À l’issue de la présentation officielle de la laverie NoLa au CES 2025, l’enthousiasme n’a cessé de croître autour de cette innovation pilote en matière de gestion du linge. Dévoilée par WASHiN, cette jeune entreprise à la croisée de l’intelligence artificielle et de l’écoconception, NoLa promet de bousculer les codes du lavage en France et bien au-delà.

Une avancée qui redéfinit la laverie

La société WASHiN a frappé un grand coup en dévoilant NoLa, un système de laverie qui ne requiert ni machine à laver ni sèche-linge traditionnels. Tout est orchestré par une intelligence artificielle de pointe, capable de gérer et d’optimiser chaque étape du cycle de lavage. L’objectif ? Réduire la consommation d’eau et d’électricité de manière drastique, tout en offrant un niveau de propreté et de soin du linge supérieur aux méthodes habituelles.

Avec une proportion de 95 % d’eau réutilisée et une économie d’environ 66 % d’énergie par rapport à un programme classique, NoLa mise sur un socle technologique inédit. Cette performance environnementale se conjugue à un pilotage automatisé : chaque cycle est géré au millimètre, et la solution s’adapte aux spécificités du linge ainsi qu’aux besoins de l’utilisateur. Au-delà de la prouesse technique, WASHiN souhaite inspirer de nouvelles normes dans le secteur de la laverie partagée, en proposant un modèle industriel plus agile et moins gourmand en ressources.

Mais derrière l’innovation se cache aussi une réflexion stratégique d’ampleur : comment répondre à la demande croissante, tant en France qu’à l’étranger, tout en maîtrisant la chaîne de production et en garantissant la fiabilité d’un système encore jamais testé à grande échelle ? Pour y parvenir, WASHiN mise sur une solide feuille de route industrielle et un accompagnement ciblé des acteurs locaux, qu’ils soient hébergeurs, gestionnaires de lieux partagés ou professionnels du nettoyage.

Les racines de WASHiN

WASHiN est née du constat que le secteur de la laverie collective, notamment en milieu urbain, n’avait pratiquement pas évolué depuis plusieurs décennies. Machines bruyantes, consommation énergétique élevée, temps d’attente, gestion compliquée des plannings… Autant de freins qui pouvaient dissuader les utilisateurs et entraver la rentabilité de l’activité.

En fondant WASHiN, un groupe de passionnés de robotique et d’IA a choisi de s’attaquer à ces points douloureux. Leur pari : proposer une laverie “plug-and-play”, où les clients déposent leur linge et récupèrent un produit parfaitement propre et sec, sans manipulations complexes ni longues attentes. Dès la création de l’entreprise, les fondateurs ont fixé deux priorités : l’écoresponsabilité et l’ergonomie.

De premiers prototypes, très rudimentaires, ont vu le jour il y a quelques années dans le cadre de partenariats universitaires. Au fil du temps, WASHiN s’est entourée de compétences externes (ingénieurs, programmeurs, industriels) pour perfectionner son concept et bâtir une offre complète : intelligence artificielle, usage de la robotique pour manipuler le linge, réinvention du séchage par condensation et, surtout, système de recyclage en circuit quasi fermé de l’eau.

On désigne par « laverie intelligente » toute installation de nettoyage automatique du linge qui intègre des technologies d’IA ou de connectivité pour adapter les cycles et optimiser la consommation d’eau, d’énergie et de détergents. Le but ? Abaisser l’empreinte environnementale et offrir une expérience utilisateur plus performante.

Le parcours de l’entreprise a ainsi démontré une forte capacité à s’adapter et à innover. Depuis ses débuts, WASHiN a su nouer des liens étroits avec des incubateurs spécialisés dans la transition écologique. Résultat : un prototype de laverie d’un nouveau genre, NoLa, qui vient de recevoir un écho particulièrement positif au CES 2025. Avec cet engouement international, WASHiN est aujourd’hui confrontée à un vaste défi : traduire ce succès en un produit commercialisable en grande série.

