Onet ajuste son architecture sécurité et s’offre une signature rare du monde militaire. Le groupe familial marseillais confie à Marc Véran, officier général de la Marine nationale au parcours singulier, la direction Sécurité-Sûreté et un rôle de conseiller Défense. L’objectif est clair : muscler l’ingénierie et l’exécution sur les sites sensibles, au service de la performance opérationnelle des clients comme de celle du groupe.

Avec cette nomination, Onet confirme sa volonté de capitaliser sur une expertise éprouvée dans les environnements nucléaires et maritimes. Ce choix intervient alors que les acteurs industriels et énergétiques renforcent leurs exigences en matière de protection des actifs stratégiques, de résilience et de conformité réglementaire.

Onet renforce son pilotage sécurité avec marc véran

La création d’un poste de directeur Sécurité-Sûreté et conseiller Défense confié à Marc Véran traduit une priorisation nette des enjeux de protection des sites et des processus. Onet, acteur de l’ingénierie et des services, met en avant un double cap : augmenter son rayonnement auprès des clients sensibles et garantir un soutien opérationnel plus ferme sur le terrain.

Dans le discours de gouvernance, la sécurité-sûreté n’est plus un simple filet de sécurité. Elle devient un levier de performance qui conditionne la continuité de service, la fiabilité des opérations et la maîtrise des risques. Cette fonction transversale doit irriguer autant la stratégie que l’exécution, avec des standards homogènes et mesurables.

Missions et périmètre du poste

Le rattachement de Marc Véran au niveau groupe lui confère un rôle d’impulsion, de coordination et d’anticipation. Au-delà des protocoles de sûreté, son champ inclut la prévention des menaces intentionnelles, la gestion de crise, la mise à niveau des dispositifs sur les sites classés et l’alignement avec les cadres réglementaires.

En interne, la mission attendue consiste à fédérer les équipes autour d’un corpus normatif, à standardiser les audits, et à améliorer la traçabilité des dispositifs et des incidents. En externe, elle implique le dialogue avec les clients, les autorités et les partenaires, pour calibrer des solutions proportionnées aux risques et aux obligations légales.

Coordination avec les activités de sécurité humaine

Cette nomination complète les évolutions de gouvernance déjà engagées. En juin 2024, Onet a nommé Xavier Jessaume directeur général des activités de Sécurité Humaine, rattaché à la direction générale du groupe. La mission de Marc Véran vient apporter une couche stratégique et défense à cette base opérationnelle, en agissant de pair avec les lignes métiers.

Concrètement, la combinaison d’une direction Sécurité Humaine dédiée au terrain et d’un conseil Défense au niveau groupe doit favoriser la cohérence entre doctrine, procédures et exécution. Ce tandem est déterminant pour les environnements où la sécurité est indissociable des résultats contractuels et de la responsabilité juridique.

Pourquoi Onet mise sur une direction Sécurité-Sûreté transverse

La création d’un pilotage groupe permet d’accélérer l’harmonisation des standards, de mieux documenter la conformité et de renforcer la réponse aux appels d’offres sur sites sensibles.

  1. Standardiser la prévention et les plans de réponse aux incidents sur plusieurs secteurs.
  2. Améliorer la gestion des preuves de conformité exigées contractuellement.
  3. Accroître la résilience face aux menaces intentionnelles et hybrides.

Un vice-amiral rompu aux environnements nucléaires et maritimes

Âgé de 58 ans, Marc Véran a mené une carrière militaire dense, à la croisée de la dissuasion, du commandement et de l’inspection. Ingénieur diplômé de l’École navale et de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires, il a été auditeur du Centre des hautes études militaires et de l’Institut des hautes études de défense nationale. Son expertise couvre des fonctions techniques, opérationnelles et stratégiques.

Cette polyvalence concerne notamment les opérations sous-marines, les chaînes de commandement et le pilotage de dispositifs sensibles au plus haut niveau de l’État. Elle crée un pont naturel avec les enjeux industriels où la sécurité-sûreté dépend d’un command-and-control clair et d’une culture de la preuve.

