erreurs et un contrôle renforcé des risques.
De la mer au tarmac : continuité entre s)one et air one
Soget a affiné son savoir-faire avec S)One, sa plateforme de 4e génération dédiée aux places portuaires. Déployée sur l’axe Seine et utilisée au quotidien par plusieurs milliers d’acteurs, la solution a prouvé sa capacité à connecter des écosystèmes complexes où circulent marchandises, données et obligations réglementaires à haut volume.
Cette expérience sert désormais de socle au volet aérien. Air One reprend les fondamentaux qui ont convaincu le maritime, tout en intégrant les exigences spécifiques du fret aérien et les standards propres à l’industrie, notamment ceux de l’IATA.
Ce que change un pcs pour une communauté aéroportuaire
Dans un aéroport, le cœur du sujet tient à l’orchestration fine de processus courts et exigeants. Un PCS offre une vision partagée des étapes critiques, du préavis de chargement à la remise sous douane, en passant par les contrôles sûreté et la documentation transport.
En pratique, cela se traduit par une capacité d’anticipation accrue pour chaque acteur, une baisse des litiges documentaires, et des contrôles ciblés, donc plus efficaces. L’outil devient un catalyseur de performance industrielle au service de la conformité.
Bon à savoir : un Port Community System en bref
Un PCS est une brique logicielle qui synchronise les échanges entre tous les intervenants d’une place logistique. Il ne remplace pas les systèmes métiers, il les connecte et automatise les flux normés vers les autorités. Côté aérien, il dialogue notamment avec les systèmes douaniers, sûreté et sûreté-sécurité, et les plateformes des assistants de piste.
Profil et chiffres clés de l’éditeur havrais
Basée au Havre, Soget revendique plus de quarante ans d’existence au service de la logistique et des formalités de commerce international. Effectif : 103 collaborateurs. Chiffre d’affaires : 14 millions d’euros sur le dernier exercice connu. La société conçoit, développe et opère des solutions utilisées au quotidien par les communautés portuaires et leurs partenaires publics et privés.
Soget : trajectoire, effectifs et revenus
Le positionnement de Soget s’est construit sur la fiabilité opérationnelle, l’expertise réglementaire et la capacité à faire travailler ensemble des structures aux contraintes différentes. Sa taille intermédiaire lui permet de combiner proximité client et industrialisation de ses plateformes, deux atouts utiles pour gagner en aérien.
Avec Air One, la société ouvre un nouveau relais de croissance. Le pari est double : adresser un marché mondial structuré par des standards techniques exigeants et se différencier par une interopérabilité douanière élargie.
Déploiements récents dans les ports français
S)One a été progressivement déployée sur des places majeures, avec une reconnaissance d’usage par les professionnels. L’axe Seine a constitué un jalon marquant, avec un volume d’utilisateurs quotidiens très significatif, confirmant la robustesse de l’offre et sa capacité à monter en charge dans des environnements réels et contraints (Paris-Normandie, 30 décembre 2021).
En 2024, l’extension à d’autres sites, notamment Lorient et Brest, a validé la transférabilité du modèle et la pertinence d’un socle unifié pour des communautés portuaires variées. C’est cette approche, éprouvée en mer, que Soget transpose au ciel.
Ports et aéroports partagent une même logique de flux : grands nombres d’intervenants, impératifs de sûreté, contrôles douaniers, timing serré. Les clés du succès sont identiques : interopérabilité, standardisation, visibilité en temps réel. L’expérience accumulée par Soget sur les points d’entrée maritimes crée un effet de levier pour l’aérien, où la vitesse d’exécution accentue encore les bénéfices d’un PCS.
Air one côté produit : conformité, sûreté et automatisation intégrées
Air One met l’accent sur trois blocs fonctionnels majeurs : gestion documentaire nativement dématérialisée, intégration réglementaire et pilotage opérationnel temps réel. L’ensemble s’inscrit dans les formats normalisés du secteur aérien pour garantir la qualité et la traçabilité des échanges.
Suivi des flux et gestion documentaire sécurisée
La plateforme permet de suivre les marchandises et leurs documents associés à chaque étape. Les données sensibles sont chiffrées et partagées selon des droits d’accès finement paramétrés, de manière à préserver l’intégrité des opérations tout en facilitant les contrôles.
Air One orchestre les documents de transport et douaniers afin d’éviter les ressaisies et les incohérences. Les workflows s’adaptent aux schémas d’exploitation réels, qu’il s’agisse de liaisons long-courriers, d’opérations de consolidation ou de plateformes de correspondance.
Interopérabilité douanière et transmission automatisée
Le logiciel automatise la transmission des déclarations et notifications vers les Customs Management Systems, en prenant appui sur des formats standards afin de limiter les ruptures de charge. Cette intégration est un levier puissant de réduction des délais et de sécurisation des échanges réglementaires.
Air One a été conçu pour dialoguer avec les infrastructures nationales et internationales, y compris les solutions diffusées par des organisations intergouvernementales qui équipent de nombreux pays. La compatibilité avec ces écosystèmes facilite les opérations des entreprises actives sur plusieurs continents.
