À Paris, le 17 septembre 2025, Pascal Demurger a confirmé une trajectoire de hausse des primes d’assurance qui redessine le budget de millions d’assurés : +8 % en 2025, puis une nouvelle augmentation attendue en 2026, inférieure toutefois à ce seuil. La séquence s’inscrit dans une année marquée par des sinistres climatiques fréquents et des épisodes de violences urbaines, qui renchérissent les coûts de prise en charge.

Checklist opérationnelle

+8 % en 2025 sur les primes d’assurance chez Maif, et une nouvelle hausse en 2026, annoncée comme inférieure à 8 %. Les moteurs invoqués sont la progression des sinistres climatiques et le coût des émeutes urbaines (Le Figaro, 17 septembre 2025).

8 % en 2025 : cap franchi chez maif, et 2026 en hausse plus modérée

L’élément déclencheur de la séquence a été l’entretien accordé par Pascal Demurger à RTL le 17 septembre 2025. Le dirigeant a validé la hausse de 8 % en 2025 et annoncé une augmentation supplémentaire en 2026, à un niveau inférieur à 8 %. Cette trajectoire est présentée comme la conséquence d’une addition de charges nouvelles pour les assureurs, essentiellement issues des catastrophes naturelles et des dégradations en période d’émeutes. Plusieurs titres de presse économique et régionale ont relayé et documenté ces propos, confirmant l’orientation du marché, son rythme et ses raisons. Dans les faits, la séquence 2025 a d’abord servi d’alerte. Les assureurs ont répercuté des surcoûts de réparation et d’indemnisation à la fois sur l’auto et l’habitation, et les indicateurs publiés par des comparateurs ont reflété une tension sur les tarifs. Le message adressé aux assurés pour 2026 est double : nouvelle hausse, mais rythme moins élevé que celui observé en 2025, sans chiffre précis annoncé à ce stade (Le Figaro, 17 septembre 2025).

Rtl, 17 septembre 2025 : le message qui fixe le tempo

Le point saillant tient en une promesse de ralentissement, non en une stabilisation. En pratique, cela signifie que les budgets des ménages et des entreprises devront à nouveau intégrer une ligne d’assurance plus élevée en 2026. Les arbitrages sur les niveaux de garanties risquent de se multiplier, même si le patron de Maif indique que les renoncements totaux à l’assurance demeurent rares.

Métriques Valeur Évolution
Hausse des primes 2025 (Maif) +8 % Réalisée
Projection 2026 (Maif) Inférieure à 8 % (sans précision) Ralentissement attendu
Assurance auto 2025 (estimation comparateur) +6,8 % Source comparateur
Assurance habitation 2025 (estimation comparateur) +12,8 % Source comparateur

Sinistres climatiques et émeutes urbaines : moteurs du renchérissement

Pascal Demurger met en avant deux catégories de risques qui se traduisent par une hausse marquée de la sinistralité et des coûts associés : les événements climatiques extrêmes et les émeutes urbaines. Selon lui, les coûts augmentent « assez fortement » au fil des derniers mois, ce qui justifie l’augmentation des cotisations. La convergence de ces facteurs établit un scénario où la fréquence et la sévérité des sinistres alimentent le besoin de reconstitution des marges techniques et de stabilité des fonds propres du secteur.

Dégradations lors d’émeutes : qui paie en premier ressort

Sur le terrain, les dommages matériels consécutifs aux violences urbaines pèsent d’abord sur les assureurs, qui avancent les indemnisations. Selon Demurger, une part significative des coûts est absorbée par le secteur, puis se retrouve dans la tarification future. Des échanges avec les pouvoirs publics sont évoqués pour concilier la gestion de ces charges et un éventuel engagement de l’État sur certaines dégradations, sans qu’un dispositif particulier ne soit arrêté publiquement à ce stade.