Un CES 2025 révélateur

Le CES de Las Vegas reste un carrefour incontournable pour les technologies émergentes. Y présenter NoLa a permis à WASHiN de mettre en valeur son approche singulière : un écosystème de lavage entièrement robotisé, qui n’exige plus l’intervention humaine qu’au moment de la réception et de la restitution du linge. Cette nouvelle donne technique a immédiatement interpellé les médias et les investisseurs, curieux de voir jusqu’où pourrait aller cette automatisation, et surtout comment elle pourrait se déployer à l’échelle mondiale.

Le stand de WASHiN a donc connu une forte affluence, avec de multiples démonstrations de NoLa en fonctionnement. Journalistes spécialisés, industriels et représentants d’institutions publiques se sont succédé pour questionner l’équipe sur les aspects pratiques du système. Quelles garanties de fiabilité en cas de panne ? Comment assurer la maintenance à grande distance ? Quid des solutions de recyclage de l’eau ou des protocoles d’hygiène sanitaire ?

Grâce aux retours obtenus, WASHiN a pu préciser sa vision : faire de NoLa la pierre angulaire d’une nouvelle ère de la laverie connectée, en capitalisant sur l’évolution rapide des technologies de l’IA. Aujourd’hui, l’entreprise envisage déjà le développement de fonctions additionnelles, comme la reconnaissance automatique du type de textiles, la gestion prédictive des stocks de détergent ou encore l’intégration de services connectés (alertes, suivi des cycles en temps réel, etc.).

Bon à savoir : Rôle et impact du CES

Le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas est l’un des plus grands rendez-vous mondiaux des innovations technologiques. Les entreprises y recherchent non seulement un coup de projecteur médiatique, mais aussi des opportunités de partenariats avec des industriels, des distributeurs et des financeurs. Y réussir son entrée peut transformer une jeune pousse en leader sur son marché.

Spécificités techniques de NoLa

Le cœur de NoLa repose sur un enchaînement de procédés brevetés, articulés autour d’une intelligence artificielle auto-apprenante. En pratique, l’utilisateur dépose simplement son linge dans un réceptacle dédié. Une chaîne robotique s’occupe alors de trier, de prétraiter les taches et d’ajuster la quantité d’eau et de détergents. Le programme s’adapte en temps réel à la charge de linge et à sa composition (coton, synthétique, laine, etc.), afin de diminuer la consommation d’énergie tout en préservant la qualité du tissu.

Le séchage, quant à lui, recourt à un mécanisme de circulation d’air chaud combiné à un module de récupération de l’humidité, qui est reconvertie en eau réinjectable dans le cycle de lavage. La clé de voûte du système réside dans l’optimisation de chaque phase : suppression des temps morts, ajustement de la température de l’eau à la volée, réutilisation quasi intégrale des ressources, etc. C’est ainsi que WASHiN parvient à un impressionnant taux de 95 % de réutilisation de l’eau.

De plus, l’ensemble du dispositif est conçu pour s’intégrer facilement dans différents espaces : résidences étudiantes, coworkings, hôtels, voire immeubles résidentiels souhaitant mutualiser leur service de laverie. Les unités NoLa peuvent être pilotées à distance, avec un suivi en temps réel via une application. Cette application permet également d’anticiper le temps nécessaire pour un panier de linge donné, d’éviter les files d’attente et de gérer la facturation de manière dématérialisée.

Le bras robotique au cœur de NoLa est équipé de capteurs capables de différencier les textiles et de déterminer le dosage idéal de détergent. Grâce à l’IA, ce robot “apprend” de ses erreurs (notamment en repérant les taches mal traitées) pour affiner progressivement ses réglages. Cette adaptabilité constitue l’une des forces majeures du système.

Stratégie industrielle et économique

Face à la demande pressante suscitée par la démonstration au CES 2025, WASHiN se doit maintenant de passer à l’étape cruciale de l’industrialisation. L’entreprise table sur une présérie dès la fin de l’année 2025, afin de tester NoLa dans un contexte réel, sur plusieurs sites pilotes. Ces sites incluront différents profils d’utilisateurs : complexes hôteliers, résidences universitaires et ateliers de blanchisserie professionnelle.

