Renault a bien démarré la promotion et la commercialisation de la Mégane électrique E-Tech en France. Le constructeur a décidé de présenter sa dernière voiture électrique comme un produit destiné à tous les publics, en plaçant des publicités dans la plupart des médias français et à des heures de grande écoute.

Mégane E-Tech, la voiture électrique la plus vendue en France en juillet

La stratégie marketing mise en place par Renault a fonctionné ! La Mégane E-Tech a été la voiture électrique la plus vendue en France en juillet, dans un contexte de baisse des immatriculations totales en France sur un an.

Pour Luca de Meo, PDG du Groupe, l'acceptation de la Mégane E-Tech montre que Renault a pris la bonne voie avec ses stratégies au moment le plus difficile pour l'industrie automobile mondiale. Le plan Renaulution, présenté en janvier 2021, porte déjà ses fruits.

Une révolution proposée par le groupe français dans laquelle le diesel disparaît progressivement, relégué aux véhicules utilitaires, et l'électrification joue un rôle de premier plan avec 13 nouveaux modèles 100% électriques en vue.

La nouvelle Renault a déjà commencé par réinventer sa voiture la plus vendue, qui est désormais non seulement électrique, mais qui adopte également un format rappelant celui d'un transporteur de personnes. Un autre tournant sera le retour des emblématiques Renault 4 et Renault 5.

Vers une démocratisation de la voiture électrique

"Renault a vendu 25 000 Mégane E-Tech en trois mois", a déclaré M. de Meo au journal français Le Journal du Dimanche. Une tendance qui va à l'encontre de celle du marché général en France, où les immatriculations de voitures neuves ont chuté cette année.

"La démocratisation de la voiture électrique se fera en Europe et concernera des produits à des prix abordables", déclare M. de Meo dans l'interview. Cependant, les coûts des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries continuent d'augmenter, ce qui signifie que l'équation est difficile à résoudre", explique M. de Meo.

Renault a un certain nombre de nouveaux modèles électriques en préparation pour affronter des rivaux tels que Volkswagen et Stellantis. La "guerre" entre les constructeurs automobiles européens aux prises avec des pénuries de semi-conducteurs et une inflation croissante pourrait affecter la capacité des consommateurs à dépenser de l'argent pour des véhicules électriques coûteux.

Des modèles à propulsion électrique

La stratégie de Renault consiste à récupérer certains de ses véhicules les plus emblématiques en adaptant leur design à l'ère de l'électricité, en espérant que les économies d'échelle et la production en volume permettront de maîtriser les prix.

Elle s'engage également à poursuivre les noms sous lesquels ses produits ont été identifiés jusqu'à présent dans les différents segments, mais en partant de nouvelles plateformes et architectures et en les dotant d'une propulsion électrique.

En fait, c'est de Meo lui-même qui a insisté sur l'idée de conserver le nom de Mégane (avec le surnom e-Tech pour marquer son évolution) sur une voiture totalement différente des générations précédentes.

Perspectives financières et nouveaux services en vue

Renault a relevé ses perspectives financières pour 2022 après avoir enregistré une perte nette au premier semestre. "Notre performance du premier semestre et la certitude de la poursuite de la tendance à la hausse pour le reste de l'année devraient rassurer ceux qui disaient que Renault ne pouvait pas survivre", a déclaré de Meo.

De Meo a déclaré qu'il détaillerait son projet de scission des activités de Renault dans le domaine des moteurs électriques et des moteurs à combustion à l'automne.

La nouvelle entité réservée aux voitures électriques sera entièrement autonome et reposera sur un modèle économique adapté à ses spécificités. Parmi ses fonctionnalités, il y aurait la possibilité de conclure des partenariats axés sur le développement de nouvelles technologies et de nouveaux services.