Le projet industriel de Manitou à Candé, présenté comme l’un des leviers de croissance du groupe, est brutalement ralenti. L’arrêt du chantier fin juillet 2025, consécutif au redressement judiciaire du maître d’œuvre Essor, rebat les cartes d’un investissement stratégique de 60 millions d’euros. Si l’installation d’équipements à l’intérieur des bâtiments se poursuit, le calendrier global est désormais incertain.

Chantier de candé stoppé et périmètre maintenu

Le site de Candé, en Maine-et-Loire, devait accueillir une nouvelle usine de près de 20 000 m² pour fabriquer des chariots élévateurs et des équipements de manutention. Le projet, lancé en 2023, visait une mise en service initiale en 2026 pour répondre à une demande en hausse, notamment en Amérique du Nord.

Depuis la fin juillet 2025, le chantier est interrompu, le maître d’œuvre, le groupe Essor, ayant été placé en redressement judiciaire. Manitou a confirmé que seules les opérations d’installation d’équipements industriels à l’intérieur des bâtiments se poursuivent, le gros œuvre et les autres lots de second œuvre restant en pause pour l’instant.

Le site de Candé n’est pas nouveau dans l’empreinte industrielle du groupe, mais cette extension devait accroître la capacité et moderniser les flux. Dans l’immédiat, Manitou attend les décisions de l’administrateur judiciaire pour fixer un cadre de reprise des travaux et sécuriser les contrats en cours. L’entreprise n’a pas communiqué de nouveau calendrier, ni estimé le retard cumulé.

Ce que l’on sait de l’arrêt du chantier

Le chantier de la nouvelle usine de Manitou à Candé est suspendu depuis la fin juillet 2025 après l’ouverture du redressement judiciaire d’Essor. La poursuite limitée aux installations intérieures permet de conserver un minimum d’élan, mais ne compense pas l’arrêt de la construction. Les décisions de l’administrateur judiciaire devront préciser les modalités de reprise et les responsabilités contractuelles.

Manitou : profil industriel et ancrage à candé

Manitou, acteur de référence des engins de manutention tout-terrain, suit une trajectoire de croissance soutenue. Son chiffre d’affaires 2024 a progressé de 12 % pour atteindre 2,9 milliards d’euros, confortant une dynamique commerciale solide sur ses gammes de chariots, nacelles et solutions de manutention.

Le site de Candé s’inscrit dans un réseau français qui compte huit unités industrielles. Cette nouvelle usine devait renforcer la capacité d’assemblage et la flexibilité, notamment sur des lignes destinées aux marchés export. Le groupe confirme son intention de maintenir le cap industriel, malgré la perturbation.

La mise sous procédure du maître d’œuvre conduit souvent à un gel des paiements et à une renégociation des contrats. Les sous-traitants peuvent suspendre leur intervention en l’absence de garanties.

Les plannings sont réordonnés, les interfaces techniques réévaluées, les responsabilités requalifiées. Pour le maître d’ouvrage, la priorité est de sécuriser les ouvrages exécutés, l’assurance chantier, et d’évaluer le recours à un nouveau pilote du projet.

Cadre juridique et responsabilités en jeu

Le redressement judiciaire d’Essor déclenche une période d’observation placée sous l’autorité d’un administrateur. Pendant cette phase, les contrats en cours peuvent être poursuivis, cédés ou résiliés selon l’intérêt de la procédure et la capacité de financement du maître d’œuvre.

Pour Manitou, maître d’ouvrage, l’enjeu est double. D’un côté, préserver l’intégrité technique du projet et la conformité des ouvrages déjà réalisés. De l’autre, limiter l’exposition financière en activant, le cas échéant, les dispositifs contractuels usuels, comme les garanties d’achèvement, cautions, assurances dommages-ouvrage, ou clauses de résiliation et de substitution.