Repères de carrière

Parmi ses responsabilités, Marc Véran a commandé des sous-marins nucléaires, conduit des fonctions de direction au sein de l’État-major des armées et assumé des responsabilités stratégiques au niveau interarmées. Son passage comme directeur de l’information et chef de la division des forces nucléaires l’a placé au centre de dispositifs critiques.

Promu vice-amiral d’escadre, il a exercé comme inspecteur des armements nucléaires auprès de la présidence de la République. À partir de septembre 2022, il a été préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord avant de rejoindre, début août 2024, le major général des armées à Paris.

Distinctions et hautes fonctions

Le 10 juillet 2024, alors préfet maritime, Marc Véran a été nommé commandeur de la Légion d’honneur. Cette distinction confirme une trajectoire où l’exigence opérationnelle et la maîtrise des environnements sensibles constituent un fil rouge.

Au printemps 2025, un décret a énuméré de nouvelles promotions dans l’Ordre national du Mérite. Même sans lien direct avec l’intéressé, cette actualité rappelle l’attention portée par l’État aux compétences de sécurité et à la reconnaissance des parcours d’excellence associés.

La culture nucléaire forge des réflexes essentiels aux services sur sites sensibles : gestion du temps long, exigence documentaire, détection précoce des écarts, entraînement régulier aux scénarios dégradés. Ces pratiques irriguent ensuite des métiers plus larges, de la sécurité humaine à la maintenance, en élevant le niveau d’exigence des protocoles internes.

Sécurité-sûreté sur sites sensibles : obligations, risques et tendances

Pour les opérateurs et leurs prestataires, la sécurité-sûreté ne se résume ni à la prévention des accidents ni à la surveillance. Elle intègre des risques intentionnels, des cyber-menaces répliquées dans le monde physique, et des impératifs de conformité qui s’étoffent, notamment avec l’extension du périmètre des opérateurs de services essentiels.

Les infrastructures critiques de l’énergie, des transports, de l’eau ou des télécoms exigent des standards éprouvés. Les sites industriels classés, tout comme les installations nucléaires de base, exigent un niveau de traçabilité et de cohérence documentaire rarement négociable, avec des audits fréquents et des revues de performance de plus en plus serrées.

Sécurité et sûreté : deux périmètres complémentaires à articuler

Dans les contrats industriels, les deux notions s’emboîtent mais ne se confondent pas.

  • Sécurité : prévention des accidents, protection des personnes, intégrité des installations et respect des règles HSE.
  • Sûreté : prévention des actes intentionnels, malveillance interne, intrusions, fraudes et menaces hybrides.
  • Objectif commun : continuité d’activité, performance qualitative et maîtrise du risque juridique.

Les entreprises de sécurité privée sont par ailleurs soumises à la régulation du CNAPS, avec des agréments à jour et des contrôles de probité. Sur les sites les plus sensibles, les donneurs d’ordre attendent une capacité à travailler en interface serrée avec les autorités, ainsi qu’une compréhension fine des référentiels applicables, du plan Vigipirate aux régimes Seveso.

Les acteurs de la sécurité privée doivent maintenir leur agrément, vérifier l’habilitation des personnels, documenter la formation continue, et tracer les prestations sensibles. Les défauts de conformité exposent à des sanctions administratives et à des ruptures contractuelles, d’où l’importance d’un pilotage centralisé de la conformité et de l’éthique.

Le cadre historique des opérateurs d’importance vitale a évolué vers les opérateurs de services essentiels, élargi par la directive NIS 2. Pour les prestataires, cela signifie davantage d’évaluations de risques, un reporting renforcé et une articulation plus stricte entre sûreté physique et cybersécurité afin de prévenir les attaques hybrides.

Organisation et priorités d’onet dans la protection des sites sensibles

Onet consolide ses positions sur les services à forte intensité de conformité, avec un maillage qui couvre la propreté, la sécurité et des prestations aux entreprises. La direction Sécurité-Sûreté vient donner un cap commun et un langage technique partagé entre les activités.