La transition vers la production de masse est prévue pour 2026, sous réserve de la validation des prototypes finaux. Les enjeux sont multiples. Sur le plan financier, il s’agit de sécuriser les investissements nécessaires à la mise en place d’unités de fabrication plus importantes. WASHiN pourrait miser sur des partenariats avec des groupes industriels établis, afin d’accélérer la cadence et de limiter les risques liés à la production. Sur le plan logistique, la société doit veiller à l’approvisionnement en composants technologiques, dont certains restent sensibles aux fluctuations du marché.

Le modèle économique envisagé est également novateur : plutôt que de vendre NoLa comme un simple produit, WASHiN propose aux partenaires (hôtels, résidences) un abonnement couvrant l’installation, la maintenance et l’optimisation continue du système. L’idée est de mutualiser les coûts et de s’assurer une rentabilité pérenne. Dans un contexte de transition environnementale, cette formule à mi-chemin entre le leasing et la prestation de service séduit de nombreux acteurs, soucieux de verdir leur image sans se ruiner.

Par ailleurs, WASHiN n’exclut pas de collaborer avec des start-up spécialisées dans l’IoT (Internet of Things) pour pousser encore plus loin l’intégration de NoLa dans la domotique. À terme, on pourrait imaginer des logements connectés où l’IA régule automatiquement la laverie en fonction du taux d’occupation, des tarifs horaires de l’électricité ou de la disponibilité en eau.

La dimension écoresponsable à l’épreuve

Les initiatives pour réduire la consommation d’eau dans le secteur du lavage sont de plus en plus valorisées, notamment dans un pays comme la France qui a connu ces dernières années d’importants épisodes de sécheresse. Les réglementations se durcissent et poussent les acteurs à innover. Dans ce cadre, NoLa apparaît comme une solution très prometteuse, grâce à sa faculté de recycler jusqu’à 95 % de l’eau utilisée.

Sur le plan de l’énergie, la réduction d’environ 66 % par rapport à un cycle classique constitue un atout non négligeable. Évidemment, ce chiffre devra être confirmé en conditions réelles, notamment lorsque les machines tourneront à plein régime dans des complexes de grande taille. Toutefois, les premiers tests semblent indiquer que les gains pourraient même être optimisés par un ajustement continu de l’intelligence artificielle.

Au-delà de la simple performance chiffrée, WASHiN souhaite inscrire NoLa dans une logique de production locale et responsable. Les pièces détachées et les composants électroniques critiques pourraient être sourcés en partie en France, ou du moins en Europe, afin de réduire l’empreinte carbone liée au transport et de favoriser la réactivité en cas de maintenance. Un défi de taille, compte tenu de la mondialisation des chaînes d’approvisionnement, mais qui s’inscrit dans l’ADN de l’entreprise.

WASHiN suit de près les obligations en matière d’éco-conception imposées par l’UE, en particulier les directives relatives à l’efficacité énergétique et à la réutilisation de l’eau. L’entreprise entend déposer un dossier spécifique pour attester de la conformité de NoLa avec ces standards, dans le but de faciliter son déploiement sur l’ensemble du marché européen.

L’intérêt du marché américain et au-delà

Si le choix de présenter NoLa au CES 2025 relève déjà d’une volonté claire d’attaquer le marché des États-Unis, WASHiN voit plus loin et ambitionne d’implanter sa technologie dans plusieurs régions stratégiques. Le marché américain est historiquement favorable aux laveries en libre-service, un secteur qui pèse plusieurs milliards de dollars et qui ne cesse de se moderniser.

Pour s’y faire une place, l’entreprise française mise sur la facilité d’intégration de NoLa dans des résidences étudiantes ou des espaces de cohabitation haut de gamme, où l’automatisation constitue un critère de différenciation important. Les gérants de ces établissements y verront un atout marketing, tandis que les utilisateurs bénéficieront d’un gain de temps et d’une expérience plus confortable. WASHiN devra cependant composer avec la forte concurrence de fabricants américains et asiatiques déjà présents sur le segment de la laverie connectée.

Au-delà de l’Amérique du Nord, la société étudie également les opportunités en Europe de l’Ouest et en Asie, où la croissance urbaine entraîne une augmentation notable de la demande en laveries collectives. Dans ces régions, l’innovation environnementale pourrait constituer un argument de vente décisif, à la fois pour répondre aux normes locales et pour séduire une population de plus en plus sensible aux enjeux de développement durable.

