Les entreprises du Grand Est honorées par le label EPV
Découvrez les entreprises du Grand Est primées en 2025 pour leur savoir-faire d'excellence. Un atout pour l'économie régionale.

Le 15 septembre 2025, sous l’impulsion de la préfecture du Grand Est, une nouvelle promotion d’entreprises a reçu le diplôme « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Cette remise distingue des savoir-faire à haute valeur ajoutée et rappelle que l’excellence artisanale et industrielle constitue un véritable actif économique pour la région. Les lauréats 2025 illustrent un spectre rare de métiers, du textile au champagne.
Remise des diplômes epv dans le grand est : une vitrine régionale de l’excellence productive
La cérémonie du 15 septembre 2025 a consacré des entreprises dont la maîtrise technique contribue à l’attractivité économique de la région. Le label EPV valide des gestes, des procédés et des savoir-faire dont la singularité est un facteur de différenciation sur les marchés domestiques et export. L’événement met l’accent sur la transmission, mais aussi sur la capacité d’innovation au sein de filières matures.
Le préfet Jacques Witkowski a résumé l’enjeu avec une formule sans ambiguïté : « Il s'agit de pérenniser des savoir-faire régionaux qui participent au rayonnement économique du Grand Est. » La visibilité offerte par la remise officielle agit comme un signal de confiance pour les acheteurs publics et privés, et renforce le poids économique des filières historiques de la région.
Pourquoi cette distinction compte pour le Grand Est
Effet d’entraînement sectoriel : une reconnaissance qui facilite les collaborations inter-filières et les approvisionnements de proximité.
Signal qualité pour les marchés internationaux : un atout pour consolider des positions export à forte exigence.
Transmission et ancrage territorial : une sécurisation des métiers rares, utile aux bassins d’emploi spécialisés.
Vingt ans d’epv : un label d’état au service des métiers d’excellence
Créé en 2005 par l’État, le label EPV repère et distingue des entreprises dont les savoir-faire artisanaux ou industriels sont rares et d’une qualité élevée. L’objectif est double : préserver des compétences uniques et soutenir leur rayonnement économique. En 2025, la marque publique fête ses 20 ans et s’inscrit plus que jamais dans une dynamique d’attractivité.
À l’échelle nationale, une opération dédiée a rythmé l’anniversaire : « 20 jours pour célébrer 20 ans d’excellence », du 12 juin au 3 juillet 2025. Cette séquence a mis en lumière, partout en France, des entreprises labellisées et leurs réalisations, renforçant la portée de la marque EPV auprès du grand public et des acheteurs professionnels (source : economie.gouv.fr).
Au-delà de la communication, la vocation première du label n’a pas varié : promouvoir des savoir-faire patrimoniaux qui demeurent, pour nombre d’entreprises industrielles et artisanales, une barrière à l’entrée et un socle de compétitivité.
Le label EPV est attribué par l’État à l’issue d’une instruction dédiée. Les critères portent sur la détention d’un savoir-faire d’excellence, la maîtrise de procédés ou techniques rares et une production de haute qualité. Chaque dossier doit documenter la singularité et la robustesse du savoir-faire, ainsi que sa transmission. Le label vise la reconnaissance publique d’un atout économique et patrimonial.
Accompagnements régionaux : formation, rse, finance et technologies au service des epv
Près d’une dizaine d’associations régionales épaulent les entreprises labellisées. Leur rôle est opérationnel : structurer des actions de formation, accélérer l’intégration de démarches RSE, identifier des leviers de financement, soutenir l’internationalisation, optimiser la fiscalité et favoriser l’adoption de technologies adaptées aux métiers.
Jean-Luc Hoffmann, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat d’Alsace, rappelle l’importance de ces appuis pour renforcer la compétitivité. L’enjeu n’est pas seulement patrimonial : il s’agit aussi de pérenniser des savoir-faire tout en stimulant l’innovation, afin d’aligner tradition et performance économique.
Sur le terrain, l’accompagnement peut réduire les coûts d’entrée liés à la mise aux normes, à l’écoconception ou à la diversification commerciale, autant de sujets où les PME d’excellence ont intérêt à disposer d’un cadre et d’un effet réseau.