La notion de « sinistre climatique » couvre généralement les dégâts liés à des phénomènes météorologiques et naturels reconnus, tels que inondations, tempêtes, grêle, coulées de boue, parfois sous le régime des catastrophes naturelles selon les critères légaux. L’effet tarifaire vient de la fréquence accrue de ces événements et de la sévérité des dommages, qui augmentent simultanément les coûts de remise en état, les durées d’immobilisation et les frais annexes (déplacements, hébergements d’urgence, assèchement).

En pratique, l’exposition varie selon la localisation géographique des biens assurés, la qualité de construction, la présence d’équipements de protection et la disponibilité des filières de réparation, elles-mêmes renchéries par l’inflation des matériaux et de la main-d’œuvre.

Ce que disent les indicateurs de marché en 2025

Les données agrégées communiquées au grand public en 2025 décrivent un marché sous tension. Ouest-France rappelait à la mi-année que l’assurance auto et l’habitation subissaient un renchérissement lié aux coûts de réparation et aux aléas climatiques, avec des estimations de +6,8 % en auto et +12,8 % en habitation selon le comparateur Assurland.com (Ouest-France, 19 juin 2025). Le comparateur indiquait par ailleurs au printemps une contribution de l’inflation, des sinistres et des catastrophes naturelles dans la dynamique de hausse.

Assurland.com : tendances auto et habitation en 2025

Les estimations par grandes lignes de produit montrent un écart de dynamique entre auto et habitation. L’auto progresse à un rythme significatif, mais demeure en deçà de l’habitation, où la sinistralité climatique et le coût des chantiers post-sinistres accentuent la note finale. En pratique, cette dissymétrie se répercute sur le panier d’assurance des ménages : un foyer peut constater une addition plus lourde côté logement que côté automobile, toutes choses égales par ailleurs. Au passage, un rapport du Sénat publié en juin 2025 a mis en évidence un emballement des charges d’assurance pour les entreprises, citant entre autres l’impact des émeutes, des risques cyber et climatiques. Sans chiffrage additionnel dans les éléments publics cités ici, ce constat s’inscrit dans un faisceau d’indices concordants : les sinistres plus fréquents et plus coûteux exercent une pression continue sur les tarifs.

Réactions des ménages et des entreprises : arbitrages et contraintes

Côté assurés, Pascal Demurger observe que certains sociétaires ajustent leur budget en réduisant des garanties ou en revoyant leur niveau de couverture, même si ces comportements demeurent marginaux selon lui. Le renoncement total à l’assurance reste rare, ce qui souligne à la fois la nature obligatoire de certaines protections et la fonction vitale de l’assurance dans la stabilité financière des foyers et des activités économiques. Pour les entreprises, la montée des primes met à l’épreuve la gestion de trésorerie, en particulier dans les secteurs exposés aux événements climatiques ou aux dégradations d’actifs. Le rapport du Sénat évoqué plus haut, relayé par plusieurs médias, a pointé l’effet d’étau qui se forme lorsque s’accumulent risques cyber, climatiques et sociaux. En pratique, la renégociation des contrats, la segmentation des garanties et la prévention ciblée deviennent les leviers d’action les plus mobilisés, même si l’efficacité économique dépend de l’exposition propre à chaque activité.

Perception publique et signaux faibles

Sur les réseaux, des messages publiés en septembre 2025 évoquent l’idée d’une surprime de 5 % pour couvrir les dégâts d’émeutes. Ces contenus, relayés sur X, ne constituent pas une information officielle et ne sont pas confirmés par les déclarations publiques mentionnées dans les sources citées. Ils reflètent néanmoins une inquiétude diffuse sur la répartition des coûts entre assureurs, assurés et pouvoirs publics.

Gouvernance publique et partage du risque : négociations à suivre

Le patron de la Maif indique que des discussions sont en cours avec les pouvoirs publics sur la prise en charge des dégradations liées aux émeutes. En jeu, la répartition des coûts entre acteurs privés et État sur des événements qui excèdent la normalité et qui relèvent parfois d’un risque social difficilement assurable à l’échelle d’un seul secteur. À ce stade, aucun mécanisme spécifique n’est officialisé dans les informations relayées par la presse.