Enfin, WASHiN envisage de nouer des partenariats avec des grands comptes de l’hôtellerie à l’international. L’idée est de convaincre ces groupes d’adopter NoLa comme standard dans leurs établissements, ce qui permettrait d’étendre rapidement la notoriété de la marque et de développer une base de clientèle solide.

Approche légale et protection des données

Un des volets cruciaux de ce projet réside dans la gestion des données collectées par l’IA. En France, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) impose des règles strictes pour la collecte, le traitement et la conservation des informations personnelles. Bien que les données de lavage ne soient pas directement sensibles, NoLa peut néanmoins recueillir certaines informations sur les utilisateurs (mode de paiement, historique d’utilisation, préférences de lavage).

WASHiN assure avoir mis en place un protocole de protection afin que ces données soient anonymisées et stockées dans des centres de données sécurisés, situés majoritairement en Europe. Sur le plan juridique, l’entreprise doit également clarifier les rôles et responsabilités de chacun : opérateurs de la laverie, fournisseurs de services cloud, et utilisateurs finaux. Des contrats de licence ont déjà été rédigés pour détailler les conditions d’utilisation et de maintenance, notamment à l’échelle internationale où la législation peut varier considérablement.

Outre la conformité avec le RGPD, WASHiN doit aussi respecter les réglementations relatives à la sécurité des machines robotisées. Les normes ISO concernées exigent une série de tests (risques d’électrocution, gestion des pannes, dispositifs anti-incendie, etc.) avant toute mise en service sur le marché européen. L’entreprise affirme investir massivement dans ces procédures, gage de sérieux auprès des investisseurs et des potentiels clients institutionnels.

Décryptage financier et perspectives de rentabilité

Derrière la prouesse technologique, c’est aussi un projet industriel qui exige des investissements colossaux. Les premiers tours de table de WASHiN ont d’ores et déjà permis de lever plusieurs millions d’euros, mobilisés en grande partie pour la recherche et le développement. Cependant, la phase d’industrialisation qui s’ouvre va nécessiter davantage de fonds afin de construire des lignes de production adaptées, de recruter du personnel spécialisé et de soutenir la commercialisation à grande échelle.

De nombreux investisseurs voient dans NoLa un double avantage : s’implanter sur un marché porteur (les services de laverie collective) et jouer la carte du développement durable, un argument de plus en plus pertinent pour drainer des capitaux. De plus, le modèle d’abonnement proposé par WASHiN assure une récurrence de revenus, ce qui rassure les financeurs quant à la stabilité économique à moyen et long terme.

Sur un horizon de cinq à dix ans, l’objectif de rentabilité semble réaliste : si NoLa parvient à capter ne serait-ce qu’une fraction significative du marché des laveries partagées à l’international, les retombées financières pourraient être considérables. WASHiN compte également sur la commercialisation d’outils logiciels et de services d’assistance (maintenance prédictive, reporting en temps réel, conseils sur la réduction des coûts énergétiques) pour doper ses marges.

Néanmoins, la compétition s’annonce rude. D’autres acteurs, parfois soutenus par des géants industriels, planchent sur des solutions automatisées. WASHiN devra donc se démarquer par sa qualité d’exécution, son savoir-faire en IA et sa capacité à tirer parti de l’image “made in France” dans le domaine de l’innovation durable.

Le défi de l’industrialisation : calendrier et priorités

Le calendrier établi par WASHiN prévoit un passage crucial dès la fin 2025, avec la sortie d’une présérie. Durant cette phase, une centaine d’unités NoLa seront fabriquées pour être testées dans divers sites pilotes. Ces tests serviront à valider en conditions réelles les calculs de productivité, les interfaces logicielles et la robustesse du dispositif face à une utilisation intensive.

Si cette étape se révèle concluante, la société prévoit un déploiement progressif à partir de 2026, en ciblant prioritairement la France et quelques villes américaines déjà identifiées pour leur appétence en matière de laveries connectées. Le véritable défi réside dans la mise en place d’une chaîne de production évolutive : comment passer rapidement de quelques dizaines à plusieurs milliers d’unités par an, sans compromettre la qualité ? WASHiN planche déjà sur la standardisation des pièces, la création de modules interchangeables et une éventuelle externalisation de certaines étapes d’assemblage.