Comprendre la position du maître d’œuvre dans ce type de contrat

Essor intervient comme maître d’œuvre, c’est-à-dire pilote de la conception et de la coordination, à distinguer d’un contrat d’entreprise générale qui intègre l’exécution. Selon les clauses, la chaîne de responsabilité est partagée entre la maîtrise d’œuvre, les titulaires des lots, et les bureaux de contrôle. La solidité documentaire, en particulier les procès-verbaux d’étapes, est essentielle pour traiter les reprises de lots et assurer la continuité.

Le maître d’ouvrage commande et finance. Le maître d’œuvre conçoit, coordonne et assiste le maître d’ouvrage dans la passation et le suivi des marchés.

Les entreprises titulaires exécutent. En cas de défaillance du maître d’œuvre, le maître d’ouvrage peut réorganiser la direction de projet, réattribuer des missions, renforcer la maîtrise d’exécution, ou basculer vers un mode d’entreprise générale si cela est contractuellement et opérationnellement pertinent.

La suite dépendra des décisions de l’administrateur judiciaire et du tribunal compétent. Si la poursuite d’activité d’Essor est validée avec un plan de redressement, le chantier pourrait reprendre sous supervision renforcée. À l’inverse, une cession partielle des contrats ou un transfert de maîtrise d’œuvre à un tiers conduiraient à renégocier délais, responsabilités et pénalités.

Points d’attention juridiques pour la reprise des travaux

Les maîtres d’ouvrage veillent d’abord à la conservation des ouvrages, aux attestations d’assurance chantier, et au sort des avenants en cours. Le statut des sous-traitants agréés, la mise à jour des plans d’exécution, ainsi que le recalage des interfaces entre lots sont ensuite prioritaires. Enfin, les garanties financières et les clauses de résiliation ou de substitution de la maîtrise d’œuvre sont passées en revue.

Conséquences industrielles et financières pour manitou

La suspension affecte la trajectoire de montée en puissance industrielle. L’objectif initial d’accroître la capacité de production de 20 % pour les marchés export pourrait être décalé, avec un impact possible sur les délais de livraison de certains modèles stratégiques. Dans l’intervalle, le groupe peut mobiliser ses autres usines en France pour amortir une partie du choc.

Sur le plan financier, l’effort d’investissement reste inchangé à ce stade, mais la dérive calendaire peut générer des coûts indirects : prolongation des contrats temporaires, immobilisation de matériel, renégociation de certains lots, et actualisation de prix en contexte d’inflation résiduelle sur des matériaux ciblés.

Effets sur l’organisation industrielle et la supply chain

Maintenir l’installation d’équipements à l’intérieur des bâtiments permet de sécuriser des jalons techniques critiques, comme l’implantation de lignes d’assemblage, les réseaux fluides et énergies, ou les systèmes de contrôle qualité. Cet avancement réduit le risque de goulot d’étranglement lors de la reprise du gros œuvre.

La chaîne d’approvisionnement reste mobilisée, mais la synchronisation des livraisons avec le nouveau calendrier sera déterminante pour contenir les coûts logistiques. Le pilotage des stocks et la reprogrammation des recettes fournisseurs pourraient exiger un recalibrage fin des flux.

Métriques Valeur Évolution
Investissement annoncé pour Candé 60 M€ NA
Surface de la nouvelle usine 20 000 m² NA
Objectif de capacité additionnelle +20 % Décalage potentiel
Chiffre d’affaires Manitou 2024 2,9 Md€ +12 %
Variation de l’action fin août 2025 -2 % Réaction de marché limitée
Essor, chiffre d’affaires 2022 98 M€ NA

Sur les marchés financiers, l’onde de choc a été contenue, conformément à la capacité du groupe à amortir une perturbation ponctuelle. L’enjeu résidera dans la durée d’arrêt et la rapidité de décision au tribunal, qui conditionneront l’estimation finale du retard.

Les grands maîtres d’ouvrage intègrent souvent des clauses de step-in et des garanties de bonne fin. Lorsque la maîtrise d’œuvre fait défaut, la substitution s’opère selon des modalités spécifiées au contrat, avec un recalage des responsabilités et des assurances. Ces leviers ne suppriment pas les retards, mais en réduisent l’ampleur en assurant la continuité des études d’exécution et de la coordination technique.