Standards aéronautiques et traçabilité
L’alignement avec les conventions IATA constitue un socle de fiabilité. Qu’il s’agisse de messages cargo, de la généralisation des documents électroniques ou des formats visant à favoriser l’échange de données, l’objectif est d’offrir un cadre de référence unique aux professionnels pour fluidifier la chaîne.
Cette rigueur de normalisation soutient aussi la sûreté, puisque chaque événement opérationnel peut être horodaté, audité et rapproché du dossier transport correspondant. L’enjeu est opérationnel et réglementaire à la fois.
IATA rassemble les compagnies aériennes et publie des standards pour le fret, notamment la digitalisation des documents et des messages métiers. Les documents électroniques facilitent la circulation sûre et rapide des informations transport. Côté Douanes européennes, ICS2 encadre les données de sûreté préchargement et à l’import. Un PCS s’interface avec ces cadres pour automatiser les transmissions et les contrôles.
Le mot de la direction
Julien Prevel, directeur général et président du directoire de Soget : Avec Air One, nous proposons au fret aérien une solution digitale complète, conforme aux standards IATA et aux nouvelles réglementations douanières, et directement interopérable avec les systèmes douaniers mondiaux. C’est une étape majeure vers des communautés multimodales plus performantes, connectées et collaboratives.
Cadre français : durabilité, sûreté et exigences réglementaires
Le secteur aérien traverse une mutation profonde sur le plan environnemental. Les carburants d’aviation durables sont identifiés par l’État comme un levier décisif de réduction des émissions sur le cycle de vie par rapport au kérosène fossile. Le développement de ces filières s’accompagne de critères de durabilité et de mécanismes de soutien en cours de déploiement en France (Ministère de la Transition écologique).
Sur le plan opérationnel, la réglementation de sûreté évolue régulièrement. Les professionnels s’appuient sur les informations officielles pour suivre les zones réglementées, les changements d’identifiants ou les spécificités des hélistations. Pour un PCS, l’enjeu est double : refléter rapidement ces évolutions et garantir que les flux de données restent conformes aux référentiels applicables.
Digitalisation et conformité, un binôme indissociable
La digitalisation ne vise pas uniquement l’efficacité. Elle s’impose aussi comme une assurance de conformité, dans un univers où les exigences en matière de sûreté, de traçabilité et de contrôle des marchandises ne cessent de se raffermir. Air One s’inscrit dans cette logique en cherchant à minimiser les zones de risque par la standardisation et l’automatisation.
La compatibilité avec les environnements douaniers utilisés dans de nombreux pays est un facteur de simplification pour les acteurs français exportateurs. Elle contribue à réduire les coûts liés à la multiplicité des interfaces et des formats documentaires.
De nombreux pays s’appuient sur des plateformes de gestion douanière diffusées à l’échelle internationale. Pour une solution comme Air One, pouvoir transmettre des données structurées vers ces systèmes est un accélérateur d’intégration. Les exportateurs et leurs partenaires bénéficient d’un traitement plus prévisible, avec moins de re-saisie et un meilleur contrôle des statuts.
Points de vigilance pour les chargeurs et transitaires
Pour tirer parti d’un PCS aérien, les opérateurs doivent aligner leurs processus internes avec les formats standard. Les points clés incluent :
- Qualité des données en amont pour éviter les rejets réglementaires.
- Gestion des habilitations afin de sécuriser les échanges multi-acteurs.
- Traçabilité des validations pour répondre aux audits et contrôles.
- Interopérabilité technique avec les TMS, WMS et systèmes compagnies.
Impacts business pour les aéroports et les opérateurs
Au-delà de la conformité, l’intérêt d’un PCS tient à sa capacité à générer des gains tangibles. Air One vise une baisse des délais de traitement, une diminution des erreurs documentaires et un pilotage des priorités en temps réel. Ces leviers ont des effets économiques directs sur les coûts d’exploitation et la qualité de service.
Effets attendus sur les délais et la productivité
La suppression des ressaisies et la centralisation des informations raccourcissent le chemin critique. Les assistants d’escale disposent plus tôt des données finales, les contrôles sont mieux ciblés, et les transitaires peuvent anticiper les ruptures de charge. Le gain de productivité réside autant dans l’élimination des frictions que dans l’automatisation des tâches répétitives.
Pour les aéroports, ces gains se traduisent par une meilleure rotation des marchandises, une saturation moindre des zones sous douane et une réduction des temps d’attente. À la clé, une capacité d’absorption accrue en période de pointe, sans investissement immédiat en espaces supplémentaires.
Gains pour les douanes et la sûreté
La mise à disposition de données fiables et horodatées, en amont du passage, renforce l’efficacité des ciblages. Les autorités peuvent orienter les contrôles vers les dossiers à risque et réduire la pression sur les flux conformes. Un PCS bien paramétré devient un outil de partage de confiance entre public et privé.
Pour les compagnies et les handlers, la traçabilité fine permet de documenter les responsabilités et de résoudre plus vite les litiges. La disponibilité des journaux d’événements et des preuves de dépôt simplifie la relation avec les assureurs et limite les pertes non identifiées.