L’entreprise devra aussi gérer la question de la maintenance. En effet, un système automatisé comme NoLa requiert un suivi technique de pointe. WASHiN table sur un réseau de techniciens formés spécialement, capables d’intervenir sur place ou à distance. L’idée est de minimiser les temps d’arrêt, afin de garantir la satisfaction des clients et la réputation de fiabilité de la marque.

Les retombées sur l’emploi et la formation

La réussite de NoLa ne se mesure pas uniquement à l’aune des bénéfices financiers ou de la performance énergétique. L’émergence de cette laverie du futur devrait également créer de nouveaux métiers et stimuler la formation dans le domaine de la robotique et de l’IA appliquée. WASHiN collabore déjà avec plusieurs établissements d’enseignement supérieur pour développer des cursus qui intègrent la maintenance robotique, la gestion de l’eau et la programmation d’algorithmes d’optimisation.

À terme, la société ambitionne de mettre en place un “lab” dédié aux technologies de la propreté, ouvert aux chercheurs et aux start-up. L’objectif serait d’explorer d’autres pistes d’automatisation, que ce soit pour le repassage, l’entretien des textiles délicats ou le tri des déchets. De quoi positionner la France à l’avant-garde d’une industrie moins polluante et plus efficace.

Pour les territoires qui accueilleront les sites de production, l’implantation de WASHiN constitue une opportunité de relance industrielle et de valorisation des compétences locales. Certains bassins d’emploi, confrontés à la désindustrialisation, pourraient y voir l’occasion de se reconvertir vers des secteurs plus porteurs, en lien avec la transition écologique.

Regard comparatif : entre la France et l’étranger

Le secteur de la laverie, longtemps considéré comme peu innovant, connaît actuellement un tournant à l’échelle mondiale. En Asie, plusieurs entreprises exploitent déjà des dispositifs robotisés, mais les questions de durabilité et de recyclage de l’eau y sont parfois moins centrales. Aux États-Unis, la taille du marché et le dynamisme de l’écosystème entrepreneurial offrent des opportunités majeures, mais la concurrence y est féroce.

La France, de son côté, bénéficie d’un élan sur la transition environnementale ainsi que d’une politique de soutien à l’innovation. Des dispositifs publics (comme la Banque Publique d’Investissement, ou Bpifrance) peuvent permettre de financer des projets à fort potentiel, à condition de justifier d’une vraie valeur ajoutée écologique et sociétale. WASHiN semble répondre à ces critères, ce qui pourrait lui assurer un appui non négligeable dans la course à l’échelle industrielle.

Cependant, il ne s’agit pas seulement de lever des fonds ou de recevoir des subventions : la reconnaissance par les acteurs institutionnels et la mise en place de partenariats locaux (collectivités, bailleurs, institutions académiques) sont tout aussi déterminantes pour implanter durablement NoLa sur le territoire. Dans cette optique, WASHiN veille à promouvoir un modèle de “laverie citoyenne”, moins énergivore et ouverte à tous, tout en restant économiquement viable.

Un pari sur la technologie et l’écologie

Au-delà du produit lui-même, NoLa incarne un changement de paradigme : l’idée qu’il est possible de marier robotique, IA et préoccupations environnementales pour offrir un service plus qualitatif, moins coûteux et plus respectueux des ressources naturelles. Si les défis techniques, financiers et juridiques sont nombreux, l’engouement suscité par WASHiN prouve qu’une partie croissante du public et des professionnels veut croire en cette évolution.

Cette laverie connectée va bien plus loin que la simple notion de “gadget innovant”. Elle ambitionne de refondre totalement la manière dont nous gérons notre linge, en proposant un dispositif sur-mesure et durable. De multiples acteurs y voient déjà un outil de dynamisation économique et un levier de réduction de l’empreinte carbone. Reste à franchir les étapes cruciales de l’industrialisation et de la commercialisation à grande échelle, pour que l’impact positif se concrétise dans la vie quotidienne de millions d’utilisateurs.