L’enjeu est d’aligner la doctrine sur des objectifs mesurables : incidents évités, temps de réponse, disponibilité des équipes, qualité des levées de doute, ratios de formation, retour d’expérience systématisé. L’attention portée à la preuve de conformité devient un marqueur commercial autant qu’un garde-fou juridique.

Qui est onet

Fondé en 1860 et installé à Marseille, Onet est un groupe familial présent dans plus de 10 pays. Il revendique 80 000 collaborateurs pour un chiffre d’affaires d’environ 2,3 milliards d’euros (données groupe Onet). Son portefeuille couvre des environnements variés, des sites industriels et logistiques aux infrastructures à forte sensibilité.

Cette diversité est un atout lorsque les normes montent simultanément sur plusieurs segments. Elle suppose toutefois une mise à l’échelle des process, des outils et de la culture sécurité-sûreté, pour éviter les écarts entre entités et les ruptures dans les chaînes de contrôle.

Gouvernance récemment ajustée

La nomination de Xavier Jessaume à la tête des activités de Sécurité Humaine en juin 2024 a posé une brique opérationnelle. L’arrivée de Marc Véran en tant que directeur Sécurité-Sûreté et conseiller Défense apporte la brique stratégique, au croisement de la doctrine et de l’anticipation des risques. Le binôme doit permettre de traiter de front l’exigence terrain et l’ingénierie de la protection.

Le pilotage groupe servira aussi de support aux équipes commerciales dans la réponse aux appels d’offres, en documentant procédures, métriques et plans d’entrainement. Ce type d’accompagnement est décisif pour convaincre des clients soumis à une surveillance réglementaire soutenue.

Chiffres-clés utiles pour lire la stratégie d’Onet

Quelques ordres de grandeur qui éclairent les choix d’organisation.

  • 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires environ et 80 000 salariés, permettant des déploiements multi-sites et multi-secteurs à grande échelle (données groupe Onet).
  • Présence dans plus de 10 pays pour accompagner des donneurs d’ordres aux implantations diversifiées.
  • Un socle de sécurité humaine renforcé en 2024, désormais doublé d’une fonction de conseil Défense au niveau groupe.

Marché français de la sécurité professionnelle : impacts attendus

L’arrivée d’un profil tel que Marc Véran envoie un signal au marché. Les clients industriels, énergétiques ou opérateurs d’infrastructures réclament des standards tangibles, une capacité à s’inscrire dans les dispositifs publics et une posture de co-ingénierie du risque. Les prestataires capables d’orchestrer la conformité et la performance opérationnelle devraient se démarquer dans les consultations.

En 2025, la thématique sécurité-sûreté gagne encore en visibilité dans la métropole marseillaise, où la logistique portuaire et l’écosystème industriel exigent des dispositifs robustes. La récente visite à Marseille du directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises auprès des marins-pompiers a illustré l’attention portée aux capacités d’intervention et de coordination locales.

Le dialogue public-privé demeure structurant. Les recueils officiels des actes administratifs rappellent régulièrement l’importance de la commande publique et des partenariats, avec à la clé des exigences contractuelles techniques et documentaires toujours plus détaillées. Dans cet environnement, une gouvernance sécurité outillée devient un critère de compétitivité.

Relief sectoriel : énergie, industrie, défense

Les secteurs énergie et industrie tirent la demande. Les exigences liées aux installations classées et aux infrastructures critiques poussent vers davantage de traçabilité, de qualification et de spécialisation. Les prestataires capables de proposer un continuum entre sécurité humaine, technologies de surveillance, ingénierie de plan de sûreté, et accompagnement réglementaire, captent la valeur.

Le monde défense et ses pratiques en matière de gestion des incidents et d’amélioration continue nourrissent un avantage comparatif. La transposition dans le privé de routines issues de la culture opérationnelle militaire renforce les dispositifs de prévention et évite la myopie sur les signaux faibles.