Pour les entreprises labellisées, la RSE se structure autour d’actions pragmatiques : sécurisation des savoir-faire par la formation interne, sobriété dans les procédés, traçabilité des matières, développement d’offres de réparation ou de seconde vie quand le métier s’y prête. L’objectif est d’articuler exigence patrimoniale et impact mesurable sur la durée.
Financement : des leviers adaptés aux métiers d’excellence
Les structures d’appui identifient des soutiens en fonction des besoins des entreprises labellisées :
- Investissements productifs pour moderniser des lignes tout en préservant le geste expert.
- Appuis export pour des marchés de niche exigeants.
- Conseils fiscaux pour sécuriser les choix d’investissement et de transmission.
- Transition technologique lorsque des capteurs, progiciels ou procédés de finition améliorent le contrôle qualité.
Grand est 2025 : des métiers rares, des ancrages solides
La promotion 2025 illustre la diversité des savoir-faire reconnus dans la région : gastronomie, bijouterie, textile, chaussure, ennoblissement, piscine, champagne, coutellerie. Cette mosaïque révèle la capacité du Grand Est à conjuguer héritage productif et adaptation aux marchés.
Exemple avec georges bruck
Installée à Strasbourg, l’entreprise est reconnue pour la production de foie gras et son héritage culinaire. Le chiffre d’affaires n’est pas public. Le label met en valeur un savoir-faire gastronomique identitaire qui repose sur l’exigence de qualité et la maîtrise des procédés.
Cas-bernard : bijouterie de précision et cap de croissance
Basée à Neuf-Brisach, CAS-Bernard se spécialise en bijouterie. L’entreprise a réalisé 1,08 million d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Son activité illustre la rencontre entre création, techniques de précision et chaînes d’approvisionnement à forte contrainte de qualité.
Chantelle à épernay : lingerie et empreinte industrielle
Acteur majeur de la lingerie, Chantelle affiche 195 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Le savoir-faire textile, levier historique du territoire, demeure un actif stratégique dans un marché international concurrentiel.
Exemple avec usine duval
À Saint-Dié, Usine Duval opère dans le textile. L’entreprise a réalisé 2,97 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, signe d’une activité concentrée sur des segments exigeants du tissu industriel.
Heschung : chaussures, matières et coupe
Fondée à Steinbourg, Heschung produit des chaussures de qualité. Son chiffre d’affaires atteint 5,7 millions d’euros en 2021. La valeur se construit autour de la sélection de matériaux et de la maîtrise des étapes de fabrication.
Etc à cernay : ennoblissement textile
ETC se consacre à l’ennoblissement textile et a réalisé 2,01 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. La société opère sur un maillon clé de la filière, celui qui confère aux tissus leurs propriétés techniques et esthétiques.
Magiline à troyes : piscines et dynamique commerciale
Fabricant de piscines, Magiline a enregistré 25,7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. L’entreprise capitalise sur une proposition industrielle associant conception technique et service client, catalyseur d’une croissance soutenue.
Vranken-pommery à reims : champagne et rayonnement
Producteur de champagne, Vranken-Pommery a déclaré un chiffre d’affaires consolidé de 338 millions d’euros en 2023. La labellisation consacre un savoir-faire d’assemblage et d’élevage, vecteur d’image et de parts de marché sur des circuits sélectifs.
Exemple avec nogent
Réputée pour la coutellerie en Haute-Marne, Nogent a réalisé 4,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. L’entreprise incarne un héritage industriel qui structure un bassin d’emplois spécialisés.
L’ennoblissement textile correspond à l’ensemble des traitements qui confèrent au tissu ses propriétés finales : teinture, apprêts, finissages techniques ou esthétiques. Cette étape transforme la matière en produit à valeur d’usage, avec des exigences fortes de constance, de sécurité et de rendu visuel.
Retombées pour l’emploi et l’export : un label qui crée de la valeur
Les retours d’expérience montrent un effet clair sur la visibilité commerciale : la mention EPV renforce la crédibilité des entreprises auprès des donneurs d’ordre, facilite les démarches B2B et peut soutenir la conquête de marchés export. L’argument de qualité y est décisif, notamment dans des segments à forte exigence. Cette dynamique contribue à la stabilité des emplois qualifiés et à l’attractivité des territoires concernés (entreprises.gouv.fr).