Essor à la croisée des chemins et ce que cela dit du marché

Essor, société basée à Lons dans les Pyrénées-Atlantiques, emploie plus de 300 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 98 millions d’euros en 2022. En 2023, le groupe a levé 35 millions d’euros pour soutenir son développement, notamment sur l’immobilier d’entreprise.

Sa mise en redressement judiciaire le 29 juillet 2025 entraîne mécaniquement une suspension des travaux à Candé, en attente d’arbitrages judiciaires. La presse locale a confirmé l’arrêt du chantier début septembre 2025, ainsi que la poursuite, sous contrainte, d’une partie des interventions intérieures au profit de Manitou.

Essor : trajectoire récente et facteurs de tension

L’inflation des matériaux, la hausse des coûts de financement et des retards de paiement sont pointés par la profession comme des facteurs de fragilité. En croissance, Essor a multiplié les projets d’envergure, notamment des parcs logistiques. La combinaison d’ambitions soutenues et d’un cycle défavorable du BTP a pu dégrader la trésorerie disponible pour absorber les aléas de chantier.

La procédure de redressement vise à sauvegarder l’activité et l’emploi. Elle ne préjuge ni d’un échec ni d’un succès. Le pilotage des contrats les plus critiques, dont celui de Candé, sera un test pour la confiance des maîtres d’ouvrage et des financeurs.

Chiffres clés à retenir

  1. 60 M€ d’investissement pour la nouvelle usine Manitou.
  2. 20 000 m² de surface prévue à Candé, montée en puissance initialement visée en 2026.
  3. +12 % de croissance du chiffre d’affaires Manitou en 2024, à 2,9 Md€.
  4. Essor en redressement judiciaire depuis le 29 juillet 2025, suspension du chantier confirmée début septembre 2025.

Tendances macro du btp et immobilier d’entreprise en 2025

La mise en pause de Candé résonne avec une conjoncture tendue sur la construction. L’investissement en construction des entreprises et administrations publiques a reculé en 2024, avec une prévision à -5,5 % pour l’année, le rebond étant renvoyé au-delà de 2025 pour la plupart des segments. La Fédération professionnelle anticipait un ralentissement de la baisse en 2025, sans véritable reprise avant 2026.

Le volume de contentieux sur l’aménagement commercial progresse, complexifiant les calendriers et ajoutant de l’incertitude aux montages immobiliers. Cette judiciarisation accrue allonge les délais d’exécution et accroît les coûts liés aux études complémentaires, aux expertises, et aux modifications d’autorisation.

Immobilier d’entreprise : choc d’offre et resserrement financier

Les investisseurs ont freiné leurs engagements sur l’immobilier d’entreprise en raison du coût du capital et de l’ajustement des valeurs. Pour les opérations industrielles, les arbitrages se concentrent sur les actifs nécessaires à l’outil de production, avec des exigences renforcées sur la visibilité du carnet de commandes et sur la soutenabilité des coûts d’exploitation.

Dans la construction, les défaillances d’entreprises ont augmenté de 15 % au premier semestre 2025 par rapport à 2024. Les chaînes d’approvisionnement restent fragilisées sur certains matériaux et équipements techniques, ce qui complexifie les replanifications de chantiers.

Les projets industriels cumulent des exigences techniques élevées et des délais de mise en service critiques. Lorsque le financement se tend, les maîtres d’ouvrage privilégient les lots indispensables à la production.

Tout décalage accroît les coûts d’intégration, notamment en génie électrique, procédés, automatisme et sécurité. Le recalage des essais et des démarrages peut exiger l’intervention prolongée des équipementiers, renchérissant la facture globale.