À la lumière de ces éléments, les experts économiques et légaux considèrent NoLa comme un projet révélateur d’une tendance de fond : la convergence entre la haute technologie et l’éco-conception. On peut parier que d’autres secteurs emboîteront le pas, renforçant le rôle de la France comme pôle européen de l’innovation responsable.

Bon à savoir : Comment fonctionne la réutilisation de l’eau ?

Dans NoLa, l’eau évaporée lors du séchage est récupérée via un système de condensation. Un filtre assure ensuite le retrait des impuretés. Cette eau est conservée dans un réservoir pour être réinjectée dans le cycle suivant. Grâce à ce procédé quasi fermé, la perte en eau est minime, réduisant significativement l’impact sur les réserves hydriques.

Une ouverture sur d’autres secteurs ?

Certains spécialistes voient dans la technologie développée par WASHiN un potentiel d’application hors du champ de la laverie. Par exemple, la maîtrise de la réutilisation de l’eau et de la chaleur pourrait s’avérer précieuse pour l’industrie agroalimentaire, où le nettoyage des équipements requiert énormément d’eau. De plus, la robotique fine pour la manipulation de textiles fragiles trouve un écho dans la logistique de pointe ou dans la production de dispositifs médicaux stériles.

Dans ce sens, WASHiN ne ferme aucune porte : forte de ses brevets, l’entreprise pourrait être amenée à céder ou à licencier certaines de ses briques technologiques à d’autres industriels intéressés. Cette stratégie permettrait de créer de nouvelles sources de revenus, tout en accélérant la transition vers des procédés de fabrication plus propres. Un défi majeur sera toutefois de préserver l’ADN de WASHiN, résolument tourné vers la notion de service au consommateur et la réduction de l’impact écologique global.

De nouveaux usages à imaginer

En parallèle, WASHiN explore la possibilité de développer des services complémentaires à la laverie, comme la désinfection avancée pour les vêtements de travail ou la télésurveillance en temps réel du processus de lavage pour repérer d’éventuels anomalies. Dans un monde de plus en plus connecté, NoLa pourrait bientôt proposer une interface de diagnostic à distance, où l’utilisateur visualiserait en direct le déroulé du cycle, l’eau consommée et l’électricité économisée.

Autre piste : l’analyse des données pourrait aider WASHiN à conseiller les utilisateurs sur le meilleur créneau horaire pour lancer une session de lavage, en fonction du coût de l’électricité sur le marché spot ou de la disponibilité en eau. Ce genre de fonctionnalité, déjà à l’étude, confirmerait la vocation de NoLa à être bien plus qu’une simple machine.

Évidemment, chaque ajout de fonctionnalité doit être soigneusement évalué, tant sur le plan technique qu’économique. WASHiN souhaite conserver un produit fiable et simple d’usage. Un excès d’options pourrait rapidement se retourner contre l’entreprise si la complexité du dispositif devenait un frein à l’adoption.

Perspectives et enjeux futurs

Alors que la phase d’industrialisation approche, WASHiN se confronte à un ensemble d’interrogations : comment garantir une adoption large de NoLa ? Quels partenariats prioriser pour sécuriser la production et la distribution ? Comment communiquer de manière efficace auprès du grand public, tout en répondant aux exigences croissantes des acteurs institutionnels et des investisseurs ?

Les prochains mois seront décisifs. L’équipe dirigeante devra orchestrer la montée en puissance de l’entreprise, tout en maintenant la qualité de recherche et d’innovation qui a fait la réputation de WASHiN jusqu’ici. Selon de nombreux analystes, la startup possède tous les atouts pour s’imposer comme un leader de la laverie intelligente : expertise en IA, brevets sur la réutilisation de l’eau, vision long terme, et crédibilité acquise lors du CES 2025.

On le voit, NoLa dépasse la simple promesse de réduire la consommation de ressources. C’est tout un écosystème qui se structure autour de l’idée d’automatiser et d’optimiser les tâches du quotidien, de manière plus respectueuse de l’environnement. Cette dynamique pourrait bien inspirer d’autres secteurs, comme le nettoyage industriel, la gestion des déchets ou même le traitement des eaux usées au sens large.

WASHiN nous invite finalement à repenser l’avenir de la laverie, mais aussi le futur des services automatisés, dans une perspective où technologie, écologie et rentabilité forment un cercle vertueux.