Sur des filières où la compétition porte autant sur le produit que sur la maîtrise de procédés, la labellisation agit comme un marqueur distinctif. Elle structure aussi un récit de marque précis : excellence, transmission, constance. Dans une compétition mondialisée, ce récit compte dans la décision d’achat professionnelle et auprès des consommateurs finaux pour les entreprises en contact direct avec le public.
Chiffres et faits marquants à retenir
- 2005 : création du label EPV par l’État.
- 2025 : 20 ans du label avec l’opération « 20 jours pour célébrer 20 ans d’excellence » du 12 juin au 3 juillet (economie.gouv.fr).
- Grand Est 2025 : diversité des métiers distingués, de la bijouterie au champagne.
- Repères chiffrés : Chantelle 195 M€ (2023), Vranken-Pommery 338 M€ consolidés (2023), Magiline 25,7 M€ (2024).
Une portée nationale confirmée : éclairages hors grand est
Au-delà de la promotion régionale, l’actualité du label met en lumière d’autres entreprises françaises distinguées récemment. Ces cas illustrent l’ampleur du spectre couvert par la distinction, de l’agroalimentaire aux métiers d’art.
Exemple avec la laiterie de pamplie
Dans les Deux-Sèvres, la Laiterie de Pamplie a obtenu le label pour son excellence en production laitière, selon des informations relayées dans la presse régionale. La reconnaissance souligne l’exigence de qualité et la valeur patrimoniale d’un savoir-faire laitier ancré.
Desevedavy pianos : restauration et facture instrumentale
Basée à Orvault et fondée en 1942, Desevedavy Pianos a été distinguée pour son expertise en restauration de pianos. Cette labellisation confirme l’importance de métiers d’art hautement techniques, au croisement de l’acoustique, du bois et de la mécanique fine.
Exemple avec artigarrède
Dans le Sud-Ouest, la pâtisserie Artigarrède, centenaire, a été honorée pour son authenticité artisanale. Le label consacre une exigence de régularité et de transmission dans le respect d’un patrimoine culinaire reconnu.
Des usages économiques concrets du label pour les entreprises distinguées
Pour les entreprises du Grand Est comme pour les lauréats d’autres régions, la valeur du label se matérialise à plusieurs niveaux. D’abord sur la preuve de qualité auprès des acheteurs : la mention EPV sert de point d’appui contractuel et de différenciation dans des réponses à appels d’offres ou des négociations de distribution. Ensuite dans la construction de marque : elle nourrit une narration commerciale crédible, utile sur des marchés où l’authenticité du geste et la traçabilité pèsent dans le choix.
Enfin, la labellisation facilite des effets réseau : événements, mutualisation d’informations et montée en compétence. Le soutien d’associations régionales complète ce mouvement en facilitant la mise en place d’outils, qu’il s’agisse d’optimisation de procédés, d’initiatives RSE ou d’exploration de nouvelles voies de croissance.
La labellisation ne se suffit pas à elle-même : les retombées sont maximisées lorsque les entreprises l’intègrent dans leurs supports B2B, leurs argumentaires et leurs supports de traçabilité produit. Associée à des preuves techniques ou de service, la mention EPV clarifie le positionnement prix et qualité.
Après la remise des diplômes, des chantiers très concrets pour 2025
Avec la promotion 2025 du Grand Est, la carte des savoir-faire d’excellence gagne en lisibilité. Les enjeux qui s’ouvrent sont pragmatiques : capitaliser sur la distinction pour sécuriser l’activité, ancrer des compétences rares dans l’emploi local et structurer des relais de croissance à l’international. Les acteurs disposent d’un signal fort, à transformer en avantage compétitif durable.
Au niveau national, l’anniversaire des 20 ans a rappelé l’ambition du label : protéger et promouvoir des savoir-faire qui créent de la valeur. À charge pour les entreprises distinguées et leurs partenaires d’en faire un accélérateur commercial et industriel, sans dénaturer ce qui fait leur singularité.
La reconnaissance EPV ne clôt pas une histoire : elle ouvre un nouveau chapitre à écrire, entre fidélité au geste et exigence de marché.