À l’échelle de la politique publique, les dispositifs France 2030 soutiennent des investissements de modernisation et de réindustrialisation. Les aides existent, mais ne neutralisent pas les effets combinés de l’inflation, des contentieux et de la hausse du coût du capital. Les maîtres d’ouvrage arbitent finement entre capex, calendrier et priorités industrielles.

Manitou : stratégie industrielle face au contretemps

Le groupe a réaffirmé son ambition de croissance, notamment sur les marchés export. L’usine de Candé doit contribuer à sécuriser la capacité de production à moyen terme. À court terme, Manitou examine des solutions alternatives, parmi lesquelles la substitution du maître d’œuvre, un renforcement interne de la maîtrise d’exécution, ou une recomposition des lots prioritaires afin de tenir les jalons critiques.

À la bourse de Paris, l’annonce n’a provoqué qu’un ajustement limité, de l’ordre de 2 % fin août 2025. Le marché semble considérer le choc comme ponctuel et gérable, sous réserve d’une reprise ordonnée des travaux et d’une maitrise des surcoûts.

Lecture rapide des tendances

L’arrêt de Candé se superpose à un cycle bas de la construction. Une baisse d’investissement en 2024 et des défaillances en hausse au premier semestre 2025 complexifient la reprise. Les projets industriels bien capitalisés, dotés de marges opérationnelles robustes, ont néanmoins la capacité de traverser la zone de turbulence.

Scénarios de reprise et risques opérationnels

Plusieurs scénarios sont sur la table. La poursuite d’activité d’Essor pourrait permettre une reprise encadrée, avec un renforcement du suivi et une priorisation des zones critiques. À défaut, Manitou pourrait changer de maître d’œuvre et réorganiser le pilotage du projet, au prix d’une requalification des responsabilités et d’un recalage du planning.

Des discussions avec des partenaires locaux sont évoquées, afin de garantir la continuité des travaux dès que le cadre légal le permettra. La consolidation des interfaces techniques, l’audit des ouvrages exécutés, et l’actualisation des risques HSE seront de mise avant redémarrage.

Impacts attendus sur le calendrier industriel

Le retard dépendra de trois variables : la durée de la période d’observation, la capacité à sécuriser les lots bloquants, et la cohérence des interventions intérieures avec l’avancement du gros œuvre. Un décalage de plusieurs mois est plausible, mais il reste conditionné aux choix du tribunal et à la gouvernance de projet mise en place.

À moyen terme, l’enjeu est d’éviter un effet domino sur les lancements produits. Les équipes commerciales ont pour mission de lisser les engagements de livraison, en coordination avec les usines existantes du groupe.

  • Périmètre technique à sécuriser : gros œuvre, enveloppe, réseaux, mise en conformité.
  • Chemin critique à recalculer : essais, qualification, industrialisation des lignes.
  • Capex à suivre : engagements fermes, pénalités, indexation des prix.

Chaîne de sous-traitance et qualité d’exécution

La reprise impliquera de réassurer la chaîne de sous-traitance. Le maintien des équipes clés, la vérification des qualifications et l’alignement sur la documentation d’exécution seront déterminants pour tenir le niveau de qualité attendu. Les maîtres d’ouvrage renforcent généralement les contrôles en phase post-incident pour réduire le risque de non-conformités ultérieures.

Les bonnes pratiques incluent le gel des zones critiques, l’inventaire contradictoire, la sécurisation des réserves de pièces sensibles, et la poursuite des études qui peuvent être réalisées hors site. La qualité de la documentation technique, des plans as-built et des protocoles d’essai accélère la reprise et limite les reprises coûteuses.

Le rôle d’essor dans l’écosystème et les signaux d’alerte sectoriels

Essor illustre les tensions de l’immobilier d’entreprise. Acteur de la conception et de la réalisation, le groupe a voulu accélérer après une levée de 35 millions d’euros en 2023. Cette stratégie, logique dans un cycle expansif, est devenue plus risquée avec la hausse des coûts de financement et la multiplication des contentieux sur l’aménagement commercial.

