Les avancées technologiques continuent de révolutionner le domaine médical. L'Institut FEMTO-ST de Besançon est à la pointe de l'innovation avec le développement du microrobot Caturo. Ce dispositif, qui se distingue par sa finesse extrême de seulement 90 micromètres et promet de transformer les pratiques en microchirurgie, notamment dans le domaine ORL.

Une prouesse technologique au service de la médecine

Le microrobot Caturo, développé par l'équipe de Kanty Rabenorosoa, professeur à l'Institut FEMTO-ST, représente une véritable prouesse dans le domaine des technologies miniaturisées. L'équipe de l'Institut FEMTO-ST a réussi à réduire la taille de ce type de robot de 3 mm à seulement 90 micromètres, établissant ainsi un nouveau record mondial pour le microrobot à tubes concentriques le plus fin. Avec un diamètre comparable à celui d'un cheveu et une longueur de 20 cm, ce robot télescopique peut être manipulé pour se courber et atteindre des zones extrêmement difficiles d'accès.

Cette avancée a été possible grâce à l'utilisation d'une structure composite verre-polymère, qui non seulement améliore la maniabilité du robot, mais réduit également son coût de production. Ces améliorations ouvrent la voie à une fabrication personnalisée, potentiellement réalisable directement sur le lieu de soin, adaptée aux besoins spécifiques de chaque patient.

De plus, ce robot est équipé pour embarquer une fibre optique, réaliser des biopsies, ou encore administrer des médicaments avec une précision inégalée. Ces capacités le rendent particulièrement adapté pour des interventions délicates telles que les prélèvements dans les fosses nasales ou l'ablation de tumeurs bénignes dans l'oreille interne.

Des défis à relever et une concurrence à affronter

Malgré les succès obtenus, les travaux de l'équipe ne sont actuellement pas protégés par un brevet, ce qui pourrait poser des défis en termes de propriété intellectuelle et de commercialisation. Kanty Rabenorosoa et ses collaborateurs envisagent de créer une entreprise spécialisée en microchirurgie ORL, en collaboration avec la SATT et l'hôpital de Besançon. Cependant, le financement reste un enjeu majeur, et l'équipe espère attirer des investissements ou du mécénat pour développer leur projet face à une concurrence internationale de plus en plus vive dans le domaine des technologies médicales avancées.