Le ROI se calcule sur la réduction des coûts de traitement par dossier, la baisse des rejets douaniers, la diminution des litiges documentaires et l’augmentation du taux de service. Les indicateurs usuels incluent le temps moyen entre préavis et mise à disposition, le taux d’anomalies documentaires et le pourcentage de contrôles requalifiés grâce au ciblage.
Gouvernance, partenariats et diffusion internationale
La réussite d’un PCS dépend de la gouvernance locale, de la qualité du paramétrage et du nombre d’acteurs effectivement connectés. Sur ce terrain, Soget jouit d’une expérience d’animateur d’écosystèmes, acquise dans des places portuaires complexes, qu’elle ambitionne de transposer aux communautés aéroportuaires.
Modalités de déploiement et accompagnement
Un déploiement industrialisé passe par des phases courtes et itératives : cadrage, interfaçage avec les systèmes existants, montée en charge progressive, puis enrichissement. Les temps d’adaptation sont réduits lorsque les standards sectoriels sont respectés, ce qui facilite l’intégration côté compagnies, handlers et transitaires.
L’accompagnement au changement est crucial. Les équipes opérationnelles doivent être formées aux nouveaux circuits documentaires et à la lecture des statuts. Des ateliers de paramétrage avec les autorités et les opérateurs contribuent à aligner les critères de qualité des données et les règlements locaux.
Partenaires clés et articulation public-privé
Les aéroports et les assistants de piste sont des relais essentiels, car ils orchestrent le passage physique des marchandises. Les Douanes et les services de sûreté, quant à eux, garantissent le cadre juridique et les modalités d’échange. Un PCS est d’autant plus efficace que la concertation public-privé est structurée et transparente.
Soget entend s’appuyer sur ses références maritimes pour établir des cadres de partenariat adaptés au secteur aérien, avec une lecture ciblée des exigences nationales en France et des pratiques internationales sur les grandes plateformes de fret.
Règles de gouvernance d’un PCS aéroportuaire
Les projets performants reposent sur quelques principes opérationnels :
- Instance de pilotage mixte public-privé avec mandat clair.
- Charte de qualité des données et processus de correction des anomalies.
- Catalogue d’interfaces publié et maintenu, pour éviter les développements ad hoc.
- Indicateurs partagés avec revue périodique et actions correctives.
Feuille de route technique et exigences d’interopérabilité
Pour maximiser l’adoption, Air One mise sur une architecture ouverte, capable de se connecter aux systèmes métiers des transitaires, des compagnies, des handlers et aux plateformes d’autorités. Le support des formats standardisés et des API documentées est un prérequis pour engager la filière sur la durée.
Connectivité et sécurité
Les connecteurs vers les principaux outils de gestion de fret et les modules de gestion documentaire assurent l’acheminement des données dans des conditions de sécurité conformes aux attentes des industriels. Chiffrement, journalisation et gestion stricte des habilitations viennent cimenter l’ensemble.
La gestion de la résilience est tout aussi stratégique. Un PCS doit absorber des pics d’activité, tolérer des pannes partielles et conserver les transactions réglementaires sans perte. Ces exigences font l’objet d’audits et de tests récurrents pour garantir une disponibilité élevée.
Qualité de données et supervision
La performance d’un PCS se mesure à la fiabilité des données qui le traversent. Air One met l’accent sur les contrôles syntaxiques et métiers, avec des retours explicites aux équipes opérationnelles. La supervision doit permettre d’identifier rapidement les points de blocage et d’éclairer les décisions des responsables d’exploitation.
Au-delà de la remontée d’alertes, un tableau de bord partagé entre acteurs favorise la coordination en temps réel. Les KPI pertinents sont visibles, actionnables et audités régulièrement pour éviter le biais d’indicateurs sans effet sur le terrain.
La nature communautaire d’un PCS suppose de clarifier qui publie, qui consulte et à quelles conditions. Les contrats doivent encadrer les droits d’usage, la portabilité des données, les durées de rétention et les mécanismes d’escalade. Une gouvernance des accès bien réglée limite les risques juridiques et opérationnels.
Un test grandeur nature pour la compétitivité aéroportuaire française
Avec Air One, Soget passe du rôle d’acteur clé des communautés portuaires à celui de facilitateur des places aéroportuaires. Si l’adoption suit, la France pourrait bénéficier d’un standard opérationnel robuste qui renforce l’attractivité de ses plateformes de fret, tout en améliorant la visibilité, la sûreté et la conformité pour tous les intervenants.
En combinant normalisation, sécurité et automatisation, l’éditeur havrais parie sur une logistique aérienne plus lisible et plus performante, en phase avec les attentes des autorités et des opérateurs privés. La réussite dépendra de l’adhésion collective autour d’un même langage et d’une même exigence de qualité.
Air One illustre la montée en puissance d’un savoir-faire français qui rapproche réglementation, performance opérationnelle et durabilité, en cherchant à faire du digital un avantage concurrentiel tangible pour le fret aérien.