Discussions avec l’état : quelle prise en charge des émeutes

Trois enjeux émergent de ces échanges, tels qu’ils transparaissent dans les positions publiques rapportées par la presse économique et régionale :

  • Clarifier le périmètre de ce que les assureurs indemnisent et ce qui pourrait relever d’une solidarité nationale, selon la nature et l’ampleur des dégradations.
  • Stabiliser les primes pour éviter des hausses successives en chaîne, en particulier dans les territoires les plus exposés.
  • Sécuriser les trésoreries des entreprises et commerces affectés par des événements violents afin d’éviter une hausse durable des défaillances liées à l’assurance.

Dans les faits, les solutions pourraient emprunter des voies multiples, allant d’ajustements réglementaires à des mécanismes budgétaires ou parafiscaux. Rien n’est tranché publiquement à ce stade.

Outils pour piloter sa facture d’assurance sans dégrader la protection

La contrainte budgétaire se durcit pour les ménages comme pour les professionnels. Assurland.com recommande de comparer les contrats pour optimiser le coût de la couverture, un réflexe utile en période de revalorisation des primes. Au-delà, quelques leviers techniques existent pour contenir la facture tout en gardant l’essentiel des garanties.

  • Comparer annuellement les offres sur des comparateurs et en direct auprès d’assureurs.
  • Réexaminer les franchises et les plafonds d’indemnisation afin d’équilibrer coût et protection.
  • Vérifier les garanties redondantes entre cartes bancaires, associations et contrats principaux.
  • Adapter la valeur déclarée des biens aux réalités actualisées, pour éviter la sous ou sur-assurance.
  • Mettre à jour les mesures de prévention et de sécurisation, susceptibles de réduire le risque et parfois la prime.

Concrètement, ces ajustements ne neutralisent pas la hausse de marché, mais ils permettent de conserver une architecture de protections adaptée au profil de risque. Pour un investisseur, une PME ou un ménage, la discipline contractuelle et la prévention constituent un amortisseur réel, à défaut d’être une solution intégrale.

Repères d’attention pour les directions financières

Les directions financières et achats peuvent structurer la démarche autour de trois axes opérationnels:

  • Cartographier le risque sur les sites, véhicules et flux critiques, puis prioriser les garanties indispensables.
  • Tester des scénarios budgétaires en intégrant une hausse 2026 inférieure à 8 %, mais non nulle, pour piloter trésorerie et rentabilité.
  • Négocier les renouvellements avec un jeu de variantes: franchise, plafond, services d’assistance, prévention.

Cap 2026 : trajectoire et angles morts à surveiller

Au vu des éléments publics, la feuille de route tarifaire affichée par Maif est claire : après +8 % en 2025, une hausse 2026 est jugée inévitable, mais à un niveau inférieur à 8 % selon le dirigeant. La principale inconnue tient à l’ampleur effective des sinistres climatiques et au coût des émeutes sur les prochains mois, deux variables qui conditionneront l’arbitrage final des assureurs au moment des renouvellements. La presse régionale et nationale a corroboré l’analyse d’ensemble, y compris la tension constatée en 2025 sur l’auto et l’habitation. Dans ce cadre, la gestion de la relation entre assureurs, assurés et pouvoirs publics devient un sujet structurant. La piste d’une implication de l’État dans certains cas liés aux émeutes a été mentionnée, sans précision définitive. En parallèle, les foyers et les entreprises sont incités à optimiser leurs contrats, à l’aide des comparateurs et d’un examen critique des garanties, pour amortir la marche 2026, tout en évitant la sous-assurance. Au final, la prudence s’impose : l’année 2026 pourrait confirmer le palier élevé atteint en 2025, avec un taux de progression plus contenu mais réel.

« Si les primes d’assurances ont augmenté de 8 % en 2025, pour l’année prochaine ce sera inférieur à ces 8 %, mais il y aura encore des augmentations. »

Propos de Pascal Demurger relayés dans la presse le 17 septembre 2025

Rester informé, comparer méthodiquement, arbitrer avec précision : en 2026, la ligne d’assurance sera une variable clé de la gestion financière, plus que jamais.