La CNAC, dans son rapport 2024, note une intensification des dossiers sensibles. Ceux-ci se soldent parfois par des recours, allongeant les délais de mise en œuvre. Pour des projets industriels à marges serrées, cet alourdissement des procédures peut faire basculer l’équilibre économique d’opérations pourtant structurées.

Lecture économique du dossier candé

Pour Manitou, l’arrêt ne remet pas en cause l’attractivité du marché, mais interpelle sur la résilience contractuelle des grands projets. Les industriels renforcent désormais la sélectivité de leurs partenaires, l’examen des états financiers, la granularité du phasage et les clauses de substitution. L’objectif est de limiter l’exposition aux aléas exogènes, tout en gardant la vitesse d’exécution compatible avec les plans produits.

Les investisseurs et actionnaires, eux, surveillent la capacité du groupe à contenir les surcoûts et à préserver l’agilité industrielle. La poursuite des installations intérieures, même partielle, atteste de la volonté de maintenir le cap sans dilapider l’avancement acquis.

Manitou : gouvernance de crise et transparence

La communication aux équipes internes et aux partenaires est centrale pour maintenir la confiance. Le groupe a exprimé sa déception, mais aussi sa détermination à trouver des solutions. La publication régulière d’indicateurs d’avancement et la clarté sur les jalons de reprise constituent des signaux positifs pour l’écosystème, en particulier pour les fournisseurs et les autorités locales.

Ce que révèle candé sur la conduite des grands chantiers industriels

L’épisode de Candé rappelle que la structuration contractuelle pèse autant que le financement. Les maîtres d’ouvrage qui internalisent une partie de la maîtrise d’exécution et diversifient leurs partenaires, s’exposent moins aux ruptures. À l’inverse, une dépendance élevée à un acteur unique sur le pilotage de projet concentre les risques sur un point de défaillance.

Il met également en lumière l’importance des outils de reporting en temps réel, du suivi des risques et de la coordination des acteurs publics. À mesure que les procédures de recours se densifient, la maîtrise des délais administratifs devient une composante à part entière de la gestion de projet.

Trois leviers à surveiller dans les prochains mois

  • Arbitrage judiciaire sur Essor : poursuite d’activité, cession de contrats, ou recomposition de la maîtrise d’œuvre.
  • Recalage industriel chez Manitou : phasage des installations, qualification des lignes, déploiement sur d’autres sites si nécessaire.
  • Assurance et garanties : activation des mécanismes contractuels pour limiter l’impact financier et opérationnel.

À l’échelle macro, l’accalmie sur les coûts des intrants et l’ajustement des taux de financement pourraient aider les projets de 2026. Mais les retours d’expérience de 2024 et 2025 laisseront des traces durables dans la manière de structurer les chantiers complexes, avec davantage de prudence et de redondance dans la gouvernance technique.

Les risques dominants incluent les défaillances de partenaires, les retards d’approvisionnement, les aléas administratifs, et les non-conformités techniques. Un plan de mitigation associe des clauses contractuelles robustes, des audits réguliers, des marges de planification, et des scénarios alternatifs d’exécution, dont l’activation rapide conditionne la maîtrise du coût final.

Un dossier sous surveillance, avec des ancrages solides

Pour Manitou, l’arrêt du chantier de Candé reste un contretemps, pas un tournant stratégique. Les fondamentaux du groupe, sa performance commerciale et son maillage industriel en France plaident pour une reprise maîtrisée. L’objectif de renforcer l’outil de production pour les marchés internationaux demeure, même si le chemin devient plus sinueux.

La décision du tribunal sur le dossier Essor sera déterminante. Deux signaux seront à suivre de près : la vitesse de réattribution des responsabilités de maîtrise d’œuvre si nécessaire, et la capacité à reconstituer une chaîne de sous-traitance cohérente pour tenir la qualité et les coûts.

Au-delà de l’incident, Candé éclaire la nouvelle grammaire des grands projets industriels en France : sécuriser la gouvernance, diversifier les appuis, et garder du temps d’avance pour absorber l’imprévu.