Marseille, place opérationnelle et laboratoire de coordination

Implanté à Marseille, Onet se trouve au cœur d’un territoire où s’imbriquent zones portuaires, plateformes logistiques et sites industriels. Les échanges avec les autorités et les services d’intervention y sont fréquents, ce qui favorise une montée en maturité sur la coordination multi-acteurs et sur les exercices conjoints.

Dans cette configuration, une direction Sécurité-Sûreté dotée d’un profil aguerri aux environnements complexes peut mieux calibrer les plans d’action, du dimensionnement des équipes à la structuration des reportings, en passant par l’intégration des technologies d’alerte et de contrôle d’accès.

Les entreprises recherchent des compétences rares en planification, en pilotage d’incidents et en culture de la preuve. Les profils issus de la défense apportent aussi une maîtrise des chaînes de commandement, essentielle pour décloisonner les fonctions en cas de crise, et un retour d’expérience structuré pour corriger les vulnérabilités.

Interactions avec la réglementation et effets sur la chaîne de valeur

Le renforcement de la gouvernance sécurité dans un groupe de services a des répercussions directes sur la chaîne de valeur. Les achats peuvent exiger des clauses plus précises sur la qualification du personnel. Les opérations sont amenées à intégrer des simulations plus fréquentes. Les équipes juridiques cadrent mieux les responsabilités contractuelles et la répartition des risques.

Pour les clients, l’intérêt est double : réduire les zones d’incertitude et obtenir des indicateurs plus fins, qu’il s’agisse du temps de réaction, de la qualité des levées de doute ou de la fiabilité des contrôles. L’ensemble contribue à une performance opérationnelle moins volatile et à une meilleure maîtrise de l’exposition aux incidents.

Effets mesurables attendus côté clients

L’hypothèse de fond est que la présence d’un directeur Sécurité-Sûreté et conseiller Défense permet de faire converger stratégie, exécution et conformité. Les effets mesurables peuvent inclure une diminution des écarts de conformité, une meilleure disponibilité des équipes, et des délais de rétablissement plus courts après incident.

Au plan commercial, le renforcement des preuves de conformité et le retour d’expérience consolidé apportent de la crédibilité dans les appels d’offres sur sites sensibles. Dans un contexte de sélection plus exigeant, disposer d’une trajectoire documentée de réduction de risques devient un avantage concurrentiel.

Bon à savoir : ajuster ses contrats face aux sites sensibles

Les contrats de services sur sites sensibles intègrent de plus en plus de clauses spécifiques, avec des obligations renforcées de moyens et parfois de résultats. Les points de vigilance récurrents :

  • Qualification et habilitation des intervenants, y compris sous-traitants.
  • Plan de formation continue avec traçabilité et recyclage.
  • Reporting qualitatif standardisé et indicateurs de performance sécurité-sûreté.
  • Procédures d’escalade et scénarios d’intervention documentés.

Capacités renforcées au service des clients d’infrastructures critiques

Avec l’arrivée de Marc Véran, Onet se dote d’une boussole experte pour naviguer dans un environnement où la performance opérationnelle se juge autant à la qualité de l’intervention qu’à la robustesse de la conformité. La trajectoire du groupe marseillais, conjuguant renforcement de la sécurité humaine et conseil Défense au niveau central, répond au durcissement des exigences des clients sensibles.

Pour les donneurs d’ordres, l’enjeu est de sécuriser la continuité d’activité et d’élever la confiance dans la chaîne d’exécution. Pour Onet, il s’agit de transformer un impératif réglementaire en avantage compétitif, en capitalisant sur une gouvernance plus lisible et une expertise issue des environnements les plus exigeants.

En plaçant un spécialiste des environnements nucléaires et maritimes au cœur de sa gouvernance sécurité, Onet ajuste son modèle aux nouveaux standards du marché et se positionne pour porter des solutions robustes auprès des acteurs d’infrastructures critiques.