La Sécurité sociale a choisi une solution d'authentification numérique d'une start-up espagnole pour digitaliser la carte vitale.

Le projet de digitalisation de la Sécurité sociale

Avec ce projet, la France se place comme l'un des pays pionniers des technologies gouvernementales (GovTech) au sein de l'UE. La mise en application de ce genre d'innovation va permettre plusieurs avancées à la fois. Elle permettra de rapprocher les citoyens des services numériques, mais aussi d'optimiser la gestion et la prise en charge des données. À la suite d'une période de pandémie telle que nous avons connue, ce genre d'avancée technologique permettra également d'être préparés pour une gestion plus rapide et efficace, même à distance.

Avec ce nouveau système, les utilisateurs pourront à la fois s'enregistrer et s'identifier à distance sur leur nouvelle carte vitale dématérialisée. Ce projet de numérisation est colossal. Il concerne en effet quelque 33 millions d'utilisateurs... Ces derniers pourront ainsi bientôt utiliser leur smartphone en guise de carte vitale.

La start-up espagnole Electronic IDentification choisie pour cette digitalisation

La Sécurité sociale avait lancé un appel d'offres pour trouver un prestataire dans son projet de digitalisation. Après une lutte de propositions entre les différents géants mondiaux de l'identité, la Sécurité sociale vient finalement de révéler son choix. C'est une start-up espagnole qui a remporté le projet.

Electronic IDentification (eID) est une start-up spécialisée dans l'identification numérique, l'authentification faciale biométrique et les signatures électroniques. Ivan Nabalon, le fondateur et PDG de eID, a ainsi déclaré : "Nous sommes très fiers que notre technologie aide les citoyens à obtenir l'accessibilité aux services publics. Dans un moment aussi délicat que celui que nous vivons, nous devrons nous adapter aux changements qui surviennent. Avec ce projet, l'eID renforce sa position de leader du marché dans un secteur aussi exigeant que celui des gouvernements".

Ce genre de projet impose effectivement un respect tout particulier des nombreuses réglementations européennes de RGPD. Dans le cadre des données gouvernementales, il faudra aussi respecter le règlement eIDAS (electronic IDentification, Authentification and trust Services).

L'origine de la start-up a ainsi eu un rôle à jouer dans le choix de prestataire de la Sécurité sociale. En effet, les entreprises européennes sont toutes soumises aux mêmes règles en matière de protection des données. De plus, bien que la couverture sanitaire soit traitée de manière très différente entre la France et l'Espagne, les méthodes d'enregistrement des utilisateurs des services sanitaires sont similaires dans les deux pays.